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Editori@l - Page 60

  • LA MANIFESTATION DE LA HONTE

    A ceux qui se prennent pour des seigneurs : "Tout paysan debout domine noble à genoux." Proverbe français

    Ce mardi, à Paris.

    Ce mardi, à Paris. (AFP)

    Sale temps pour Sarkoléon car ses électeurs les plus fidèles, les croquants, continuent de grogner. Les paysans du Bassin parisien, avec parmi eux les céréaliers, montent avec leurs engins dans la capitale histoire de mettre la pagaille.Les médias n'ont pas parlé des parisiens pris en otage. 

    Pourtant parmi ceux qui manifestent il y en a qui ont trés bien profité de cette agriculture européenne, hyper productiviste et hyper subventionnée et les cours du blé étaient hyper élevés en 2008. Mais, le temps des vaches maigres semble fini et chez les protégés de la très droitiste FNSEA la grogne s'installe fasse à la temporisation des dirigeants tout acquis à la culture libérale.

    Ce que beaucoup de citoyens ne savent pas, c'est que depuis que la mondialisation a changé la donne agricole, la France n'est plus vraiment auto-suffisante.

    D'ailleurs, une crise sociale ou internationale, une série de catastrophes climatiques ou un gros nuages de cendres pourraient nous le rappeler amèrement.

    Et là, il faudrait autre chose que les propos lénifiants d'une petit ministre de l'agriculture pour nous donner à manger.

    Sinon, changer le type d'agriculture, bio, propre, respectueuse de la nature et organisée en circuits courts. On n'y est pas !

    Pour une PAC plus légitime

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    Les subventions représentent aujourd’hui 90% du revenu des exploitations agricoles (source : Inra). Cette situation inacceptable ne peut plus durer.

    Pour Jean-Claude Bévillard, responsable agricole à FNE : « Justifier le maintien de la PAC, qui représente 40% du budget de l’Europe, par le soutien au revenu d’une catégorie de la population n’est pas socialement acceptable. C’est une nouvelle PAC qu’il faut inventer, une PAC qui rémunère la prestation d’intérêt général de l’agriculture : nourrir les hommes tout en les préservant.

  • DECHOIR LES PRETRES PEDOPHILES

    Pourquoi ne pas déchoir les prêtres pédophiles de leur nationalité française ?

    La question est enfin posée, grâce à Brice Hortefeux.

    Le ministre de l’intérieur a inventé une nouvelle sanction : la déchéance de nationalité pour quiconque ne respecterait pas les règles de vie du pays. Il a demandé à Eric Besson d’étudier la possibilité de déchoir de sa nationalité française le mari supposé polygame  de la conductrice voilée verbalisée récemment par des fonctionnaires de police aux abords de Nantes. Motif du courroux d’Hortefeux ? Il soupçonne l’homme de polygamie et de fraude aux allocations familiales.

    Violer des enfants est au moins aussi grave, n’est-ce pas ?

    Ne pourrait-on pas déchoir les prêtres pédophiles de leur nationalité française ?

    En France, les cas révélés restent peu nombreux. Il y a trois semaines, deux prêtres dans le diocèse de Rouen étaient mis en examen… On imagine bien que le ministre de l’intérieur, et toute l’UMP qui l’applaudit derrière, jusqu’à Nicolas Sarkozy qui a demandé à son conseiller Françk Louvrier d’alerter les journalistes, ne visaient pas ces cas-là.

    La pédophilie au sein de l’Eglise catholique choquerait-elle moins qu’un musulman intégriste et polygame ?

     

  • L'AMERIQUE AVEC OBAMA N'A PAS CHANGE

    Les assassinats ciblés

    Le 5 avril, Barack Obama a annoncé que les Etats-Unis cherchaient à tuer par bombardement ciblé un citoyen américain menant au Yémen le djihad contre son pays. Cette décision sans précédent ainsi que l’intensification des frappes au Pakistan lancées depuis des drones inquiètent un chroniqueur du New York Times.

