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Editori@l - Page 56

  • CIOTTI ESTROSI ET LUCCA RAMENT

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    Hier matin'invité de France Inter pour une émission sur la sécurité,Ciotti a laché cette petite phrase qui m'a fait bondir

    "Bien sur que la priorité, c’est l’emploi. Mais l’emploi c’est pas pour lutter contre la sécurité, c’est pour apporter des revenus à des personnes aujourd’hui. Ce lien social entre la délinquance et l’économie, je le récuse. Et les théories l’ont démontré . Aux Etats-Unis plus il y a de plein emploi, plus il y a de délinquance."

    D'ailleurs, il a insisté, le bougre :

    " Je peux vous montrer ces études qui démontrent que plus il y a de croissance, plus il y a de délinquance, parce que il y a plus de richesses. "

    C'est beau hein ? J'ai bien pris soin de reproduire les propos exats que l'on peut retrouver sur Marianne, ou encore mieux, on peut réécouter l'émission sur France Inter.

    Certes, j'ai un peu tendance à penser qu'en cette période de vacances les principaux leaders politiques de la droite sont à la philosophie  politique ce que le chocolat est à la pizza : incompatible. Pour autant, je ne crois pas qu'il s'agisse d'un énième dérapage.

    Le pouvoir sait pertinemment que sa politique économique et social est désastreuse pour la population. Il le sait, mais n'en a cure, puisqu'elle bénéficie aux puissants amis du chef de l'Etat, ceux-là même qui l'ont porté au pouvoir. De fait, cette politique est impopulaire, et il faut bien trouver un dérivatif pour faire passer la pillule : les questions d'insécurité.

    Evidemment, tous les analystes, politologues, sociologues et autres  un peu sérieux vous diront qu'il y a un lien entre pauvreté et délinquance. C'est même un lien de cause à effet terrible pour la droite qui prouve que sa politique sécuritaire est injuste et inefficace.

    La droite le sait ! C'est pourquoi que Mr Ciotti se permet de nier ce lien. Pire, si on comprend bien ses propos, la pauvreté est le meilleur outil contre l'insécurité, car plus les Français sont riches, plus il y a de la délinquance.

    Si vous luttez pour la sécurité,encouragez le chomage!

  • VACANCES DES MINISTRES:RIDICULE

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    Nos ministres sont partis pour trois semaines en vacances. Ils ont tenu à faire savoir qu'ils n'iraient pas très loin, qu'ils étaient prêts à reprendre le boulot s'il le fallait. Leurs séjours sont simples, leurs divertissements pas compliqués, les coûts ne sont pas onéreux, de vraies vacances de Français un peu plus que moyens ! François Baroin a même avoué qu'il les passerait dans la Creuse, c'est tout dire ! Nicolas Sarkozy, lui, fera du vélo, regardera la télévision et mangera des pizzas. Finis les yachts, l'Amérique, le bling-bling !

    Tout ceci est bien sûr d'un profond ridicule. C'est le triomphe de l'hypocrisie bourgeoise, où ne compte que le maintien des apparences : avoir de l'argent mais ne pas montrer qu'on en a, faire semblant, jouer la comédie d'un train de vie non dispendieux. Et ça change quoi fondamentalement ? Rien du tout, c'est du décor, un rideau de fumée. A tout prendre, je préfère quelqu'un qui assume ce qu'il est et les moyens dont il dispose. Et puis, chacun fait ce qu'il veut de son fric, même quand il est ministre.

    Ce comportement est aussi la marque grandissante du puritanisme qui envahit depuis plusieurs années la société française et sa sphère politique. On ne juge plus un responsable sur ce qu'il fait mais sur ce qu'il est ou ce qu'il a. La politique cède le pas à la morale, quand ce n'est pas à la psychologie. Peu m'importe que les gens de droite passent des vacances simples, modestes, austères et laborieuse, puisque ça ne changera en rien leur ligne politique de droite.

