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  • OUBLIEE LA CRISE ?

    Oubliée la crise : vive « le pacte de compétitivité », vive le capitalisme !

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    Oubliées les « sub-primes », la crise du système bancaire et du crédit, les errements très intéressés des acteurs financiers. Effacée la cupidité, les effets de leviers excessifs, la titrisation sans limite, les défaillances des régulateurs, les errements des agences de notation. Occultés les 700 000 milliards de dollar d’OTC, représentant douze fois le PIB mondial, qui se promènent dans les « darkpools », les plateformes parallèles et les paradis fiscaux n’ayant jamais cessés d’être prospères.

    Envolées les belles et nobles déclarations sur la réforme du capitalisme...

    L’ouragan passé, ayant fait d’innombrables victimes parmi les peuples, ne subsiste que les déficits publics, la crise des dettes souveraines et les plans d’austérité. Et les marchés financiers, plus puissants qu’ils ne l’étaient avant la tornade, puisque les voici désormais en situation de dicter leur conduite aux Etats !

    Non seulement les naïfs ou les crédules qui avaient cru aux promesses « sur la réforme du capitalisme » en seront pour leur frais, mais de surcroît, ils vont écoper « du pacte de compétitivité » à leurs dépends.

    Déjà, la semaine dernière, de passage a Bruxelles pour une audition devant des parlementaires européens, j’avais été alarmé par les déclarations de députés libéraux qui semblaient rejeter sur le laxisme dépensier des gouvernements européens les difficultés que rencontre l’Euro. Dans leur propos, la crise financière n’avait aucune responsabilité, comme si elle n’avait jamais existé. J’en ai conclu que l’idéologie libérale avait été très rapide à ré-écrire un récit à son avantage. Un récit qui non seulement l’exonère de toute responsabilité, mais qui de surcroît lui permet de reprendre l’initiative. Je n’imaginais pas que la droite gouvernementale, en France comme en Allemagne, était déjà inscrite dans cet incroyable scénario.

    Je l’ai constaté deux jours après, en lisant dans un grand quotidien du soir que « Berlin et Paris s’entendent pour proposer un pacte de compétitivité », l’Allemagne voyant dans ce projet la condition pour renforcer le fonds de sauvetage de la zone euro. Berlin entend demander aux autres pays de s’engager a réaliser les réformes structurelles qui accroîtront leur compétitivité et donc la solidité de la zone euro. Fermez le ban. Et de quoi s’agit-il ? De donner à la BCE la possibilité de racheter en direct de la dette souveraine pour soustraire les états au dictat des marchés ? D’émettre des Euro-bonds pour consolider une partie de cette dette ?

    Pas du tout. Ce serait pour les libéraux rater l’occasion d’atteindre leurs objectifs. Figure au contraire dans ce pacte la politique salariale- supprimer l’indexation dans les pays où elle existe encore- l’âge de la retraite (si possible a 67 Ans) , la limitation de l’endettement public gravé dans le marbre, la flexibilité du travail (faciliter les licenciements) et, in fine des régimes de résolution de crises bancaires...Au moment où les salaires stagnent et où le chômage plafonne.

    Curieusement et simultanément, le président de l’Assemblée Nationale, Monsieur Bernard Accoyer, propose une « Mission d’Information parlementaire su la compétitivité française »... Je voudrais être sur qu’il a trouvé ça tout seul !

    Ainsi donc, au bout du bout, la crise, par le biais de la défense de l’Euro et au nom de l’Europe, permettrait d’imposer aux opinions publiques qui en font déjà les frais, des sacrifices supplémentaires en liquidant ce qui perdure du pacte social européen. Des sacrifices imposés par le haut, au nom du gouvernement économique, de l’orthodoxie monétariste et pour la gloire du capital ! L’Europe démocratique, déjà si souffrante, va encore progresser !

    Si l’on ajoute à ces brillantes perspective le fait que la Commission Européenne négocie, en ce moment même, avec la Corée du Sud et le Canada (donc l’ALENA) une libéralisation des échanges, sans doute pour améliorer le taux de chômage en Europe, on peut s’interroger avec gravité sur notre avenir et les motivations véritables de ceux qui nous gouvernent.

    J’ose espérer que les progressistes de tout poil ne laisseront pas faire. Sinon, le pire est à craindre. Car viendra un moment ou le désenchantement engendrera la colère qui emportera tout...