    En un an, depuis qu’Obama est entré en fonctions, l’armée américaine a procédé à davantage de frappes effectuées par des drones que pendant les deux mandats de Bush. Le 5 avril, nous apprenions que le président avait dépassé son prédécesseur sur un deuxième point : il a autorisé l’assassinat d’un Américain, Anwar Al-Awlaki, l’imam radical qui a quitté la Virginie après le 11 septembre pour le Yémen, d’où il aurait téléguidé Nidal Malik Hasan, l’auteur de la fusillade du 5 novembre 2009 sur la base militaire de Fort Hood au Texas, ou encore Umar Farouk Abdulmutallab, le kamikaze nigérian qui a tenté le 25 décembre 2009 de faire sauter, avec des explosifs dissimulés dans ses sous-vêtements, un avion reliant Amsterdam à Detroit.

    Des étudiants en droit pourraient poser une ou deux questions à ce sujet. N’est-il pas contraire au droit international de tirer des missiles sur le Pakistan (en particulier au rythme actuel, c’est-à-dire en gros une fois par semaine), alors que ce pays n’a pas donné de feu vert officiel ? En tirant un missile sur Al-Awlaki au Yémen, un problème constitutionnel ne viendrait-il pas s’ajouter au problème de droit international – à savoir le fait d’exécuter un Américain sans avoir judiciairement établi sa culpabilité : cela ne revient-il pas à le priver des garanties d’une procédure régulière ?

    Je ne suis pas qualifié pour répondre à ces questions et, d’ailleurs, il importe peu de connaître les bonnes réponses. Le gouvernement Obama met tous ses avocats à pied d’œuvre pour nous convaincre que les réponses sont non et non, un peu comme l’équipe Bush avait dépêché John Yoo pour justifier sa politique de torture. Et ces réponses, quelle que soit leur pertinence juridique, seront acceptées tant que les Américains seront persuadés que la sécurité du monde de l’après-11 septembre l’exige. Alors, la question qu’il faut peut-être poser, c’est celle de savoir si les Américains devraient vraiment être convaincus de la nécessité d’assassiner des terroristes pour assurer la sécurité nationale.

    Il n’est pas possible de répondre à cette question avec certitude, mais il se trouve que, dans ce domaine, quelques chiffres pertinents et peu connus ont été rassemblés par Jenna Jordan, de l’université de Chicago. Elle a examiné 298 tentatives d’affaiblissement ou d’élimination de groupes terroristes par la “décapitation” – c’est-à-dire l’assassinat des hauts dirigeants –, sur une période allant de 1945 à 2004. Il ressort de son étude que la décapitation ne réduit pas l’espérance de vie des groupes ainsi décapités : elle aurait même plutôt l’effet inverse.

  • VOLCAN SOCIAL

    Il y a aussi un volcan social dont personne ne parle !

     Vous aimez le nuage volcanique ? Vous allez aimé le volcan social.Soyez rassurés, c'est parti pour durer , et nul doute que l'internationale des médias va s'en donner à coeur joie. Quelle aubaine pour eux que cette éruption soudaine venue d'Islande. Il faut dire que les gentils passagers "pris en otage" par les méchants cheminots, à force ça fait un peu vieille série recyclée, ça lasse. Mais là, on a du tout nouveau, presque un cadeau divin puisqu'il vient du ciel. Quels beaux reportages pleins d'émotions sur des voyageurs en galère à SingapourSingapour ou à Roissy. On a beau être mondialisés, la nature nous rappelle quand même de temps qui est le patron. Eh oui, se déplacer massivement dans le monde entier à la vitesse de l'éclair, ce n'est peut-être pas aussi normal que cela.

    Tout cela à aussi un autre avantage non négligeable pour tous les faiseurs d'opinion, celui de ne plus avoir à parler du malaise social qui ne fait que croître. Ben oui, quoi ! il n'y a pas que la SNCF qui est en grève dans ce pays. Ce sont des dizaines d'entreprises qui depuis le début de l'année. Rarement dans ce pays il y aura eu autant de mobilisation dans des entreprises privées en dehors d'un grand conflit national. Pour s'en rendre compte, il suffit d'aller ici ou .