    C'est pourquoi il faut être très prudent dans l'affaire Woerth qui manifestement n'en finit plus. Ce n'est pas un homme, ses amis, son mode de vie qu'il faut combattre (s'il y a matière à redire, c'est à la Justice de le faire), c'est la réforme gouvernementale des retraites. Méfions-nous de cette société puritaine et moralisatrice qui exige que nous soyons tous vertueux. L'appréciation des vertus personnelles doit être laissée aux directeurs de conscience et éventuellement aux juges, mais n'a pas sa place en politique, où ce sont les résultats collectifs qui comptent, pas les attitudes individuelles. Les grands politiques dans notre histoire ont rarement été de petits saints.

  • SARKO AUX ABOIS

    _nazi_s.jpgLes propos de Nicolas Sarkozy vendredi dernier m’ont glacé. Cet homme n’a visiblement plus rien à perdre. C’était sans doute la première fois qu’il faisait un lien direct entre immigration et délinquance, le tout à partir d’un fait divers qui n’avait rien à voir – jusqu’à preuve du contraire – une attaque de bandits contre des policiers dans une banlieue de Grenoble.

    10 jours plus tard à Grenoble, Sarkozy a tout lâché, tous les amalgames, les pires propositions, preuve qu’il se sent déstabilisé. Les réaction, de la presse (exception faite du Figaro) et de l’opposition furent évidentes. On a critiqué la dérive antirépublicaine, les attaques aux principes constitutionnels du pays (déchoir d’une nationalité n’est pas constitutionnellement recevable sauf dans des cas très précis). On a aussi noté la diversion manifeste, la tactique électoraliste minable d’un monarque aux abois.

    Il faudra cependant bien éviter de se contenter de ces critiques. Le piège qu’espère tendre Nicolas Sarkozy à ses opposants est justement de démarrer un funeste débat « immigration/insécurité ». Le panneau est si évident qu’il serait malheureux de tomber dedans.

    L’unique réponse à ces outrances est très simple : attaquer Sarkozy sur son propre bilan en matière de lutte contre la délinquance. L’homme a échoué, depuis 2002. Lui renvoyer ses résultats comme un boomerang en pleine figure est la meilleure stratégie de réponse. Les statistiques sont là : il n’a quasiment jamais fait reculé les violences aux personnes, il a ramener le nombre de policiers et gendarmes à leur niveau de 2002 alors que la population français a cru de 6 millions de personnes en 10 ans. Le taux d’élucidation des faits non découverts par les forces de l’ordre stagne voire régresse. Les fichiers sont mal contrôlés et peu fiables.

    Ne nous trompons pas de réponse. Sarkozy peut bien en appeler à la déchéance de nationalité, la mise en cause pénale des parents d’enfants délinquants, il faut le laisser à son vomi verbal qui prouve surtout une chose : il est inquiet.

    PS: je vous renvoie bien volontiers à la lecture d’un excellent billet de Romain Pigenel sur Variae. Rien à redire.

  • ANDRE VALLINI A TORT

    Après les violences de Grenoble, le député et président du conseil général de l’Isère, socialiste, André Vallini a estimé dimanche 25 juillet que la « gauche et la droite devaient déposer les armes » dans le domaine de la sécurité. Selon lui, il faudrait que « chacun (fasse) un pas vers l’autre« . Le député a donné une mauvaise interview au JDD.

    André Vallini reste lucide à l’égard de Sarkozy et de sa soi-disante lutte contre l’insécurité: « Sa fameuse « guerre » contre la délinquance dure depuis son arrivée au ministère de l’Intérieur, il y a huit ans, et les problèmes sont toujours là. » S’il critique l’option sécuritaire et inefficace suivie par Nicolas Sarkozy depuis 2002, il termine son interview par une curieuse remarque:

    « Il faut cesser de faire de la sécurité un enjeu électoral, car personne n’a la solution miracle. La gauche et la droite doivent « déposer les armes ». Chacun devrait faire preuve d’humilité, et faire un pas vers l’autre: la gauche doit accepter sous condition la vidéosurveillance et la droite doit relancer la police de proximité. »

    Pourquoi donc la gauche et la droite devraient-elles et pourraient-elles s’entendre sur un tel sujet ?