    Henri Emmanuelli

  • MAM A ENCORE MERDE

    Non, rassurez-vous, je ne suis pas là pour me joindre à la meute des hurleurs contre Michèle Alliot-Marie : il ne sert à rien d’enfoncer les portes ouvertes, ou de tenter de démontrer que 1 voyage en avion et autre font 2. Ceux qui font semblant de ne pas le comprendre sont soit bornés, soit de mauvaise foi, soit les deux.

    alliot marie

    MAM a merdé grave, elle a accumulé incompétence, honte, mensonge, et maintenant scandale. Sa place, et celle de son ectoplasme de concubin, c’est à la porte, avec les valoches sur le palier, et un grand coup de pied au cul en guise d’adieu. Fini les vacances de nabab et les jets privés, place à la retraite, la CX et la caravane, l’emplacement numéro 17 du camping "Les flots bleus" du côté d’Arcachon.

    Non, ce que je trouve bien plus instructif, c’est cette nouvelle révélation fortuite d’une conduite gouvernementale qui nous paraît inacceptable et scandaleuse, mais dont force est de constater qu’elle est tout à fait routinière chez ces gens-là, ces usurpateurs qui se sont emparés du pouvoir par ruse, à coup de mensonges et de belles paroles, et l’ont confisqué à leur seul profit et à celui de leur copains, des membres de leur clique.

    Je viens de terminer le dernier livre D’Hervé Kempf, judicieusement intitulé "L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie". Ce livre mérite mieux qu’un entrefilet, et justifierait un billet à lui tout seul, j’y reviendrai  certainement. Néanmoins, son titre me semble illustrer à merveille ce que révèlent les derniers rebondissements de l’affaire MAM.

    Pourquoi MAM, pourquoi Woerth, et beaucoup d’autres qui ont eu la chance de passer entre les mailles du filet du Canard et de Mediapart, pourquoi tant d’autres qui aimeraient être à leur place, et qui vont s’y retrouver en 2012, pourquoi la plupart de ceux qui se présentent à des élections nationales, pourquoi tous ces gens font-ils de la politique ? Pour mettre leur compétence au service de la chose publique ? Pour améliorer la vie des français ? Foutaises, calembredaines !

    La plupart des politiciens font ce boulot pour l’ivresse du pouvoir, pour se pâmer intérieurement à la vue de tous ces courtisans, ces larbins se mettre en quatre pour satisfaire leurs moindres désirs …

    Pour le fric, pour le pouvoir… Pour les bagnoles avec chauffeur et garde du corps, qui font pin-pon, qui prennent les sens interdits, les couloirs de bus et roulent à 200 sur l’autoroute, en toute impunité ! Et au-delà de ces bassesses, pour EN ÊTRE.

    Oui, EN ÊTRE, contrairement à vous, tas de petits citoyens exploités par votre patron (si tant est que vous ayez la chance d’en avoir un) pour 1 000 ou 1 500 euros par mois, qui suez sang et eau pour payer votre loyer, votre bouffe de chez Leader Price, vos factures en hausse vertigineuse de chez EDF ou de chez Suez, ou le crédit de votre Dacia. Si un jour vous allez en Tunisie, ce sera sans doute pour 400 euros la semaine, transporté dans un vieux charter bourré jusqu’aux hublots d’autres pue-la-sueur, séjournant dans un vieil hôtel décrépi d’avoir vu passer des millions de touristes de bas de gamme, avec des cafards dans la salle de bain, rien dans l’assiette, du soleil standardisé et du folklore frelaté.

    De la psychédélique interview de MAM chez Pujadas, on peut extraire cette perle du collier : "Quand je suis en vacances, je suis comme tous les Français". Ben oui, quoi, vous, Dupont-Lajoie, quand vous descendez de votre zinc pourri pour aller rejoindre votre hôtel miteux à Hammamet, c’est évident, vous rencontrez par hasard un milliardaire ami du pouvoir (à se demander si on peut être milliardaire sans être ami du pouvoir), qui possède un jet privé, et qui vous propose tout naturellement de vous amener jusqu’à votre hôtel, qui est aussi, le hasard fait décidément bien les choses, le sien puisqu’il en est le propriétaire… Plus c’est gros, plus ça passe.