    Les raisons sont évidemment connues et multiples : crise économique, sentiment d'injustice face à la politique du gouvernement, développement de la précarité dans tous les domaines, impopularité du pouvoir. Et c'est dans ce contexte que le gouvernement décide de se lancer dans une réforme des retraites sans concertation. Réforme qui, tout le monde le sait bien, n'aura pour but que de plaire aux patrons du CAC 40.

    Je ne suis certes pas devin. Mais vu l'état de fusion colérique de la population, la coulée volcanique qui risque tôt ou tard de se déverser risque bien d'être sans précédent, d'autant plus que les années préélectorales sont propices aux revendication, et avec ce volcan là, il n'y aura pas que le trafic aérien qui sera perturbé. 

     

  • LA REFORME TERRITORIALE

    La réforme territoriale

     

     

     

       

    Marc Daunis - Sénateur-maire  socialiste de Valbonne Sophia-Antipolis (06)-

    La réforme n’est pas que politique ou administrative, elle est aussi sociale et humaine.

    La puissance publique assume un rôle fondamental dans notre société au travers de l’action de l’Etat et des collectivités territoriales.

    Emploi, logement, santé, défi écologique et social… son intervention s’est confirmée comme impérative pour contrer une logique strictement financière qui ne connait fondamentalement que la recherche du profit maximal et se moque de l’intérêt général.

    Il nous faut donc promouvoir un Etat garant de la solidarité dans et entre les territoires, un Etat stratège qui prépare l’avenir. Mais à ses côtés, pour remplir les missions d’égalité, de proximité, de garantie des services publics, de solidarité, les collectivités territoriales doivent être autonomes et responsables. La décentralisation, initiée par les socialistes il y a 25 ans, a fait ses preuves. Elle a convaincu une grande majorité de nos concitoyens en améliorant considérablement leur vie quotidienne et en contribuant amplement au développement de notre pays.

    Un acte III, une nouvelle étape, un renforcement de la décentralisation est souhaité. La réforme des collectivités locales est nécessaire ainsi que l’amélioration constante des services publics. Mais cela ne peut pas être le prétexte de manœuvres politiciennes ou d’une remise en cause de notre modèle républicain de société. Les réformes en cours n’ont pas un simple caractère politique ou administratif. Elles se doivent d’être avant tout humaines par leur impact sur la vie quotidienne de nos concitoyens !

    Prenons par exemple la suppression de la taxe professionnelle.

    Pour la méthode, l’annonce brutale de cette suppression par le président de la République, un soir à la télévision, a surpris les ministres du gouvernement eux-mêmes ! Et ne parlons même pas de la nécessité d’une concertation préalable avec les élus locaux, alors que la taxe professionnelle représente - ou plutôt représentait - une ressource fiscale non négligeable d’environ 29 milliards d’euros.

    Puis après un bricolage, à la hâte, de compensations partielles pour les collectivités territoriales, le même résultat est obtenu in fine : un « cadeau » accordé aux entreprises et une « punition » pour les ménages !

    Mais au-delà de la méthode, on voit surtout poindre les conséquences graves que peuvent avoir sur les ménages des réformes qui semblent, à première vue, lointaines et très institutionnelles.

    Jusque-là, la répartition de la charge des impôts locaux entre les ménages (49 %) et les entreprises (51%) était quasiment équilibrée. Après la réforme, les ménages assument près de 70 % des impôts locaux contre 30 % pour les entreprises.

    Dès lors, deux solutions seulement s’offrent aux collectivités territoriales pour compenser le manque à gagner : ou la qualité des services publics rendus à la population diminuera, faute de ressources suffisantes pour entretenir les infrastructures et payer les personnels ; ou le niveau des rentrées financières devra être maintenu et les impôts locaux augmentés pour les ménages qui, au final, règleront la facture !

    Nous ne pourrions plus échapper à cette triste réalité qui, malheureusement, nous frappe déjà : les plus vulnérables restent les premières victimes de la politique gouvernementale.

    L’Etat n’est en aucun cas « obligé » de sacrifier les services publics, seul bien et seule protection de ceux qui n’ont rien ou si peu.