    La sécurité est l’un des rares épouvantails que la droite et l’extrême droite peuvent brandir pour se faire bien voir des classes populaires, premières victimes de la délinquance. A quel titre pourrait-on envisager un tel rapprochement ?

    Tactiquement, il serait détestable. Politiquement, il serait contestable. Vallini cite la videosurveillance. La gauche a peu à craindre de la videosurveillance. Là n’est pas le problème. La videosurveillance ne règle pas le problème des violences aux personnes. Il faut des moyens, humains et techniques. Il faut de la repression et de la prévention. Il faut de la réhabilitation sociale. Il n’y a pas besoin d’aller coucher avec une droite sarkozyenne inefficace pour comprendre cela.

  • LA VRAIE JUSTICE !

     Une cinquantaine de gens du voyage ont par  attaqué la gendarmerie de Saint-Aignan , charmante bourgade de 3 500 habitants dans le Lor et Cher chanté par Michel Delpech, munis de haches et des barres de fer, pour protester contre la mort d’un des leurs, tué par un gendarme dans la nuit de vendredi à samedi après avoir forcé un contrôle. La paisible commune de Saint-Aignan, 3.400 habitants, a été réveillée dimanche matin par un inhabituel face-face entre gendarmes et gens du voyages. Trois cents militaires sont déployés pour sécuriser la zone et « s’opposeront à toute reprise de violence », a annoncé la préfecture. Encore tous les stigmates de la dérégulation sociale. Armées de haches et de barres de fer et cagoulées pour certaines, une cinquantaine de personnes s’en sont pris violemment à la gendarmerie. Après avoir essayé de forcer le portail d’entrée, elles ont brûlé plusieurs voitures, tronçonné des tilleuls, et mis à terre des feux tricolores. Une boulangerie a également été dévalisée… Une violence absolument similaire à celle des banlieues qui, bien évidemment, va générer une visite sur place du Ministre de l’intérieur… s’il peut arriver à se déplacer partout où il y a le feu.
    «Si je comprends parfaitement la douleur d’une famille qui perd un enfant de 22 ans, je ne tolère pas que l’on se fasse justice soi-même. On peut le comprendre, mais pas l’accepter. Laissons faire la vraie justice», a confié le maire de cette bourgade.

    « La vraie justiceVous avez dit la vraie justice ? Comme c’est bizarre… La vraie justice ? Il veut probablement parler de celle qui se donne en spectacle pour construire cette fameuse République irréprochable… qui nous avait été promise. Comme chaque jour un démenti formel est apporté, et que plus personne n’y croit, il faut se préparer à ce que chacun pense qu’il lui appartient de faire sa propre justice. La pire de toutes.

  • L'ARGENT DE LA VIEILLE

    Mougeotte, toute honte bue, signe un éditorial grotesque intitulé “chasse à l’homme”, où il prend une fois encore, inlassablement, et contre toute évidence la défense de son “grand” ami Sarkozy et de sa clique de potes minables et corrompus (présumés),voyous réels. Ironie figaresque, Mougeotte parle de “chasse à l’homme” juste sous un article typique de ce torchon répugnant : “Besson va chiffrer le coût de l’immigration clandestine”. Une chose est sûre Mougeotte, ces “immigrés clandestins”, ces pauvres hères traqués par votre flicaille chérie, ils “coûtent” sûrement moins cher à eux tous que les seules déductions et fraudes (présumées) fiscales de la seule Madame Bettencourt, l’amie de votre ami Nicolas !

