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Editori@l - Page 59

  • A LA RETRAITE

    17052010

    Et voilà, Fillon vient de dévoiler, après quelques mois d’un suspense frelaté, sa propositions de “réforme” des retraites. Difficile pour les médias de faire du sensationnel avec le fond, puisque sans la plus petite once de surprise il s’agit simplement de repousser l’âge de départ en retraite et augmenter le nombre d’années de cotisations nécessaires. Allez, les pauvres, trimez, les riches ont besoin de vous ! Et inutile de se poser les bonnes questions (du genre “comment on fait si à 45 ans on est déjà grillé sur le marché de l’emploi” ?) et encore moins d’y trouver des réponses.

    Pousser le cliquet d’un cran, un de plus. Après Balladur, Juppé, Raffarin et déjà Fillon. Fillon est un dangereux récidiviste, du genre obsessionnel et incurable.

    Bien entendu, le but final n’est pas celui-là : il s’agit de démanteler totalement le système par répartition et de livrer ses milliards aux requins des assurances privées, qui se trouvent souvent être les potes de Sarkozy ou du moins ses alliés. Mais il se trouve que la “crise” a légèrement contrarié le projet, en démontrant jusqu’à l’absurde son ineptie totale. Qu’à cela ne tienne, ce sera pour une prochaine fois, n’en doutons pas…


    La propagande gouvernementale explique que, hélas hélas,trois fois hélas e que seuls  deux paramètres (durée de cotisation et âge de départ) sont susceptibles de varier.

    Reste à savoir si le gouvernement jouera sur un des deux paramètres, ou les deux. Côté financement, le président Nicolas Sarkozy a promis lundi lors du “sommet social” à l’Elysée que la réforme ‘renforcera l’équité du système par un effort financier supplémentaire des hauts revenus et des revenus du capital’.

    Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel et le ministre du Travail Eric Woerth ont toutefois précisé, mercredi, que le bouclier fiscal ne serait pas remis en cause.

    Ca c’était mercredi dernier, le 12 mai.

    Seulement voilà : il reste encore quelques semaines avant la “Coupe du Monde”. Le bon peuple n’est pas encore parfaitement prêt à laisser son cerveau se faire totalement envahir ni à remplacer l’examen critique des activités de Sarkozy et Fillon par celles de Domenech et Ribéry. Alors on va lui donner du grain à moudre, au bon peuple, et fournir à l’Obs et ses confrères du sensationnel pour remplir le néant de leurs colonnes.

    Le Monde s’y colle et fait une analyse réaliste de la propagande gouvernementale.

    Et si on “mettait les riches à contribution”, en faisant une “entaille” (comme le dit notre spécialiste obsessionnel et grotesque de la burqa, 2017 Ready) dans le sacro-saint bouclier fiscal ?

    Du coup, c’est l’effervescence ! On vient de lâcher de l’aspirine dans un verre d’eau ! Sensationnel ! Le bouclier fiscal entaillé ! Inouï ! On va faire “payer les riches” !

    Sarkozy, faire payer les riches ? Le cœur de son électorat ? Ses potes du Fouquet’s ? Ses “frères” du CAC40 ? Ses voisins de Neuilly ? N’importe quel journaliste digne de ce son devrait commencer son analyse en se roulant par terre et en se tenant les côtes ! Quelle pitrerie ! Un mec qui dès les premières secondes de son quinquennat a fait tout ce qui était en son pouvoir pour favoriser à outrance cette oligarchie, va-t-il se renier et reprendre tous ces cadeaux ? Rien que de l’envisager, c’est vraiment trop cocasse.

    Bon, après avoir bien rigolé, de quoi parle-t-on ? C’est simple, personne ne le sait ! Fillon a lancé un ballon d’essai, mais concrètement, il n’y a rien ! J’ai cherché partout, que du fantasme, du virtuel, de la supputation : rien !

    Le pire, c’est que cette mesurette virtuelle éclipse totalement le fond du problème, c’est à dire le fait que les salariés vont devoir cotiser et travailler plus longtemps, qui est déjà considéré comme acquis. C’était son but, d’ailleurs. Il suffira de trouver un syndicat scélérat pour signer, et l’affaire sera dans le sac.

    Quant à l’art et la manière de faire cracher trois sous aux “riches”, j’attends de voir… Nos technocrates vont bien nous trouver une nichounette symbolique à entrouvrir, qui ne contribuera pas pour un millième du total… Un représentant des riches, dissimulant mal une irrépressible envie de rire, prendra un air outré devant les caméras et profèrera de sombres menaces de retraite en Suisse ou à Singapour, la presse aux ordres ne parlera plus que de ça… Avant que Domenech et Ribéry ne prennent le relais, et que le débat public s’oriente enfin sur les questions de fond :

    - Y’avait-il main ?

    - Y-avait-il pénalty ?

    - Y’avait-il hors-jeu ?

    - Pour ou contre l’arbitrage video ?

    - Faut-il virer Domenech ?


    Et au final, une fois le brouillard dissipé, on travaillera plus sans gagner plus (ce qui représente certes un léger décalage par rapport à la propagande pré-électorale), et la “contribution des riches” sera symbolique, indolore, et n’aura pas d’influence ni même d’existence réelle.

    C’est la tactique du lézard. Quand il se sent en danger, attaqué par un prédateur, il consent à lâcher un bout de sa queue, pour préserver l’essentiel. Si le prédateur est assez con, il s’en contente et peut même aller jusqu’à exprimer sa satisfaction.