    C’est ça, l’oligarchie. Etre avec les riches et les puissants de ce monde, se pavaner et se complaire en leur compagnie. Copiner avec les dictateurs, les banquiers, les milliardaires, les grands patrons, les lobbyistes… EN ÊTRE, faire leur politique, tout en faisant croire au peuple que vous faites la sienne. Et MAM le faisait si bien, dissimulée derrière son air de coincée du cul.

    MAM n’a rien inventé.  Chirac était aussi très fort pour ça il a écumé aux frais de la princesse tous les palaces du monde. Il connaissait d’ailleurs fort bien Ben Ali et la Tunisie. Aujourd’hui, même aux portes de l’hospice il continue à squatter chez les Hariri… Cela ne l’empêchait pas de parler de "fracture sociale" des trémolos dans la voix. Quant à Sarkozy, alors même que MAM était hébergée chez son milliardaire tunisien, il était l’invité du roi du Maroc. No comment. L’oligarchie est assez éclectique, et il n’y a pas que Le Siècle, Bilderberg ou Davos

    Une des anecdotes qu’évoque Hervé Kempf, et que j’avais loupée, c’est à propos du gouvernement ultraconservateur britannique, menée par le néo-thatchérien Cameron. Figurez-vous que 23 de ses 29 membres sont millionnaires en livres (et un million de livres font près de 1.2 million d’euros…). Et ce sont les mêmes qui ordonnent en ce moment aux pauvres britanniques de se serrer la ceinture jusqu’à l’asphyxie pour complaire à la finance mondiale et à leurs Tontons Macoutes des agences de notation.

    J’aimerais vraiment que quelqu’un fasse le même travail en France. Sur la fortune des ministres, des députés, des sénateurs, … Mon petit doigt me dit que la situation ne doit pas fondamentalement différer de celle qui prévaut on the other side of the Channel… Chiche qu’un hebdo le fasse, record de ventes garanti !

    Hier je disais à un ami le pouvoir à tous les niveaux rend con

    Faisons la synthèse entre Mélenchon et Kempf : "Qu’ils s’en aillent tous, l’oligarchie ça suffit, et vive la démocratie !"

  • SARKOZY ET LA JUSTICE

    Ma camarade Adeline Hazan Maire de Reims publie sur son blog un excellent article sur la  sur le populisme pénal de Nicolas Sarkozy .201011194ce5f8cd07d6b-0.jpg

    A l’occasion du dossier que le site nonfiction.fr consacre à l’action de Nicolas Sarkozy dans les domaines de la justice et du droit, j’ai été invitée à rédiger une tribune intitulée “Nicolas Sarkozy et la Justice : le triomphe du populisme pénal“,  que je vous propose de retrouver ci-dessous en intégralité :

    Le 10 décembre dernier, la République Française a vécu un bien étrange événement. Sept policiers jugés à Bobigny pour avoir porté de fausses accusations contre un homme venaient d’être reconnus coupables de “dénonciation calomnieuse” et “faux en écritures” et condamnés à des peines allant de six mois à un an de prison ferme. Environ deux cents policiers en civil et en uniforme se sont alors rassemblés devant le palais de justice et ont fait retentir les sirènes de leurs voitures en signe de protestation.

    On pouvait légitimement penser que, face à ces manifestations de soutien pour le moins déplacées, le Ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux aurait pris la parole pour appeler ses troupes à respecter le jugement rendu.  Le Ministre a effectivement réagi : il a qualifié la décision de justice de “disproportionnée”, tenant à rappeler que “notre société ne (devait) pas se tromper de cible : ce sont les délinquants et les criminels qu’il faut mettre hors d’état de nuire”. Il y a quelques années encore, il aurait été inimaginable qu’un Ministre de la République conteste une décision de justice – tout au moins publiquement…

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  • THEATRE ANTIBEA

    FESTIVAL ISABELLE SERVOL à Antibes

    Pour le mois de Février,Dominique Czapski  le théâtre ANTIBEA  proposent pas moins de trois spectacles de ou avec Isabelle SERVOL !

    isabelle servol,théâtre antibea,camille c,les 4 barbues,marylin enchantée
    Nice-Matin 8.3.2010

    Si vous ne connaissez pas encore cette jeune artiste surdouée, comédienne, metteur en scène, danseuse, chanteuse, qui écrit des spectacles pleins de poésie et d'humour, vous n'aurez que l'embarras du choix pour la découvrir.