    Permettez-moi ici de citer deux exemples chiffrés : L’argument financier pourrait être légitime au regard du déficit public actuel. Mais les mesures financières proposées sont avant tout la traduction de choix politiques. Le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, cher au gouvernement actuel, rapporte 500 millions d’euros à l’Etat. En parallèle, la baisse de la TVA sur la restauration coûte 3 milliards d’euros à l’Etat !

    Il s’agit donc bien d’un choix délibéré pris en faveur des entreprises au détriment des enseignants, personnels de santé, juges, etc.

    Autre exemple sur un argument financier qui ne tient pas : les élus locaux coûteraient trop chers. Sous couvert d’une démagogie intolérable et malsaine, on justifie la réforme des collectivités territoriales et la diminution du nombre d’élus de terrain. Or, n’oublions pas que les indemnités des élus locaux ne représentent, en moyenne, que 0,2 % des budgets des collectivités territoriales.

    La réforme territoriale dans sa version actuelle affaiblit la démocratie de proximité, pilier de notre système démocratique. Elle dissout encore davantage le lien de confiance difficilement maintenu entre les populations et les élus. La République et son modèle d’organisation ne sont pas qu’un héritage. La République est aussi une promesse, un espoir qu’il faut faire vivre. Oui bien sûr, il faut réformer, mais en allant au contraire plus en avant dans la décentralisation. Clarifier, simplifier et moderniser, ce n’est pas affaiblir la démocratie de proximité, c’est plutôt faire confiance aux élus locaux et donner aux populations des moyens supplémentaires pour s’exprimer.

    Alors osons la vraie modernité : celle de la concertation, celle de la proximité, de la solidarité et de l’égalité, celle du renfort de notre démocratie !

  • TOUT CE QUI EST PETIT NOUS ENNUIE

    Un si « petit » volcan...

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    Combien de temps encore ? La réponse ne concerne pas seulement les centaines de milliers de passagers bloqués dans le monde. C'est tout un mode de vie qui est perturbé par une « panne » géologique.  Les compagnies aériennes perdent environ 150 millions d'euros par jour ce n'est  pas négligeable. Il faut ajouter l'industrie du tourisme et les services liés. Et, moins spectaculaire mais essentiel : le fret aérien. Il n'assure que 3% du transport international en volume mais presque 50% en valeur. Dans une mondialisation travaillant à flux tendu, une pièce qui ne peut être acheminée à temps met la compétitivité d'une entreprise en péril.
     Inutile de spéculer sur le « coût » de cette éruption, de toute façon proportionnel à la durée de l'activité volcanique. Un coût total qui ne sera pas exclusivement économique. Les experts officiels assurent que ce gigantesque nuage de poussière n'aura pas de retombées climatiques. D'autres font des rapprochements historiques. Le réveil d'« Eyjaföll », qualifié de « petit volcan », précéderait toujours « Katla », un « gros » qui a laissé de cuisants souvenirs. Ses panaches de cendres seraient responsables des saisons folles et des maigres récoltes entre 1783 et 1788. Avec pour conséquence le renchérissement du pain (la base de l'alimentation à l'époque) : pour beaucoup d'historiens, une des causes indirectes de la Révolution française.
     Certes, nous ne sommes plus au XVIIIe siècle et nos sociétés sont autrement organisées. Mais reste la même impuissance face aux phénomènes naturels. L'Homme agit toujours comme s'il était le seul maître des événements, construit pres du littoral , coupe à blanc sans se soucier de l'érosion, construit dans les zones inondables... Jusqu'à la catastrophe qui, rarement, sert de leçon. Elle sera vite oubliée, la quête du profit contribuant à l'amnésie collective.
     Et voilà qu'un « petit volcan » islandais cloue à terre toute l'aviation civile ! Longtemps inimaginable ou, à la rigueur, seulement un cas d'école ! Mais aujourd'hui une réalité parfaitement gérée par Eurocontrol, organisme de surveillance indépendant dont est membre l'Union européenne. Au mépris de toutes les pressions économiques, le centre de Bruxelles a su imposer son gigantesque « principe de précaution » relayé par tous les Etats fermant leurs aéroports. Une louable efficacité à méditer par ces compagnies aériennes si avenantes dans leurs publicités et incapables d'informer leurs passagers. Enfin, que dire de ces voyagistes dont la seule hantise est de perdre de l'argent, convoquant leurs clients aux guichets d'enregistrement pour des vols annulés.