    Que peut-on attendre de mieux de la part de menteurs, de voleurs et de traîtres ? Quelle mesurette pourrait compenser le gigantesque hold-up qui se produit depuis 30 ans, et qui consiste à faire diminuer toujours plus la part de la richesse dévolue aux salariés, au profit de celle qui gonfle la cagnotte des actionnaires ? Comment attaquer les mesures scandaleuses comme les exonérations de “charges”, la mansuétude envers le capital, le bouclier fiscal ou la défiscalisation des gros héritages sans les supprimer purement et simplement ?

    Mais cela reviendrait à remettre en cause toute une politique et admettre son caractère inefficace et scandaleux. Ce serait oublier que ceux qui sont au pouvoir n’y ont été placés que pour ça.

    Ce serait pourtant la seule manière de sauver “pour de vrai” le système de retraites.

  • QUI A DIT?

    Agriculture
    « Je soutiendrai l’agriculture et l’industrie agroalimentaire » C’est dit. Mais rien n’est fait. L’agriculture subit la crise de plein fouet. En août 2009, Bruno Le Maire prévient que les producteurs de fruits et légumes devront rembourser des aides européennes. Les mesures de soutien financier se font attendre. L’UMP perd un soutien électoral décisif.

    Allocations Familiales

    « J’aiderai les familles à chacune des étapes de leur existence. En particulier, j’allouerai des allocations familiales dès le premier enfant. » Dès avril 2008, les familles en furent pour leurs frais, en apprenant que les bonifications accordées pour les adolescents ne seraient plus versées dès les 11 ans, mais après 14 ans.

    Banlieues
    « Si je suis élu je mettrai en œuvre un grand plan Marshall de la formation pour tous les jeunes de nos quartiers, pour qu’aucun ne soit laissé de côté, pour que chacun puisse tenter sa chance, pour que chacun ait un emploi
    Le plan Marshall n’est jamais venu. Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la Ville, a tout tenté, du site web participatif (en juin 2007) bien vite oublié au «plan anti-glandouille » (août 2007), à l’annonce d'un plan « Banlieues Espoirs » en février 2008 soit-disant doté d'un milliard d'euros ! Elle s’abrite derrière le plan ANRU (34 milliards d’euros pour la rénovation urbaine décidé … en 2004 ! Pour exister, Amara parle toujours banlieues, burqa et délinquance.

    Bouclier Fiscal
    « Pour redonner confiance aux investisseurs, (…) il faut d’abord réconcilier la France avec la réussite. Or, au-delà de notre culture collective, nous savons que l’une des difficultés concrètes est fiscale. C’est pour cela que j’ai toujours défendu l’idée d’un bouclier fiscal qui limite à un pourcentage donné les prélèvements qui peuvent s’accumuler, une année donnée, sur le revenu d’un même contribuable. Je crois à un bouclier fiscal à 50 % intégrant la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). Autrement dit, nul ne paiera au fisc plus que la moitié de ce qu’il a gagné.»
    Mesure phare du paquet fiscal, l’abaissement du bouclier fiscal de 60% à 50% des revenus, ajouté à l’intégration de la CSG et de la CRDS dans son assiette, n’a pas produit les effets escomptés : les exilés fiscaux ne sont pas revenus en masse en France. Les investissements étrangers en France n’ont pas varié. Au printemps 2010, le bouclier fiscal est même devenu le symbole de l’incohérence et l’inéquité fiscales du gouvernement Sarkozy. Protégeant massivement quelques très riches contribuables, il s’adosse à un principe présidentiel, le seul que Nicolas Sarkozy semble bizarrement s’évertuer à respecter malgré la conjoncture : ne pas augmenter les impôts. On découvre que le bouclier fiscal profite d’abord aux rentiers. Surpris ?

    Capitalisme

    « Je n’accepte pas, et des milliers d’entrepreneurs avec moi, que le travail salarié et l’esprit d’entreprise soient bafoués par les rémunérations et les privilèges excessifs que s’octroie une toute petite minorité de patrons. Je n’accepte pas qu’au niveau mondial, pour des raisons de pur profit, on joue avec les salariés et avec les usines comme on déplace des pions sur un jeu de société. » Contre les délocalisations, Sarkozy s’est réfugié derrière ses incantations. Sur la régulation du capitalisme mondial, ses discours aux accents gauchistes ont fait rire à l’étranger. Et chaque année depuis 2007, le Monarque promet qu’il édictera une loi sur le partage de la valeur ajoutée. On attend toujours.

    facile !

    AA

  • BP OBAMA COMPLICE

    Chaque jour apporte son lot de révélations sur la manière dont les autorités fédérales, tant sous Bush que sous Obama, ont aidé et même incité BP et toute l'industrie pétrolière à négliger les précautions de sécurité et environnementales qui auraient pu empêcher ce désastre.

     

     

    Dilem

    Dilem

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    Parmi les dernières révélations, on compte :

    • En 2000, le Service des ressources minières (MMS) a requis un avis de l'industrie sur des problèmes liés aux dalles utilisées autour des bouches des puits de haute mer pour empêcher les éruptions de pétrole. L'industrie pétrolière n'a effectué aucune recommandation, et aucune règlementation n'a été mise en place.
    • Une étude de 2002, menée par le MMS a révélé que des éléments essentiels des dispositifs destinés à empêcher les éruptions sur les plates-formes ne fonctionnaient pas. Dans des tests en laboratoire menés sur les systèmes qui coupent les tuyaux après une éruption, la moitié des modèles d'un constructeur n'ont pas fonctionné. Sept autres constructeurs ont refusé de faire passer le test à leur système.
    • Une étude commandée en 2004 par le MMS a élevé de sérieux doutes sur la possibilité de ces équipements de fonctionner par les pressions qui régnaient au fond de l'océan. Aucun barème n'a été établi.
    • Deepwater Horizon n'avait pas d' « interrupteur acoustique », un système de secours permettant de déclencher le blocage des éruptions en cas d'explosion. L'industrie pétrolière américaine a trouvé le prix de ces systèmes (500 000 dollars) trop élevés et la MMS ne les a pas rendus obligatoires, alors qu'ils le sont en Norvège et au Brésil.
    • Le nombre d'inspections des sites de forage menées par le MMS a diminué de 41 pour cent entre 2005 et 2009, alors même que le nombre de plates-formes opérant dans les eaux américaines augmentait. Le nombre de pénalités infligées par le MMS pour des violations de ses règlements est tombé de 66 en 2000 à 20 l'année dernière.
    • En juin 2009, le MMS a dispensé BP de la publication d'un rapport d'impact environnemental pourtant exigé par la loi concernant le site que Deepwater Horizon allait exploiter. Obama avait pourtant été averti par la NOAA (Administration nationale des océans et de l'atmosphère) que les études du MMS approuvant les forages en haute mer n'étaient pas fiables.