     

     

    Pour tous ceux qui ont apprécié dernièrement "Clara Schumann, correspondances" ou "Mémoire d'Elles", les réservations sont déjà faites, sans hésiter, et pour les trois spectacles !  Ses partenaires sur scène, notamment Leïla Paris, sont aussi bourrés de talents.

    CAMILLE C - 4, 5 et 6 Février

    isabelle servo,théâtre antibea,camille c,les 4 barbues,marylin enchantéeCamille C est un spectacle théâtral, musical et chorégraphique. Il retrace sous forme de tableau la vie de Camille Claudel, cette volonté profonde d’être un sculpteur, ce tempérament de femme exaltée, sensible, d’une extrême fragilité, qui a donné sa vie pour son Art, sa Rencontre avec Rodin, leur Passion commune, à travers la sculpture.

    Isabelle Servol est bouleversante de sincérité dans ce personnage de Camille Claudel qu'elle vit littéralement !
     Production Compagnie Théâtre de Lumière - Metteur en scène Isabelle Servol - Acteurs Bernard Bettenfeld, Leïla Paris, David Renaudie, Isabelle Servol.

    LES 4 BARBU(E)S - 12 et 13 Février

    isabelle servo,théâtre antibea,camille c,les 4 barbues,marylin enchantéeInspiré du groupe vocal français Les Quatre Barbus, des adaptations de musique classique détournée par Pierre Dac et Francis Blanche dont le fameux "La pince à linge" sur la 5e de Beethoven, aux comptines pour enfants, en passant par des chansons plus engagées et poétiques.

    Un spectacle musical haut en couleurs où s’enchaînent textes, chansons et danses : un souffle d’air pur, un esprit pittoresque, bon enfant, populaire et gouailleur.
    Production Compagnie Une petite voix m'a dit - Metteur en scène Clément Althaus - Actrices Angélique Bes, Oriane Pons, Isabelle Servol et Sabine Venaruzzo.

    MARYLIN EN...CHANTEE - 18, 19 et 20 Février

    isabelle servol,théâtre antibea,camille c,les 4 barbues,marylin enchantéeQuand Marilyn Monroe rencontre Simone Signoret… Deux stars, deux femmes, deux mythes. Une comédie musicale glamour et enjouée qui vous replonge dans les années 60 à Hollywood. Simone Signoret va recevoir l’oscar pour « Room at the top » et Marilyn Monroe tourne “ Le Milliardaire” avec Yves Montant…
    Une plongée dans l’envers de deux stars : une amitié naissante, bientôt défaite par un homme…
    Production Compagnie La Java et Jazz Band de Seb Chaumont -  Metteurs en scène Fabien Duprat et Dom Corrieras - Actrices Karine Badita, Isabelle Servol, Nadia Lang et Eliane Monteaguido.

    THEATRE ANTIBEA 15 rue Georges Clémenceau 06600 ANTIBES Tél et réservations 04 93 34 24 30 ou directement sur le site http://www.theatre-antibea.com/

     

  • LOGEMENT ETAT DES LIEUX ALARMANTS

    picto_carton_rouge_2.jpgIl faut que les hommes sans voix empêchent les puissants de dormir»: sa voix ne gronde plus, sa pèlerine ne claque plus au vent glacé de l'hiver 54 mais les disciples de l'abbé Pierre n'ont pas capitulé. Benoist Apparu, le secrétaire d'Etat au Logement, a pu s'en rendre compte à ses dépens hier. C'est sous les huées que les membres de la Fondation Abbé Pierre qui présentait hier son rapport annuel sur le logement, ont accueilli les propos émollients du ministre assurant que «la majorité des Français sont satisfaits de leur logement» et que les efforts de l'Etat atteignent un «niveau jamais atteint depuis 30 ans».

    A l'évidence la Fondation et Benoist Apparu n'ont ni la même façon de voir la situation actuelle ni la même manière de compter. Là ou le ministre assène 131.500 logements sociaux financés en 2010, la Fondation explique qu'on est loin des 500.000 logements par an qu'il faudrait construire pendant des années. Là où le ministre assure que l'Etat a mobilisé près de 38 milliards d'euros pour le logement en 2009, à la Fondation on rétorque que les mises en chantier globales n'ont au contraire cessé de diminuer depuis 2007. Au-delà de la bataille de chiffres, il devient évident - et c'est d'ailleurs ce que réclame la Fondation Abbé Pierre - que le problème du logement va être au coeur de la campagne présidentielle. Et pas seulement parce que 3,6 millions de Français sont très mal logés et qu'une part grandissante d'entre eux... ne sont pas logés du tout. On attend d'ailleurs de voir comment le gouvernement va rendre enfin effectif le fameux DALO, Droit au logement opposable...