    Tout le monde en ce moment se focalise sur les déclarations de la comptable. Mais pour comprendre l’affaire, il faut prendre un peu d’altitude, et se demander, comme dans toute enquête pénale : à qui profite le crime ? En fait, il semble que nous soyons en présence d’un accord “win-win”. Bien sûr, les politicards minables qui venaient chercher leur enveloppe (présumée) chez les Bettencourt voulaient financer leur parti (voire même leur piscine (présumée), peut-être). Mais pourquoi Madame Bettencourt distribuait-elle si généreusement ses biftons (présumés) ? Parce qu’elle en avait indécemment trop, et qu’elle ne savait pas quoi en faire, certainement. Il suffit de voir comment elle a balancé 1 milliard d’euro (0.2 Kerviel quand même !) à son photographe.Elee éspérait un retour sur investissement 

    Et à cet égard elle a été comblée : ses politiciens chéris ont mis en place une politique sur mesure pour elle, dont les plans ont été ébauchés lors de la nuit du Fouquet’s de sinistre mémoire. On a parlé des 30 millions d’euros remis par tous les pauvres de France à Madame Bettencourt au titre du bouclier fiscal. Mais ce n’est que la cerise sur le caviar à la louche. J’ai été effaré par le calcul suivant : Madame Bettencourt possède une fortune de 17 milliards d’euros. Bon, je sais, hier c'était 16. Mais depuis, “Challenge” a publié son classement, et affirme que Madame Bettencourt possède bien 17 milliards d’euros. C’est ainsi qu’on reconnaît à coup sûr un grand ami de Sarkozy : on ne sait pas combien il possède à 1 milliard près…

    Si vous regardez le barême de l’ISF (que la droite tente désespérément de supprimer depuis son apparition, au même titre que le SMIC, le droit de grève et la retraite à 60 ans), il est clairement précisé que tout patrimoine au delà de 16 millions d’euros (millions, pas milliards !) doit être taxé à hauteur de 1.8%. Calculette : 1.8% de 17 milliards = 289 millions d’euros. Or Madame Bettencourt se vante d’avoir payé 400 millions d’euros… en 10 ans ! J’en déduis que les manoeuvres conjuguées de son gestionnaire de fortune et des lois sarkozystes ont fait perdre à l’Etat, et gagner à Madame Bettencourt, près de 2.5 milliards d’euros ! Un demi Kerviel ! Que l’on demande désormais aux adultes handicapés, aux malades et aux salariés en général de rembourser.

    Et, last but not least, les illustres visiteurs de l’hôtel ont assuré à leur hôtesse une totale impunité fiscale, puisque contrairement au gros malin qui essaie de faire passer ses kilomètres de voiture privée en frais réels, Madame Bettencort n’a pas eu le moindre contrôle depuis 15 ans ! Tiens, 1995, c’est justement la date du retour  au pouvoir de la droite ! Mais ce doit être un pur hasard, hein Mougeotte ?

    Il reste désormais à faire prendre en main cette affaire (présumée) par un vrai juge d’instruction indépendant, puisque, comme dans toute bonne république bananière, c’est un procureur pote  de Sarko qui a pour l’instant l’exclusivité du traitement judiciaire de l’affaire.

    En attendant, la canicule est la période propice pour donner aux vieux des conseils avisés, à commencer par le célèbre : “hydratez-vous !”. “Le Figaro” étant principalement lu par des vieux (mais aussi des riches et des cons, chacune de ces caractéristiques n’en excluant aucune autre), je me permets d’apporter ma modeste contribution à la santé publique :

    - Ne prenez pas le Figaro en main, ça salit les doigts.

    - Ne vous torchez pas avec, c’est la fistule assurée.

    - Enfin ne faites pas de feu avec en hiver, les idées nauséabondes qu’il contient dégagent une fumée toxique pour le cerveau, on peut hélas en constater les effets sur bon nombre de ses lecteurs.

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    Décidément, on apprend des tas de trucs avec l’affaire Bettencourt, Woerth, Sarkozy and Co… On ne sait pas comment ça va finir, mais quoi qu’il advienne, on aura au moins compris mieux que par n’importe quel grand discours à quoi et surtout à qui peut servir le bouclier fiscal et combien il peut être stupide jusqu’à l’absurde.