    Ces décisions ont directement entraîné la mort des 11 travailleurs à bord de Deepwater Horizon et la catastrophe environnementale dans le Golfe. Les travailleurs tués dans l'explosion de BP ne sont que les victimes les plus récentes. D'après les données du Forum international des autorités de régulation, entre 2004 et 2009, les travailleurs des plates-formes pétrolières américaines avaient quatre fois plus de risques d'être tués et 23 pour cent de plus de risque d'être blessé que les travailleurs en Europe. Alors qu'il y a eu 5 accidents de « pertes de contrôle du puit » sur des plates-formes américaines en 2007-2008, dans cinq autres grands pays du forage off-shore – le Royaume-Uni, la Norvège, l'Australie et le Canada - il n'y en a eu aucun.

    Depuis 2001, il y a eu 69 morts, 1349 blessés et 858 feux ou explosions de plates-formes rien qu'en comptant celles opérant dans le Golfe du Mexique, selon l'Association internationale des entreprises de forage.

    Les liens incestueux entre le MMS et l'industrie pétrolière n'ont pas cessé après l'élection d'Obama. Obama était en fait le principal bénéficiaire des "employee donations" de BP durant la campagne de 2008, l'entreprise a mobilisé des dizaines de millions de dollars pour une campagne de lobbying massive avec l'appui de gens influents à Washington comme le faiseur de rois du parti Démocrate John Podesta, l'ex-dirigeant de la majorité démocrate à la Chambre des députés Thomas Daschle et l'ex sénateur républicain Alan Simpson (un membre essentiel du comité bipartisan sur le Budget créé par Obama). Le directeur actuel de la CIA Leon Panetta a également servi BP dans son « Conseil de recommandations externe ».

    Quelques semaines seulement avant le désastre du Golfe, Obama a fait un cadeau indéniable aux compagnies pétrolières en déclarant son intention de rendre de grandes portions de la côte américaine accessibles aux forages pétroliers. L'explosion de Deepwater Horizon est la conséquence de décennies de « déréglementation » où on a proclamé que le « libre marché » était le plus efficace quand il se réglementait lui-même. À partir de la fin des années 1970, le gouvernement américain, qu'il soit démocrate ou républicain, a oeuvré à systématiquement éliminer toutes les contraintes pesant sur les profits des entreprises.

    Le résultat en a été désastreux pour la population des États-Unis et du monde. Des entreprises contrôlant de vastes ressources sociales prennent les décisions affectant des millions de gens sur la base du profit qu'elles peuvent en tirer. Travaillant en étroite collaboration avec les « autorités de réglementation » qui ne sont guère plus que des succursales possédées entièrement par l'industrie, l’élite des entreprises élimine tous les obstacles qui réduisent son profit et ceux des actionnaires, qu’il s’agisse de la protection de l'environnement, de celle des consommateurs ou celle des travailleurs - comme l'a prouvé toute une série d'accidents mortels récents sur les lieux de travail.

    Dans toutes les industries, l'histoire est la même – que ce soit les mines, la production automobile, les transports, les télécommunications et, bien sûr, la finance. En fait, l'éruption de pétrole toxique au fond de la mer a son pendant dans l'éruption de produits financiers toxiques qui a déclenché la crise financière de 2008. Sous la direction du gouvernement Obama, les gouvernements de tous les pays ont répondu au désastre en renflouant les responsables – l'élite financière – et en laissant la classe ouvrière payer la note. Dans ce sens, la crise du Golfe et la crise grecque sont liées par un système économique et social commun.

    Les avoirs de BP, Transocean, Halliburton et de leurs dirigeants – des centaines de milliards de dollars – doivent être pris et utilisés pour les besoins des habitants du Golfe et pour mettre en place un programme de nettoyage environnemental de grande ampleur. Les dirigeants et les régulateurs dont les choix ont causé ce désastre devraient être poursuivis en justice.

    L'emprise des élites entrepreneuriales et financières sur la société et ses ressources doit être brisée. Cela exige la réalisation d'un programme socialiste de production d'énergie. Les grandes corporations énergétiques doivent être reprises et converties en services publics, contrôlées démocratiquement par la classe ouvrière dans l'intérêt des besoins sociaux.

  • FALLAIT-IL VOTER BROWN ?


    Nos voisins britanniques ont voté. Pour une fois, ils eurent trois alternatives : un travailliste, un conservateur et un centriste. A écouter les candidats Brown, Clegg et Cameron (*), il n’était pas évident de distinguer les différences fondamentales des programmes. Surtout, je n’aimerai pas être à la place de l’électeur de gauche au Royaume Uni. Gordon Brown a perdu. Il a clôturé une longue période de 13 années de gouvernement travailliste.

    En 1997, le Royaume Uni sortait exsangue de deux décennies de Thatchérisme agressif et sanglant. On pourra porter au crédit du gouvernement Blair (puis Brown) d’avoir pansé quelques plaies, notamment en matière d’éducation et de santé. Margaret Thatcher avait ruiné les services publics du pays.