  • FRANC-MACON

    Qui n'est pas franc-maçon ?

     





    La couverture de L'Express, paru cette semaine, me laisse une drole  impression . Le sujet est connu : le pouvoir politique des francs-maçons, en l'occurrence dans l'Aisne département que je connais un peu. J'ai beaucoup de respect et d'admiration pour cette école de pensée dont je me sens proche , d'une obédience en particulier. Je pratique avec grand plaisir intellectuel les réunions maçonniques. C'est pourquoi je suis peiné de voir quelle image est donnée des frères dans ce dossier.

    D'abord, il y a cet étalage de noms, alors que les obédiences font de la discrétion, du refus de l'ostentation, des principes fort vertueux. Pour diffuser de telles listes, il faut que des maçons aient parlé, qu'ils aient désigné d'autres frères, ce qui est contraire à leur règle.

    Et puis, il y a malaise à constater que ces personnalités, grandes ou petites, sont pour la plupart des responsables politiques, généralement socialistes. A tel point qu'on en vient à se demander si les loges sont des écoles de sagesse ou de pouvoir. Où sont les personnalités du sport, de la culture, du monde associatif, du syndicalisme ?

    Enfin, mon malaise vient du constat que certaines personnes mentionnées se détestent cordialement, se déchirent même parfois politiquement. D'où une impression de trompe-l'oeil, de faux semblant. Le maçon le plus célèbre de l'Aisne, c'est Xavier Bertrand : comment peut-il se retrouver avec ses frères qui sont par ailleurs mes camarades ? Je ne préjuge pas des effets positifs du travail symbolique, mais j'ai du mal à croire en une fraternité des adversaires et à la sincèrité du ministre. C'est peut-être parce que je ne suis que profane pour l'instant.

    Ce qui est certain, c'est que dans le milieu qui est le mien, le fin du fin, le très chic, la distinction suprême, la grande originalité pourraient bien désormais de n'être pas franc-maçon, tant nombreux et banalisés sont ceux qui le deviennent.

  • L'EAU POTABLE DANS LE MONDE

    L’accès à l’eau potable dans le monde
     13 % de la population mondiale, soit 884 millions d’individus, n’a pas accès à l’eau potable. On estimait cette proportion à 23 % il y a près de vingt ans.

    13 % de la population mondiale, soit 884 millions d’individus, n’avait pas accès à l’eau potable en 2008 selon un rapport de l’OMS, Progrès en matière d’eau potable et d’assainissement (description en français à cette adresse). Depuis 1990, la proportion de personnes n’ayant pas accès à ce bien de première nécessité a baissé de 10 points, permettant ainsi à près de 1,8 milliards d’individus de bénéficier d’un accès à l’eau potable, dont 1,6 milliards pour les seules régions en développement.

    D’importantes disparités existent entre les différentes régions du monde. Tandis qu’on estime que l’ensemble de la population des pays développés a accès à l’eau potable, 84 % seulement en bénéficient dans les pays en développement. Mais alors que le taux est d’environ 90 % en d’Asie, il se situe à 60 % en Afrique subsaharienne. Pas moins de 37 % des individus n’ayant pas accès à l’eau potable vivent dans cette partie du monde.

    Les progrès sont spectaculaires dans certains pays d’Asie. Par exemple, la proportion de la population du Vietnam à y avoir accès est passée de 58 à 94 % en près de 20 ans. Des améliorations notables ont également eu lieu en Inde et en Chine, illustrant leur développement fulgurant. En Inde, le taux s’est accru de 72 à 88 % entre 1990 et 2008, soit 419 millions de personnes. En Chine, un nombre équivalent d’individus supplémentaires a dorénavant accès à l’eau potable. A l’inverse, les pays d’Afrique subsaharienne progressent d’une manière plus modeste. Le Sénégal a connu une faible amélioration de sa situation, avec une proportion estimée à 61 % en 1990 contre 69 % en 2008. A une échelle moins importante, il en est de même en Côte d’Ivoire : 80 % de la population avait accès à l’eau potable en 2008 contre 76 % en 1990.