    On savait déjà que l’héritière des Galeries Lafayette avait reçu un chèque de 7 millions d’euros. Liliane Bettencourt explose le record : 30 millions d’euros !

    Oui, le fisc français a fait un chèque de 30 millions d’euros à la femme la plus riche d’Europe (qui fut un temps la plus riche du monde).

    Bien sûr, un esprit simple comme Xavier Bertrand va expliquer que si elle reçoit ce chèque, c’est qu’elle a par ailleurs beaucoup payé d’impôts… Certes. Elle affirme avoir payé 400 millions d’euros en 10 ans. Ce qui fait 40 millions d’euros par an, soit un taux d’imposition d’à peine 3%, bien moins que celui d’un salarié moyen ! D’autant qu’elle a déjà été gâtée par la clique sarkozyste. Mais ce n’est pas le sujet !

    La fortune de Madame Bettencourt est colossale : fluctuant au gré du cours de bourse de Nestlé, elle est estimée à 20 milliards de dollars, soit environ 16 milliards d’euros. C’est monstrueux. Ça n’a pas de sens.

    Elle a d’ailleurs tellement de pognon qu’elle ne sait même pas combien, comme le révèlent les bandes publiées par Médiapart. Elle peut le claquer avec une telle décontraction qu’elle a fait cadeau d’un milliard d’euros à son photographe. En fait, même si on lui en enlevait 99%, il lui resterait encore 16 millions d’euros, soit considérablement plus qu’une vieille dame de 87 ans aura jamais le temps de raisonnablement dépenser.

    Non seulement on ne lui enlève pas 99% de sa fortune, mais en plus on lui en ajoute encore 30 millions ! On ne peut pas faire plus absurbe auprès des chômeurs et des précaires de tout poil dont le nombre augmente en permanence. Non seulement il faut que Woerth s’en aille couvert de honte (voire de goudron et de plumes), mais il faut abroger d’urgence, et avec effet rétroactif, ce scandaleux bouclier fiscal, dont le passage au taux de 50% fut la première mesure de Sarkozy, après la nuit du Fouquet’s. Difficile de trouver plus révélateur.

    Tiens, on va faire un jeu que Suzan George pratique siuvent au cours de ses conférences remplaçons € par secondes. Amusez-vous à compter votre fortune ! Réunissez votre tirelire, votre livret A, ce qui reste de vos actions Natixis, les lingots sous le matelas… Additionnez le tout , mélanger tout ça. Échangez-la ensuite contre des billets de 500 euros. Oui oui, les violets, ceux que vous ne voyez jamais “en vrai”. Et comptez. 500, 1000, 1500… etc. Admettons que vous puissiez compter 2 billets par seconde. Combien de temps vous faudra-t-il pour arriver au bout de la liasse de biftons ? Je prends les paris que la plupart d’entre vous n’aura besoin que de quelques secondes. Quelques minutes pour les plus nantis.

    Pour Liliane Bettencourt, c’est beaucoup plus difficile. Il lui faudra déjà plus de 8 heures pour compter l’argent du bouclier fiscal que nous lui rendons. Quant à sa fortune, il faudrait carrément 6 mois sans arrêt, jour et nuit, week-end compris !

    Et pendant qu’elle compte, des hommes politiques, pourtant élus du peuple, inventent un bouclie fiscal, et expliquent au peuple que c’est bon pour lui, sinon Madame Bettencourt quitterait Neuilly, et s’en irait vivre en Suisse, à Singapour ou aux Seychelles, puisqu’elle a déjà du pognon à l’ombre un peu partout. Gare à celui qui dira “casse-toi, pauv’conne !”

    Et pourquoi partirait-elle après tout, si bien protégée par nos politiciens ? Je donne 7500 euros à Pécresse, 7500 euros à Woerth, 7500 à Sarkozy (????), soit 22500 euros, et en échange je récupère 30 millions ! Sacré retour sur investissement !