    Mais sur le reste, les “gauchisses” français (dont je suis) n’ont que des motifs de déception.

    La politique étrangère du RU fut calamiteuse. Blair n’était pas un Européen convaincu, mais un vulgaire pro-atlantiste qui, à l’instar de Thatcher, est resté dans la posture du « caniche de Bush » : son soutien inconditionnel de la guerre en Irak fut indigne, et l’administration Blair/Brown n’a jamais joué la carte européenne de surcroît.

    Il n’est pas anodin de lire dans les colonnes du Monde daté du 6 mai une large tribune de l’héritier de la droite franquiste José Maria Aznar, l’ancien premier ministre espagnol, toute entière consacrée à louer l’action de Tony Blair : « Tony Blair, une référence durable pour l’Europe atlantique ». Aznar défend l’intervention en Irak (qui lui coûta les élections en Espagne après les attentats de Madrid en 2004), et écrit :

    « Tony Blair a essayé d’affronter tous ces risques de la façon correcte : en renforçant le lien atlantique et en essayant d’éviter l’unilatéralisme des Etats-Unis et l’isolément européen ; en promouvant un processus de réforme de l’Union européenne qui serve également d’instrument pour rendre plus justes et plus viables les systèmes de protection sociales de plusieurs pays ; et finalement en inspirant des politiques de sécurité et de défense axées sur la promotion de la liberté et du progrès dans le monde entier, et guidées par une vision éthique de la vie humaine indépendamment des circonstances. »

    On croit rêver.

    La complicité du pouvoir travailliste avec les milieux d’affaires est un second motif de désaccord. Comment appeler autrement une politique qui a favorisé la création des hedge-funds et défiscalisé la finance pour conserver l’attractivité de la City ? L’impôt sur les gains en capital a été ainsi réduit au strict minimum, et le gouvernement blairiste a toujours évité de soutenir les entreprises fragiles (une position favorable aux capital-risqueurs).

    Gordon Brown ne méritait peut être pas de payer le prix lourd de la politique blairiste. Il est arrivé tard, et défendait initialement une position plus à gauche (tout est relatif). Mais les dés sont jetés.

    (*) on dirait un casting de film…

  • NON CUMUL DES MANDATS

    Camarades sénateurs.

     




    Les sénateurs socialistes ont fait part à Martine Aubry de leur opposition au projet de non cumul des mandats pour 2 011, qui pourrait selon eux leur interdire la conquête historique du Sénat. Je ne suis évidemment pas d'accord avec eux et je souhaite que Martine ne plie pas. Pour plusieurs raisons :

    1- Le non cumul des mandats est réclamé par l'opinion. Si l'on veut redorer l'image de la politique, il faut en passer par là. Les cartes de visite en accordéon tellement s'y accumulent les mandats et présidences en tout genre sont devenues insupportables. La République, c'est la répartition des pouvoirs, pas leur concentration. Quant à l'efficacité de ces collections, inutile d'en parler.

    2- Les militants socialistes ont tranché, ils veulent massivement le non cumul, cette décision est souveraine, irrévocable et s'impose à tous, même à nos camarades sénateurs. Sinon à quoi bon nous avoir fait voter ? Avec le système des primaires, l'interdiction du cumul des mandats est la mère des batailles de la rénovation. Les primaires vont dissoudre l'appareil par le bas (le déverrouillage des sections) et le non cumul par le haut (la fin des notables). Le socialisme a tout à y gagner.

    3- "Les mandats sont des tremplins pour gagner", nous disent nos camarades sénateurs. Ce qui signifie que pour être élu il faut déjà être élu. Je ne sais pas si cette logique est vraie, mais je la crois bien peu socialiste ni même très républicaine. Et puis, si on la généralise, pourquoi ne pas choisir désormais n'importe quel candidat à n'importe quelle élection parmi les élus ? Mais n'est-ce pas déjà un peu le cas ? Enfin, personne n'en sait rien : il n'est pas certain que des briscards ne finissent pas par susciter le rejet et des novices emporter au contraire l'adhésion et se faire élire. D'ailleurs, on ne parle jamais des cumulards qui font perdre leur parti.

    4- Adopter maintenant le non cumul à gauche ne serait-il pas suicidaire puisque la droite ne suivrait pas ? Nos camarades sénateurs parlent à juste titre de "désarmement unilatéral". Ne faudrait-il pas que la loi l'impose à tous et qu'on n'en reste pas à une disposition interne au seul PS ? C'est l'argument le plus sérieux, malgré tout je ne le suis pas. La gauche doit donner l'exemple, sans attendre, et s'appliquer d'abord à elle-même ce qu'elle prône pour les autres. Aux yeux de l'opinion, nous ne pourrons qu'en tirer un bénéfice immense.

    5- Mais est-il bien judicieux d'appliquer le non cumul alors que nous sommes en capacité de remporter l'an prochain la majorité sénatoriale ?  Et puis, s'il faut attendre qu'il n'y ait pas d'élection en vue pour adopter le non cumul, on peut attendre longtemps puisqu'en démocratie il y a toujours une élection en vue.

    Camarades sénateurs, ne craignez rien, soutenez Martine Aubry dans sa volonté de lutter contre le cumul des mandats. Mais je reconnais que si j'étais sénateur, je ne tiendrais peut-être pas ce discours-là.
  • FANTOME ET BURQUA

    Le fantôme de la burqa.