    Attention tout de même : il convient de prendre avec précaution ces chiffres qui ne comptabilisent pas les personnes de bénéficiant pas d’un logement.

    L'accès à l'eau potable dans le monde par région
    1990
    en %
    2000
    en %
    2008
    en %
    Progression entre 1990 et 2008
    en millions
    Afrique subsaharienne 49 55 60 237, 8
    Afrique du Nord 86 89 92 47
    Asie de l'Est 69 81 89 436,9
    Asie du Sud 75 81 87 547
    Asie du Sud-Est 72 80 86 174
    Pays en développement 71 79 84 1 677
    Pays développés 99 100 100 97
    Total 77 83 87 1 774
    Lecture : en 2008, 84 % de la population des régions en développement avaient accès à l'eau potable.
    Source : Organisation Mondiale de la Santé
    L'accès à l'eau potable par pays
    1990
    en %
    2000
    en %
    2008
    en %
    Progression entre 1990 et 2008
    en millions
    Pays développés
    Canada 100 100 100 5,6
    Japon 100 100 100 4
    France 100 100 100 5,2
    Pays émergents
    Brésil 88 93 97 54,6
    Chine 67 80 89 425
    Inde 72 81 88 419
    Mexique 85 90 94 31
    Pays en développement
    Côte d'Ivoire 76 78 80 6,9
    Egypte 90 96 99 28,7
    Pakistan 86 88 90 59,7
    Sénégal 61 65 69 3,8
    Vietnam 58 79 94 43
    Source : Organisation Mondiale de la Santé

     

     

  • REFORMER

    Réformer

     

    C’est un merveilleux paradoxe qui règne dans notre pays

    .Les déficits publics augmentent, l’endettement se creuse et beaucoup de services publics manquent de moyens, notamment humains.

     Si demain nous avons, nous la gauche, les socialistes, à gouverner le pays, comment allier endettement de l'État et hausse de l’offre de service.

     Nicolas Sarkozy a choisi la solution la plus simple Il dilapide nos services publics, les fait disparaître dans le but de faire des économies au détriment de la population.

    Toutefois, son projet ne manque pas lui aussi de paradoxe, avec notamment un bouclier fiscal qui est profondément injuste et réduit les marges de manœuvres financières.

     La solution la plus réaliste passe par une grande réforme de notre fiscalité.

     L’impôt joue un rôle important dans notre société, il nous permet de construire ensemble un avenir meilleur, de mettre en place des évènements festifs dans nos villes, de financer notre système de retraite, d’aider nos entreprises.

    L’impôt c’est un cercle vertueux au service de la Nation.

     Concrètement, nous devons simplifier notre système fiscal pour qu’il soit plus lisible par les ménages, vous et moi, pour les entreprises, nous devons aussi le rendre plus juste.

     Il s’agit par exemple de taxer d’avantage le capital que le travail en :

      -         Différenciant le montant des cotisations sociales entre petites et grandes entreprises, le coût du travail doit être plus important surtout pour les multinationales.

    -         Taxant davantage les bénéfices des entreprises qui privilégient la capitalisation boursière à l’augmentation des salaires et à l’investissement productif.

    -         Concernant les ménages, tout le monde doit être assujetti à l’impôt sur le revenu ce qui est presque le cas avec la CSG, nous devons tous payer l’impôt sur le revenu qui est l’impôt le plus juste. Évidemment l’assiette de prélèvement sera la plus basse possible pour les petits revenus et sera bien plus progressive pour les très hauts revenus.

    -         Privilégiant la taxation du patrimoine tout au long de la vie. L’impôt sur les droits de succession peut paraître profondément injuste, il faut donc offrir la possibilité aux familles de taxer davantage le patrimoine avant leur mort.

    -         L’ISF sera intégrée dans un grand impôt sur le patrimoine qui financera les collectivités locales et qui sera très progressif pour les patrimoines les plus élevés.

    Ces quelques solutions n'ont pas valeur à être parfaites, ce sont des exemples de réformes possibles.