  • ERIC ET RITON

    Complètement toqué, ces mecs-là, complètement gaga
    Qu'est-ce qu'ils font, qu'est-ce qu'ils ont, qui c'est ceux-là ?
    Si vous saviez comme c'est beau, d'être bien dans sa peau
    Voyant que sur cette terre tout n'était que vice
    Et que pour faire des affaires ils manquaient de malice
    Ils ont un drôle d'accent ces gars-là
    L'ont une drôle de voix
    On va pas se laisser faire les gars
    Qu'est-ce qu'ils font, qu'est-ce qu'ils ont

    Non mais cha va pas, mon p'tit gars
    On va l'mettre en prison ces types-là
    S'il continue comme ça.

    Mais qui sont-ils ,mais qui c'est ses deux là!Complétement gagas ces mecs là! Je me rends compte, tout à coup, que j’ai failli à toutes les règles en ayant omis d’identifier ces deux joyeux lurons, spécialistes du foutage de gueule en bande organisée. Vous n’entendez parlez que d’eux deux. Ils occupent le devant de la scène, éclipsant ainsi le fait que sous les pavés de la vie quotidienne on trouve rarement une plage, sauf quand on les lance à la figure de ceux qui vous insultent par leur comportement. L’un est bleu de peur et l’autre est vert de rage. Aucun des deux n’est encore rouge de honte, c’est ce qui fait leur force. Non non, ce n’est pas Laurel et Hardy, Starky et Hutch ou Poiret et Serrault mais Raymond et Eric, un duo de comiques trompeurs, qui véritablement mérite des vacances

  • REPUBLIQUE INDECENTE

    LA REPUBLIQUE INDECENTE

    montebourg.jpg Tribune d'Arnaud Montebourg (Député PS de Saône et Loire) publiée ce mardi 29 juin dans Libération:

     

    "L’affaire Woerth est une démonstration supplémentaire de la collusion insoutenable entre certaines élites politiques et les milieux de l’argent. A la terrasse du Fouquet’s, sur le yacht de Bolloré, dans les salons de Madame Bettencourt, on embauche les épouses des uns et on reçoit des décorations de la République ; on obtient la bienveillante complaisance de ceux qui sont supposés être les gardiens de l’intérêt général et l’on fait en retour des chèques pour aider le parti majoritaire. L’affaire Woerth ne fait que confirmer et illustrer la cassure entre la France consanguine du pouvoir et de l’argent, et la France des gens ordinaires que nous défendons chaque jour, chez qui l’écœurement grandit à mesure que se révèlent les indélicatesses de cette classe dirigeante si éloignée de l’intérêt général. Loin de la méritocratie républicaine qui permet aux plus valeureux de s’élever, ces élites se reproduisent entre elles. Mais à force de consanguinité, elles n’en perdent que davantage le sens de la décence et de la justice. Il y a plus d’un demi-siècle, le 18 juin 1940, un Français parlaient aux Français. En juin 2010, dans notre République des oligarques, les puissants parlent aux plus riches… et ceux-ci leur répondent.


    L’affaire Woerth surgit en pleine réforme des retraites. Au moment où le pouvoir demande à tous les Français, et surtout les plus exposés au travail et à la vie durement gagnée, des efforts jugés injustes par l’immense majorité des Français, voici que la droite exonère les plus riches de ces sacrifices. Où est la République irréprochable promise par Nicolas Sarkozy et pour laquelle il a été élu ? Comment le ministre des retraites Woerth peut-il regarder les Français dans le fond des yeux et leur dire que leurs efforts seraient nécessaires pour sauver le système de retraite ? L’arrogance et la cupidité de la droite va finir par rendre la République détestable pour le plus grand nombre. Des cigares de Christian Blanc aux honoraires de Christine Boutin, en passant par les multiples appartements de fonction de Christian Estrosi, ou le permis de construire frelaté d’Alain Joyandet, voire le goût du même pour les jets privés hors de prix, la droite dément l’idée même que l’on puisse faire de la politique sans se salir les mains. Le pire est sans doute d’avoir ouvert la porte du soupçon. Il n’est pas anodin que cette affaire touche Eric Woerth, considéré comme un ministre compétent et possible successeur de François Fillon. C’est dire combien la chose politique est mal en point dans notre pays, abîmée par ceux qui ont pourtant le devoir parmi d’autres de lui redonner force et noblesse.