    Dilem

     



    J'apprécie beaucoup Robert Badinter. C'est pour moi une grande figure de la gauche, une conscience morale, une référence politique. Sur la burqa, il vient de s'exprimer, en faveur d'une loi d'interdiction. Et là je ne ne suis pas d'accord avec lui. Il y a cependant un point, qui n'est pas rien, sur lequel il y a, entre tous les républicains de ce pays, consensus : il est évidemment inadmissible qu'une femme soit forcée de porter ce vêtement et il convient de punir sévèrement ceux qui l'emprisonnent sous ce tissu.

    Mais le problème est ailleurs, et la divergence aussi : que fait-on avec les femmes, et il y en a, qui choisissent de le revêtir librement la burqa ? Badinter apporte une réponse que je soumets à la discussion, précisément parce que je la trouve très discutable :

    " La fraternité, c'est d'abord dans le visage de l'autre que je la découvre. Si vous vous adressez à un fantôme, comment voulez-vous avoir avec lui un rapport de fraternité ou de sociabilité ?"

    Je crois que tout le problème réside dans cette argument que je ne partage pas. D'abord la fraternité n'est pas pour moi, essentiellement, un visage, mais des paroles et des actes : paroles de paix, actes de solidarité par exemple. Un visage ne me dit rien, c'est le plus souvent une face anonyme comparable à bien d'autres faces anonymes. Ce n'est que dans le dialogue, les gestes, les actions que la relation humaine devient fraternelle.

    D'autre part, une femme qui porte librement un burqa ou un niqab (peu importe le mot, la longueur, la forme ou la densité du tissu) n'est pas un fantôme, c'est une personne qui existe mais qui choisit de ne pas se montrer. En a-t-elle en République le droit ? Pour moi oui. En quoi cela peut-il fondamentalement gêner autrui ? Je ne le vois pas, je ne le comprends pas. Il n'y a que les actes d'hostilité qui dérangent, les attaques physiques ou verbales. Hormis cela, nul ne devrait se sentir inquiet ou inquiété à cause des vêtements d'autrui. Si j'ai envie de me déguiser en pompe à essence, en quoi suis-je un danger public, une menace pour la société, une atteinte à la démocratie, une négation des droits de l'homme ? Chacun doit s'habiller comme il l'entend, à la seule condition que ce soit librement.

    Enfin, est-il vrai que la burqa perturbe la sociabilité ? De quelle sociabilité Badinter parle-t-il ? Je ne me sens aucunement obligé de lier des contacts, des relations sociales avec n'importe quel citoyen. La fraternité n'est pas l'amitié. Si une femme en burqa contrevient à mes convictions, je ne la fréquente pas, je ne lui parle pas, mais je ne lui impose pas non plus ma façon de voir en l'invitant à renoncer à son vêtement.

    En vérité, derrière cette affaire de burqa, je sens monter l'intolérance, le rejet de la différence. Car aujourd'hui, dans une société tellement libérée qu'il n'y a plus guère de transgression possible, qu'est-ce qui reste étrange, mystérieux, énigmatique, provocateur et dérangeant ? Se balader sous une burqa. D'autant que la société contemporaine va exactement dans le sens inverse, en dénudant depuis une quarantaine d'années le corps de la femme (personne ne reproche d'ailleurs à cette orientation de contredire la fraternité et la sociabilité).

    Une femme en burqa, c'est en effet un fantôme, une créature surnaturelle qu'on ne comprend pas parce que notre société s'est éloignée de la religion et qu'elle ignore à peu près tout de l'Islam. Mais cette différence, aussi troublante soit-elle, doit être respectée. Sinon, demain, ce seront d'autres différences auxquelles on s'attaquera. Même si ma préférence personnelle va à la contemplation d'un corps féminin nu, je peux comprendre que certaines femmes puissent vouloir intégralement le dissimuler au regard d'autrui, dans une sorte de pudeur fondamentale et quelque part ahurissante.

    Réduire la femme portant burqa à un fantôme, la comparer à un déguisement de carnaval ou bien l'assimiler au port de la cagoule chez les malfrats, c'est rabaisser et en quelque sorte défigurer une différence qui nous révulse, qui semble porter atteinte à notre modernité, qui renvoie à des cauchemars de fanatisme. Cessons donc de croire aux fantômes, repoussons ces fantasmes qui viennent nous hanter, n'ayons pas peur d'une bizarrerie, d'une étrangeté, d'une façon d'être, d'un mode de vie, d'une conception de l'existence que nous avons le droit de critiquer mais pas d'interdire sur la voie publique.

    Je répète, pour éviter tout malentendu sincère ou malveillant, que ma tolérance à l'égard de la burqa ne vaut que si et seulement celle-ci est librement portée. Car c'est dans cette hypothèse que Badinter se situe et que je conteste son point de vue.

    Une dernière remarque, pour être tout à fait clair : quand je discute avec un type qui dissimule son regard derrière des lunettes noires dans lesquelles mon visage se reflète, je ne le supporte pas, j'ai l'impression de discuter avec moi-même. Le jour où je croiserai une burqa (ce qui n'arrivera peut-être jamais tellement la rencontre est rare), je serai probablement, comme tout le monde, mal à l'aise. Mais nos sentiments doivent-ils devenir force de loi ? Je pense que non. Tout le problème de la burqa est là.


  • GRECE:FAIRE PAYER LES PAUVRES

     La Grèce se trouve dans une situation de quasi faillite, tant à cause d'une gestion imprudente de la crise que par les taux élevés qui lui sont imposés par les marchés financiers.