     Bien sur, la lutte contre la fraude fiscale, les paradis fiscaux et l’abrogation du bouclier fiscal sont des corollaires d’une grande réforme fiscale dans notre pays au service de la nation.

     Après une crise économique notamment due au sur endettement, des états européens comme la Grèce qui ne sont pas plus solvables , la fiscalité devient un sujet crucial pour l’avenir de notre pays et pour assurer la pérennité de notre modèle social français, nous avons besoin de réformes.

    Ceci me fait dire que la prochaine élection présidentielle se jouera très certainement sur ce terrain là, à suivre…

  • VERT DE GRIS

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    Musardant en ce dimanche après-midi, je me suis mis à lire le dernier numéro de “La Décroissance”.

    Toujours la même observation, ils deviennent un peu lourds à force de consacrer un article sur deux à descendre en flammes Dany Cohn Bendit ! Je pense que tous les lecteurs de “La Décroissance” ont compris depuis des lustres qu’il est libéral, écotartuffe, partisan de la “croissance verte” et dangereux, et qu’au vu de son influence, sa “popularité” et son aura médiatique, il mène le mouvement écologiste droit dans le mur… Du coup on aimerait bien pouvoir l’oublier un peu le temps de lire un autre article.

    Néanmoins, on déniche fréquemment des perles. C’est ainsi que ce mois-ci, page 10, Teresa Maffeis,une camarade niçoise trés engagée dans la lutte humanitaire, candidate aux régionales sur la liste Europe-Ecologie de PACA, conduite par Laurence Vichnievski, raconte son calvaire et la manière assez particulière de “faire de la politique autrement” qui semble y prévaloir. Démocratie, transparence, qu’ils disaient.

    Cet article est passionnant et terriblement révélateur :Teresa  raconte son parcours de militante indépendante, les appels du pied des Verts pour qu’elle s’engage, ses hésitations puis son acceptation sous conditions… Une des conditions était d’avoir une place éligible… Ce qui lui fut accordé… Avant qu’on n’essaie de lui imposer une rétrogradation vers une position inéligible… pour laisser la place à une “parachutée” d’une “ex de la fondation Hulot”, dotée d’un pedigree très “Vert”, puisqu’elle fut candidate aux européennes de 1999 sur la liste de Sarkozy, Madelin et Hortefeux ! Ils ont même été obligés de bidouiller à la hâte sa “page Facebook”, pour en supprimer les faits d’armes les plus compromettants, comme de vulgaires staliniens…

    Il paraît que la présence de personnes de droite est une volonté imposée “d’en haut”, par… Dany Cohn-Bendit ! Ah, merde, encore lui !

    Teresa  a préféré s’exclure d’elle-même du mouvement plutôt que de cautionner cette mascarade… Et la morale est sauve, puisque l’écolo de droite a été tranquillement élue…

    Pas étonnant cette affinité entre “Europe-Ecologie” et le Modem, ces alliances à venir : il veulent tous “faire de la politique autrement”… C’est à dire exactement comme les autres…

    Depuis Brice Lalonde, les Verts ont toujours été la risée de la politique, vendangeant leur potentiel par des querelles ridicules et des leaders qui auraient mieux fait de rester dans le rang. Il est assez désespérant de constater que le premier qui a réussi à mettre tout le monde au pas derrière lui a complètement sacrifié le côté écolo au profit de l’efficacité (et de la soupe) électorale.

    Finalement ils ont raison à “La Décroissance” : tant que cet hurluberlu et sa clique de vendus imposeront leurs idées abracadabrantesques au principal mouvement “écologiste” français, il n’y a paradoxalement aucun changement à en attendre, seulement le désespoir de voir continuer à prospérer les petites ambitions minables, les calculs d’épicier à deux balles, les reniements, et pour finir le libéralisme qui continuera de plus belle, tout juste repeint en vert pâle.

    Il semble qu’il y ait encore de vrais écolos chez les Verts et à Europe Ecologie : qu’ils se réveillent, et qu’ils l’expulsent, leur imposteur malfaisant… Avant qu’il ne soit trop tard…


    L’histoire complète est à lire sur le site de Teresa Maffeis. C’est long, mais ça en vaut la peine