    Détachons-nous des cas individuels pour interroger les racines profondes de cette crise. Un scandale politique et financier ne surgit jamais de nulle part, symptomatique d’une crise profonde de régime. Car cette crise est le produit de nos institutions incapables d’être exemplaires car originellement dangereuses. Elle montre une Ve République qui entretient les soupçons tant elle donne de pouvoirs à l’exécutif, tant elle concentre tout entre les mains des mêmes. La Ve République est une machine à produire de l’impunité : les médias sont à peu près sous contrôle, les procureurs sont aux ordres, le Parlement ne sert pas à grand-chose, alors pourquoi s’embarrasser ? Pourquoi être exemplaire puisqu’on ne risque rien ? Le pire est que ces dirigeants décadents ont perdu toute sensibilité à ce danger, tant ils sont fiers de leur impunité. En effet, pour sa défense, Eric Woerth avançait l’argument suivant : « ma femme n’aurait-elle pas le droit de poursuivre sa carrière parce que je suis ministre ? ». Mais le fait que cette épouse soit conseillère fiscale à domicile de la plus grosse fortune de France qui fraude le fisc, et en même temps femme du ministre du budget – supposé lutter contre la fraude fiscale – ne l’inquiète pas. Jamais l’idée d’un conflit d’intérêts n’est venu heurter son esprit ? Mais comme si cela ne suffisait pas, ce même ministre du Budget – poste sensible– est aussi trésorier du parti aux manettes. Parti qui se trouve, lui, être subventionné par la première fortune de France, et combien d’autres innombrables évadés fiscaux, qu’il réunit sur place en Suisse pour lever des fonds ! La boucle est bouclée autant que le doute est permis.


    Prétendre ne pas se rendre compte du problème de collusion que cette situation pose, c’est être aussi grandement malhonnête qu’une Ve République ayant fait de la concussion sa marque de fabrique. Combien faudra-t-il encore d’exemples de ce type pour changer le système politique et fonder enfin la nouvelle République, VIe du nom ? Jusqu’à quelle profondeur faudra-t-il creuser notre propre tombe pour espérer renaître de nos cendres ? Dans une VIe République, les hommes et les femmes politiques ne seraient pas plus vertueux, mais plus responsables car encadrés par des contre-pouvoirs. Les parlementaires pourraient auditionner les ministres et voter leur mise en congé. Cela s’appelle la responsabilité politique. Les ministres incriminés quitteraient leurs fonctions pour se mettre à la disposition d’une justice (comme n’importe quel justiciable) sur laquelle le garde des Sceaux ne pourrait pas influer, comme aujourd’hui il le fait en utilisant les Procureurs pour défendre et garantir les intérêts du pouvoir, pendant que la loi s’applique de façon impitoyable pour les citoyens ordinaires. Cela s’appelle la responsabilité judiciaire. Aujourd’hui, nous n’avons ni responsabilité politique, ni responsabilité judiciaire et une défiance contre l’action politique qui croît. Parce que la République est trop précieuse, nous ne pouvons risquer de jeter sur elle le doute et l’opprobre. Elle est à reconstruire d’urgence.