    Un accord vient d'être trouvé avec les pays de la zone euro et le FMI, qui apporte au pays l'argent dont il a besoin.Fonds_mon%C3%A9taire_international_logo.png

    En contre partie, les Grecs se voient imposer des mesures d'économies. Ce plan très sévère s'attaque principalement aux couches moyennes et défavorisées : ce sont  les plus pauvres qui vont devoir payer la crise et les erreurs des dirigeants

    Voici les principales mesures selon le site nouvelobs.com:

     

    Réduction des dépenses

    1) Suppression des 13e et 14e mois de salaire des fonctionnaires, compensée par une prime annuelle de 1.000 euros pour les salaires de moins de 3.000 euros brut (1,5 milliard d'économies)

    2) Suppression des 13e et 14e mois de pension pour les retraités du public et du privé, compensée par une prime annuelle de 800 euros pour les retraites de moins de 2.500 euros (2 milliards d'économies)

    3) Baisse des investissements publics (1,5 milliard)

    4) Réduction des dépenses de fonctionnement de l'Etat (1 milliard)

    Hausse des recettes

    Voici les principales mesures pour augmenter les recettes de 7,8 milliards sur deux ans.

    1) Nouvelle hausse de deux points du principal taux de TVA, de 21% à 23% (pour les autres, de 5% à 5,5% et de 10% à 11%), ce qui doit rapporter 1,8 milliard d'euros

    2) Création d'un impôt sur les constructions illégales (1,3 milliard)

    3) Nouvelle hausse des taxes spéciales sur la consommation, alcool, tabac, carburants (1,5 milliard)

    4) Instauration d'une série de nouveaux impôts, notamment des taxes "vertes", sur les jeux d'argent et les bénéfices des entreprises

    Réforme des retraites

    1) Recul de cinq ans, à 65 ans, de l'âge légal de départ en retraite pour les femmes, d'ici 2013

    2) Allongement de la durée de cotisations à 40 annuités contre 37 d'ici 2015

    3) Instauration d'un âge minimum de départ à la retraite, à 60 ans

    Le plan prévoit également des mesures pour renforcer la flexibilité du marché du travail, faciliter les licenciements et ouvrir à la concurrence une série de professions protégées.

     

    manifestation-grece1.jpgIl est clair que les dirigeants de l'Europe (Sarkozy et Merkel en tête) et ceux du FMI (Strauss-Kahn) ont profité de la situation pour faire passer des mesures ultra libérales, dont l'impact sur la réduction de la dette n'est pas évident.

    Par contre, il saute aux yeux que des mesures comme le recul de l'âge de la retraite, l'augmentation de la TVA  visent la population dans son ensemble, avec la certitude que les plus défavorisés ressentiront le plus les conséquences.

    Ce plan donne une idée de ce qui nous sera imposé quand il faudra réduire la dette colossale de la France (il fallait bien sauver les banques !)

  • CROISADE ANTI EOLIENNES

    SOUTENONS LES ANTIEOLIENNES

    une ligne d'éoliennes (yelsnia/Flickr).

    Il s'adresse à tous ceux « qui n'osent se défendre de peur de passer pour des emmerdeurs ». Le témoignage de ce militant anti-éolien sur les mots que souffle le lobby anti-éolien à ses sympathisants raconte comment cet écolo de cœur en est venu à créer le Collectif Allier Citoyen, qui s'oppose aux projets d'éoliennes.

    Il n'est pas nécessaire d'être pronucléaire, retraité, avoir une résidence secondaire et plein d'argent pour ne pas vouloir subir des éoliennes industrielles de 150 mètres de haut.

    J'habite avec ma femme et mes filles dans un petit village de l'Allier. Tout le monde dit que cet endroit est préservé : la nature est encore visible à perte de vue. C'est ce que nous sommes venus chercher, le calme, la tranquillité. Loin des villes, de la pollution.

    Ce choix a un prix : peu de travail en milieu rural, des kilomètres pour voir un médecin, acheter à manger, emmener nos enfants à l'école, voir nos amis. Peu de loisirs : pas de théâtre, de musée, les cinémas sont à 35 kilomètres… en bref, bien pour les vacances mais un vrai choix de vie. Nous l'assumons, sans nous plaindre.

    Vingt ans d'expérience dans les énergies renouvelables

    J'ai travaillé dans les énergies renouvelables pendant une vingtaine d'années. J'ai commencé par installer mon premier chauffage solaire chez un client, depuis, j'ai fait la promotion et l'installation de chaudières bois, pompes à chaleur, solaires photovoltaïques, poêles à bois avec bouilleur, appareils de traitement de l'eau « naturelle ».

    Actuellement, je travaille dans un centre de traitement des déchets qui utilise des filières « propres », par conviction.

    En janvier 2009, quand j'apprends qu'ils vont installer des éoliennes industrielles en face de notre maison, ma première réaction est de penser « c'est une bonne chose, ça participe à la protection de la planète ». Puis un voisin me dit de consulter le site de la Fédération environnement durable (FED), et là, je ne décroche plus, je me mets à me poser plein de questions.

    Je découvre combien la filière éolienne est opaque

    Dès le lendemain, je passe plusieurs coups de téléphone à des contacts professionnels dans le milieu des énergies renouvelables, et je me rends compte, très vite, que les avis sont partagés.

    Plus je demande des informations, plus je découvre combien cette industrie est très opaque. A croire les professionnels, tout est beau, sans nuisances pour l'homme. Que du bonheur, de la joie dans les villages, beaucoup d'argent pour fonctionner.

    Certains me disent que l'éolien est un bon moyen pour sortir progressivement du nucléaire, que cela permettra de limiter l'utilisation des centrales thermiques.

    D'autres me tiennent un discours différent sur l'éolien industriel :

    • Une énergie intermittente qui nécessite une relève que seules les centrales thermiques peuvent fournir, question de rapidité d'intervention
    • Une éolienne industrielle produit des infrasons, mauvais pour la santé humaine
    • Le bruit engendre des gênes et des gens en souffrent
    • Le coût supporté par les citoyens est énorme car le système est subventionné par une loi qui oblige EDF à racheter l'électricité très cher.