    Comment ne parlerait-on pas de ce problème en 2012 alors que selon un rapport de la commission des comptes le logement tient une part de plus en plus importante dans le budget des familles. En 2009 les Français y ont consacré 21,7 % de leur revenu disponible soit deux fois plus que pour l'alimentation (11,5 %) ou les transports (11,4 %). Mais si ce sujet va également revenir immanquablement dans la campagne c'est aussi parce qu'il y était déjà en 2007 avec la promesse de Nicolas Sarkozy de faire de la «France un pays de propriétaires».

    Or il se trouve que si l'idée pouvait apparaître séduisante à bien des égards sa traduction dans les faits s'avère décevante. Paradoxalement en effet, le prêt à taux zéro qui devait être un élément déclencheur pour faire passer le plus grand nombre de Français du statut de locataire à celui de propriétaire a manqué sa cible. On se rend compte en effet qu'il bénéficie d'abord aux primo-accédants les plus aisés et n'a que peu d'impact sur les populations des classes moyennes. C'est ainsi que selon la mission «Ville et Logement» 55% des prêts à taux zéro qui seront attribués en 2011 devraient bénéficier aux 20 % de ménages les plus aisés alors que 10 % iront aux 30 % les plus modestes. Une distorsion qui fait très mal.

     

  • MARCHE POUR LE TRAVAIL DANS LES ARDENNES

    C’est en Ardennes qu’a eu lieu une marche, sans cris, sans débordements, mais plutôt dans un silence de mort, tel une procession un jour d’enterrement, pour manifester contre la désertification, la dés-industrialisation, la mort de l’emploi dans cette région.

    Un cercueil avec les 148 noms des salariés de Porcher devait être brulé, mais ce ne fût pas le cas. « Ce cercueil, c’est le symbole de nos années de travail. Il contient notre histoire. Nous le brûlerons le jour où nous fermerons définitivement nos grilles. Et j’espère que de ces cendres, la flamme de notre lutte pour l’emploi ne s’éteindra jamais » a déclaré un délégué FO.

    Cette manifestation très symbolique montre le désarroi des populations confrontées à la fermeture de leurs outils de travail. En plus des salariés concernés, ce sont les commerçants et les élus de la région qui manifestaient leur solidarité. Mais que peuvent-ils face à la pauvreté de leur tissu économique ?

    Partout en France, chez les salariés, la révolte gronde. Les conséquences de la crise ont eu des répercussions dans beaucoup de familles. Chômage, précarité, gel des salaires concernent au moins l’un de nos proches.

    Dans les Ardennes, comme dans toutes les régions de France où l’on s’éloigne des grandes villes, les entreprises se font rares. Mais il n’y a pas de fatalité, et les politiques ont leur rôle à jouer.

    On nous cite souvent en exemple l’Allemagne, et c’est à juste raison puisque ce pays est la première économie en Europe, la quatrième des plus performantes au monde, après les Etats Unis, la Chine et le Japon.

    Et nos Ardennes sont pourtant qu’à quelques 200 km de ce territoire où l’activité est importante, alors quelles différences ?

    Quand les industries ferment parce que l’activité n’est plus économiquement viable, elles doivent laisser place à des entreprises plus innovantes, et c’est ce qu’il ne se fait pas en France.
    Le pire est que nous le savons ! Déjà en 2007, les deux candidats parlaient d’une capacité supplémentaire d’1.5 millions d’emplois au sein des PME. Si l’Allemagne est à prendre en exemple, c’est pour sa politique d’aide aux petites entreprises dans les domaines des biens d’équipements, des technologies du futur, celles qui permettent d’innover.

    C’est ainsi que s’est développée depuis plus de dix ans une activité importante dans les PME et PMI qui travaillent dans les énergies renouvelables (pompes à chaleur, photovoltaïque, etc..).
    Couplé à un système de portage, sorte de super sous-traitance, l’esprit d’entreprise s’est fortement développé.