    On nous dit que ce ne serait pas aux députés de solliciter des poursuites judiciaires contre ces ministres indélicats qui déshonorent leur fonction. Mais qui le fera alors ? Les Procureurs du pouvoir ? Ils sont notés, nommés et contrôlés par le pouvoir pour précisément servir ce dernier et protéger ses intérêts politiciens et partisans. Le Parlement ? Les députés de l’opposition n’obtiennent en réponse à leurs questions que mépris et arrogance. Je suis fidèle à mes combats d’hier pour obtenir que la justice soit la même pour tous dans une République qui proclame l’égalité le jour, mais organise méthodiquement les privilèges la nuit. Ces combats contre Jacques Chirac, Roland Dumas, Alain Juppé, les tribunaux de commerce ou les paradis fiscaux il y a presque dix années, étaient justes et nécessaires. L’affaire Woerth est la triste démonstration qu’aucune leçon n’a été tirée de ces fautes. Les paradis fiscaux n’ont toujours pas été démantelés et servent encore aux milliardaires et aux multinationales pour échapper à l’impôt dans une période où nous avons plus que jamais besoin d’argent public, les tribunaux de commerce administrent toujours les faillites avec aussi peu de déontologie au détriment des emplois, des actifs et du travail (20 000 faillites de plus qu’il y a dix ans), et les dirigeants politiques n’ont toujours pas fait l’apprentissage du délit de prise illégale d’intérêt pour lequel un ancien Premier ministre a pourtant été condamné et un ancien Président de la République toujours poursuivi, malgré une retraite qu’il aurait certainement souhaité paisible. Pour ma part, je n’accepte pas de devoir poursuivre avec fermeté, comme je le fais conformément à la loi, devant le Tribunal correctionnel de Mâcon au nom du Conseil général dont je suis le président, les citoyens qui fraudent le RMI pour quelques centaines d’euros, et détourner les yeux des compromissions en haut lieu quelles qu’elles soient. La République doit être défendue, avec passion, courage et liberté pour qu’elle reste celle de tous. Il restera à la reconstruire après ces effondrements, de la cave au grenier, pour qu’elle retrouve dans l’esprit public le respect et l’estime que nous lui devons."

  • LES MAINS EN L'AIR

    La Ligue des droits de l’Homme soutient le film « Les mains en l’air »


    Ce film dénonce, avec une certaine fraicheur, la politique de chasse aux sans-papiers…
    2067, Milana se souvient de ce qui lui est arrivé, il y a environ soixante ans… A Paris, la petite Tchétchène est bonne élève, en classe de CM2, elle est inséparable de ses copains de toutes origines mais un jour l’un d’eux, Youssef, est expulsé car il est « sans-papiers »…

    Milana qui a assisté à la scène de l’arrestation avoue qu’elle aussi court le même risque. La mobilisation des enseignants et des parents commence alors, une certaine solidarité se met en place et 100215.jpgen particulier celle des copains révoltés par cette injustice. Blaise secrètement amoureux de Milana décrète « A partir de maintenant, tu ne me quittes plus. Tu es comme ma sœur. » Cendrine, la mère de Blaise décide elle aussi de refuser cette injustice et de la recueillir, de l’emmener en vacances pour la sauver d’une possible expulsion. Cela ne va pas sans quelques heurts et incompréhensions au sein de sa famille (son mari plus ou moins compréhensif, son frère plus brutal), mais elle s’obstine : « on l’accueille, c’est tout ».

    La solidarité des enfants sera sans faille et leur combat imaginatif : ils inventeront une forme de lutte originale qui fera « tâche d’huile » partout en France jusqu’à l’heureux dénouement.

    Ce film n’est peut-être pas le reflet des luttes telles que les vivent toujours les militants du RESF et de la LDH, mais la dénonciation d’une politique indigne de chasse aux sans papiers est bien là ! La volonté de filmer (superbement) au niveau des enfants donne une certaine fraicheur à ce combat et nous fait espérer l’éclosion de « graines de citoyens ».

    Ce film peut aisément mobiliser un large public et introduire un vrai débat sur la politique de l’immigration des années auxquelles on attache souvent le nom d’un président dont en 2067, Milana a oublié le nom…