    Tout le monde a de bonnes raisons de ne pas en vouloir

    Un montage de la FED

    Je décide de visiter des parcs pour me forger ma propre opinion, durant une semaine je parcours l'Aveyron, la Haute-Loire, je descends dans le Sud. Pour tout vous dire, durant cette semaine, je suis parcouru par un sentiment que je ne connaissais pas :

    • Mon côté « écolo » me pousse à dire que c'est nécessaire
    • Ma perception de ce qui m'entoure, cette impression de voir toujours les mêmes paysages

    A mon retour, je contacte plusieurs personnes sur le département qui ont commencé avant moi à s'intéresser à l'éolien. Ils ont tous de bonnes raisons de ne pas vouloir de cette industrie aux portes de leurs maisons :

    • Le bruit
    • La perte de valeur de leur maison (tout le travail d'une vie)
    • Le coût pour les consommateurs
    • Les dangers de proximité,
    • La façon de faire des promoteurs
    • L'impact sur la santé
    • Le changement radical de leur environnement
    • Le fait de leur imposer « ça », sans tenir compte de leur avis
    • Le refus de nos élus d'évoquer les raisons de leur choix

    Sur ce dernier point, quand je dis « évoquer », je suis gentil : je devrais plutôt dire la peur de dire que leur seule motivation, c'est l'argent.

    Un collectif de gens venus de tous horizons

    Je décide de créer un collectif dans le département de l'Allier. L'idée est de regrouper toutes les associations qui existent déjà. Mes amis me disent que c'est impossible, ils avaient presque raison, mais pour tout vous dire, je suis né sous le signe du morpion dans l'horoscope chinois.

    Tans pis pour ceux qui ne veulent pas nous rejoindre, j'ai pris mon bâton de pèlerin et j'ai battu la campagne. J'ai rencontré des gens formidables, de tous horizons, de tous les milieux, de toutes les conditions, de toutes tendances politiques.

    Ensemble, nous avons constitué le Collectif Allier Citoyen, il est composé de 38 associations sur le seul département de l'Allier, encore deux associations et nous pourrons déposer le logo que nous avons imaginé au début : le CAC 40, un clin d'œil.

    Nous avons voulu faire passer nos idées, simples, avec des revendications simples, ce qui nous gêne, la proximité, le bruit, la destruction de nos environnements, l'ouverture d'un vrai débat sur la nature même des choix énergétiques de notre pays.

    Nous avons demandé simplement que les parcs éoliens soient à 1 500 mètres de nos habitations, dans des zones prévues pour des machines industrielles. La réponse est tombée comme une insulte : « Si nous ne pouvons pas les installer à 1 500 mètres des habitations, nous ne pourrons pas en mettre du tout. »

    Les gens qui se défendent sont fatigués

    Nous avons démontré que notre département n'est pas assez venté pour que cela soit rentable. Il n'y a pas d'ancien moulin à vent dans la plupart des zones où ils veulent faire des parcs, l'Ademe confirme que l'Allier est un des départements les moins ventés de France.

    Depuis, nous avons obtenu le retrait de plusieurs parcs, mais malheureusement, la politique s'en mêle. Il faut de l'argent : le pouvoir central ne fait pas son boulot, beaucoup de nos élus sont de piètres gestionnaires, et surtout pas des visionnaires, peut-être là depuis trop longtemps.

    Aujourd'hui, les gens qui se défendent sont fatigués, considérés comme des bêtes pestiférées. Dans nos villages, les rapports sont pourris : ceux qui sont pour les éoliennes touchent de l'argent pour la plupart, ceux qui sont contre vont perdre de l'argent pour la plupart.

    Nous avons fait faire des estimations de nos maisons avec des parcs à côté : leur valeur perdra de 20% à 40% (je tiens les documents à disposition). Qui voudra acheter une maison dans la campagne avec des éoliennes autour ? Pas moi.

    Photo : une ligne d'éoliennes (yelsnia/Flickr).

  • LES FEMMES VOILEES MENACENT LA REPUBLIQUE

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    Vous l’avez forcément noté, on parle beaucoup des burqas ces derniers temps. Même le Canard Enchaîné, d’ordinaire peu prompt à donner dans l’insignifiant buzz médiatique, y consacre la plus grande partie de sa célèbre page 2.

    M’étant jusqu’ici refusé à entrer dans cette polémique, je n’ai jamais évoqué le sujet sur ce blog. Mais les événements me poussent aujourd’hui à rompre le silence.

    Car j’ai eu un choc en traversant Antibes hier : un groupe de femmes voilées se rendait à l’église. Elles sont parmi nous ! Elles sont partout !

    Pire, certaines d’entre elles ont une voiture : il est pourtant indéniable que la tenue ample de ces femmes constitue une gêne à la conduite automobile. La cornette restreint le champ de vision, et la robe peut s’emmêler dans les pédales. Souvenez vous de De Funés dans  "Les Gendarmes" c’est édifiant 

    Ces femmes vivent recluses, en communauté. Elles ne sont pas intégrées à la vie réelle, et ne contribuent pas à la Croissance. Ce sont des assistées, des parasites. Si on a pu être charitable avec elles dans les périodes fastes, dans la crise que nous vivons actuellement, c’est indécent.

    Elles ont constellé le territoire de milliers de minarets, qu’elle appellent “clochers”, mais cela ne trompe personne : impossible en effet de contrôler les prêches enflammés de leurs imams (qu’elle appellent “prêtres”) contre la République qui y sont assénés quotidiennement. Ne négligeons pas le trouble à l’ordre public engendré par les cloches qui sonnent sept jours sur sept, jour et nuit, tous les quarts d’heures.