    Lorsqu’un pays développe une économie aux marchés porteurs, en faisant de l’innovation industrielle un enjeu, cela se traduit par des ventes. C’est ainsi que l’Allemagne est devenue le plus important exportateur du monde. Sa balance commerciale est positive, quand celle de la France est négative depuis quelques années déjà .

    Nous faisons là le constat que la France ne produit plus de produits qui se vendent.

    Si tout n’est pas comparable avec l’Allemagne, le coût du travail, le temps de travail et son organisation, peuvent être rapprochés car quasiment identique. Ceux qui prétendent le contraire à droite ne prennent pas leurs responsabilités.

    Il est encore temps de changer.

  • STADE DE REIMS : L'EXPLOIT

    La Coupe de France a délivré une nouvelle surprise mardi soir avec la qualification pour les quarts de finale de Reims aux dépens du Stade Rennais à l'issue d'un match complètement fou. La formation champenoise, qui menait 3-1 à vingt minutes de la fin, a créé la sensation en s'imposant finalement après prolongation (4-3 a.p.). Les joueurs de Ligue 2 peuvent dire un grand merci à leur gardien Kossi Agassa, lequel a repoussé deux penalties en Bretagne.

    Les Rémois poursuivent leur route en Coupe de France. (Maxppp)
    Les Rémois poursuivent leur route en Coupe de France. (Maxppp)

    Un match complètement fou et une surprise au bout. Voilà résumé en quelques mots le 8e de finale de Coupe de France disputé entre Rennes et Reims ce mardi soir en Bretagne. Le club de Ligue 1, puni à Sochaux (1-5) trois jours plus tôt, voulait repartir du bon pied avec la réception d'une formation hiérarchiquement inférieure. Loupé. Déjà tombeurs de Montpellier dans l'épreuve début janvier, les Rémois ont coupé la tête d'une autre équipe de l'élite à l'issue d'une rencontre complètement folle qui s'est terminée en prolongation (4-3, a.p.). Une partie au cours de laquelle les deux équipes auront eu leurs chances mais qui a finalement souri aux plus petits.

    Totalement décomplexés au moment d'entrer sur la pelouse du stade de la Route-de- Lorient, les Rémois, 17e de Ligue 2 et dont l'objectif prioritaire demeure le maintien dans l'antichambre de l'élite, n'ont jamais fermé le jeu. S'ils ont concédé l'ouverture du score sur une réalisation du néo-Rennais Rezak Boukari (1-0, 37e), les hommes d'Hubert Fournier ont ensuite fait des misères à une défense aux abois, égalisant d'abord juste avant le repos par Morgan Amalfitano qui piquait merveilleusement bien son ballon devant Johann Carrasso (1-1, 40e). Les visiteurs ne s'en contentaient pas et, au retour des vestiaires, jetaient un gros coup de froid sur le public rennais qui voyait ses protégés concéder deux nouveaux buts en l'espace de dix minutes. C'est d'abord Julien Toudic qui se jouait de la défense rennaise (1-2, 54e) puis Gaëtan Courtet qui plaçait une magnifique reprise de volée hors de portée des gants de Carrasso (1-3, 64e).

    Agassa repousse tout

    Le plus dur semblait fait pour les Champenois mais Frédéric Antonetti, privé de nombreux cadres, avait la bonne idée de lancer Jérôme Leroy dans le bain. En huit minutes, le milieu de terrain du Stade Rennais remettait les siens à flots en signant un doublé (2-3, 71e et 3-3, 78e). A trop reculer, le Stade de Reims s'était fait punir. Mais à la 90e minute, suite à une mauvaise relance d'un Carrasso en difficulté, Toudic enchainait une frappe lointaine qui lobait le portier rennais avant d'heurter la barre transversale (90e)... Cruel. Dans la foulée, la balle de match était dans les pieds de Brahimi. Fauché dans la surface de réparation, l'international Espoirs obtenait un penalty et voulait se faire justice lui-même. Mauvaise idée, sa frappe trop molle était repoussée par Kossi Agassa (91e). Le gardien togolais, le même qui avait fait face à l'équipe de France lors de la Coupe du monde 2006, envoyait les deux équipes en prolongation.