    Bien sûr, lorsqu’elles sont confrontées à des citoyens ordinaires, elles donnent le change et parlent français. Mais ne doutez pas que sitôt revenues à l’abri de leurs hauts murs moussus, elles n’utilisent plus que leur langue maternelle : le latin. D’ailleurs, pourquoi se réfugieraient-elle derrière une enceinte aussi dissuasive si elles n’avaient rien à cacher ? Hein ? Tout le monde a entendu parler des exorcismes qui font partie de leur culture. Mais surtout, on frémit en imaginant les orgies saphiques qui s’y déroulent immanquablement.


    Quant aux imams qui les endoctrinent dans les églises et les maintiennent au moyen-âge, nombre d’entre eux ont encore récemment été mêlés à de sombres affaires de pédophilie. Au vu de leur faible nombre comparé à celui des femmes de la communauté, il plane de surcroît un fort soupçon de polygamie. Avoir des maîtresses n’est certes pas répréhensible, mais là on dépasse clairement les bornes de la décence.

    N’oublions pas que ce sont les mêmes qui ont caché pendant des décennies des criminels de guerre nazis à l’abri de leurs hauts murs. Et tout cela se passe en France, au XXIème siècle. Devons-nous le tolérer ? La tradition hospitalière de la France s’arrête lorsque son intégrité est en danger. C’est une véritable invasion, on ne peut pas accueillir toute la religion du monde !

    Enfin, en cette période de crise, ne négligeons pas l’aspect financier ! Car ces gens nous coûtent cher, évidemment. Les bâtiments qui les hébergent, et surtout les lieux où ils pratiquent leur culte, sont en mauvais état. Et dès qu’il faut y faire des réparations, ils font appel aux fonds publics. C’est inadmissible. Pire, en Alsace et en Moselle, en contravention totale avec la loi de 1905, ils font carrément rémunérer leur imams par l’Etat, dont la faillite est pourtant notoire. A cause d’eux, les agences de notation risquent de dégrader notre dette, nous contraignant à emprunter à un taux plus élevé, et nous plaçant sous la menace d’une spéculation ourdie par Goldman Sachs. On voit clairement le lien avec les forces de l’Etranger.

    Prosélytisme ostentatoire, insécurité routière, paysages défigurés, nuisances sonores, moeurs mystérieuses et dissolues, menace financière et géopolitique : la coupe est pleine ! Je propose d’exiger de nos ministres Hortefeux et Besson de prendre des mesures urgentes et draconniennes pour empêcher le développement de ce phénomène inquiétant : interdiction du port ostentatoire de leurs tenues, déchéance de la nationalité française, réquisition de leurs bâtiments pour les transformer en logements sociaux, assèchement de leurs finances par l’application stricte de la loi de 1905.

    L’heure n’est plus à mégoter, nous ne pouvons plus faire l’économie de charters vers le Vatican.

    La pérennité de la République est à ce prix.

     
  • CE MITTERRAND N'EST PAS MON GENRE

    Frédéric Mitterrand - capture d'écran

     

    La lecture de la dernière  interview de Frédéric Mitterrand par Cécile Amar dans Le Journal du Dimanche m'a confirmé mon antipathie pour pas ce neveu de François Mitterrand alors qu’au contraire, au fil du temps et par comparaison, j’ai nourri une dilection de plus en plus forte pour l’oncle, le président ce grand homme politique. Il y a quelque chose de « too much » chez cet être-là sur tous les plans et le ministre qu’il est devenu, par la grâce du milieu mondain et de l’épouse du président de la République, m’énerve avec son mélange de feinte modestie et de vraie arrogance.

    Dans cet entretien excellent grâce aux questions posées avec politesse mais sans complaisance, on apprend que Mitterrand le petit « déteste les soupçons » mais qu’en même temps, pour qui lit attentivement ses réponses, il est clair que ces « soupçons » ne viennent pas de rien et qu’ils sont suscités par sa politique, notamment par les nominations qu’il décrète et qu’il défend tant bien que mal, gêné aux entournures. Le ministre débutant est bien loin qui jouait à l’homme naïf égaré dans la politique, arrivé là presque par hasard. Maintenant, il affirme son autorité, ses choix et quand on lui oppose l’exemple positif  et contraire de pays étrangers, il déclare qu’on est « en France et que c’est comme cela ». Il y a un tantinet de vanité dans cette attitude. Pour être sûr de dominer dans le domaine culturel, Mitterrand proclame sa domination et ne s’embarrasse pas du reste.

    Le plus choquant est de l’entendre, à chaque fois qu’il est mis en difficulté par Cécile Amar sur des points précis, vanter les « usages souples » contre les procédures. Les premiers sont à la discrétion du ministre. Avec eux, il fait ce qu’il veut. L’arbitraire et le subjectif sont privilégiés. Pour les secondes, on est obligé de les respecter et pour peu qu’on les viole, qu’on y porte atteinte, il y a au moins le risque de recours et de tintamarre politique et médiatique. On a rarement été le témoin d’une telle théorisation de la toute-puissance de l’ego. Contre ce qui, en démocratie, est heureusement prescrit pour la limiter. Il ne faut pas que les nominations deviennent le dernier et dévastateur refuge du pouvoir personnel.

    Il se dégage de ces échanges une impression trouble et ambiguë. Tout semble être dans la main du ministre, à sa disposition. Les amis, les copains, les réseaux paraissent faire la loi. Le comble, c’est que FM se vante de « parler vrai » quand au contraire, sur tous les plans, bon petit soldat chargé de rameuter un peu de droite vers une culture majoritairement à gauche, il enfourche les dénégations et les apologies comme il convient. Sans l’ombre d’une liberté politique. Inconditionnel comme tous les autres.

    Je sais pourquoi, d’emblée, il n’était pas mon genre.