    Et refaisait des siennes deux minutes plus tard. Suite à une main de Michaël Tacalfred dans ses dix-huit mètres, Rennes obtenait un deuxième penalty. Cette fois l'expérimenté Leroy se présentait face à Agassa mais le gardien était une nouvelle fois à la parade (92e) ! L'occasion était pourtant belle pour l'ancien joueur du PSG d'être le héros de la soirée. Un échec d'autant plus difficile à digérer que trois minutes plus tard le Stade de Reims reprenait l'avantage grâce à un but de Maxime Thonnel qui, d'une frappe en pivot, trompait Carrasso (3-4, 95e). Complètement fou, le match s'emballait encore mais les Rennais ne trouvaient plus la réussite. Brahimi frappait sur le poteau (105e), Alexander Tettey voyait sa frappe lointaine détournée somptueusement par Agassa (108e) et enfin Jean-Armel Kana-Biyik croyait avoir marqué le but de l'égalisation mais celui-ci était refusé puisque le ballon était sorti des limites du terrain juste avant (114e)...

    Assiégés, les Rémois résistaient jusqu'au bout et décrochaient avec la manière leur qualification pour les quarts de finale de l'épreuve. Quatorzième club de Ligue 1 à tomber, le Stade Rennais devra vite se relever. "Une grosse déception", analysera Frédéric Antonetti devant les caméras d'Eurosport. Dans le camp des vainqueurs, le rêve se poursuit. "On va aller au bout !", s'enthousiasmait Toudic avant de quitter le terrain. Vue le plateau et les qualités démontrées en Bretagne ce soir, le Stade de Reims aurait en effet tort de se fixer des limites.

    d'aprés le nouvel obs

  • AUGMENTATION DES PRIX

    Montée des prix des denrées alimentaires : ACF vigilante face à une situation inquiétante

    faim dans le monde

    Une consommation de céréales qui en 2010-2011 va dépasser pour la première fois depuis trois ans la production, des prix alimentaires supérieurs selon la FAO aux pics de 2008, où ils avaient provoqué des émeutes de la faim… Dans ce contexte de tension des marchés, ACF a mis en place une veille accrue des cours.

    La sécurité alimentaire et la nutrition, voilà les cœurs de métier d’Action contre la Faim.  De ce fait, l’organisation suit de près les indicateurs (indices de production et de consommation, prix des denrées de base etc) qui reflètent notamment l’accès  des plus vulnérables à une nourriture saine et équilibrée.

    La FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) a publié pour le mois dernier un indice reflétant les variations de prix d'un ensemble de produits incluant céréales, oléagineux, produits laitiers, viande et sucre. Il se situe à 214,7  points en décembre contre 206 le mois précédent, ce qui le place au dessus du record de juin 2008 à 213,5 points.

    Un premier semestre décisif

    La hausse des prix est notamment imputable à la spéculation, qui a fait grimper les cours. Si aujourd’hui le niveau des stocks est pour l’heure convenable, l’avenir est très incertain.
    Ainsi, pour les céréales, « pour la première année depuis 3 ans en 2010-2011, la consommation de céréales va dépasser la production, ce qui va impliquer automatiquement une baisse des stocks. En effet, la production 2009/2010 de céréales est moins abondante que prévue. De ce fait, la production du premier semestre 2011 sera décisive pour l’évolution future des prix. » explique Hanna Mattinen, spécialiste  de la sécurité alimentaire chez Action contre la Faim.

    Une volatilité  accrue

    Ces incertitudes s’inscrivent dans un contexte de volatilité accrue des prix lors de la dernière décennie. « Elle est un sujet de préoccupation car elle semble vouloir s’installer dans le temps. Cette volatilité provient essentiellement de l’incertitude qui règne sur les marchés. Elle provient de la tension qu’il existe sur le marché où l’offre parvient difficilement à satisfaire la demande, » poursuit Hanna Mattinen.
     
    Une chose est d’ores et déjà certaine : la facture des importations des biens alimentaires va peser lourd dans la balance économique des pays à faibles revenus importateurs de céréales. Alors que l’impact des prix internationaux sur les prix locaux est de plus en plus fort, ces niveaux auront une incidence certaine sur les prix locaux. Ils risquent ainsi d’affecter les ménages les plus vulnérables et dépendants du marché. En Afrique de l’Ouest par exemple, où les récoltes ont eu lieu entre septembre et novembre, la période critique pourrait se situer cet été pendant la période de « soudure », où les stocks peuvent venir à manquer avant la récolte suivante, obligeant les habitants à se procurer sur les marchés  les denrées dont ils ont besoin.