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Editori@l - Page 61

  • TEMPETE OU RUMEUR

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    Il y a des tempêtes politiques qui sont aussi terribles que des tempêtes naturelles. J'ai l'impression que c'est ce que nous constatons depuis hier. Les décisions qui ont suivi le désastre occasionné par Xynthia ont provoqué des réactions extrêmement violentes, fortement relayées par les médias, télévisions, radios et journaux. A chaque fois, la tonalité est la même, et impressionnante : l'Etat et les collectivités, à tout niveau, sont violemment remis en question, dans une sorte de procès populaire, d'inquisition sauvage.

    Que leur reproche-t-on ? Incompétence, surdité, aveuglement, irresponsabilité, autoritarisme, inhumanité, ... A aucun moment, dans ce que j'ai vu, entendu et lu, la parole n'est donnée à ces représentants de l'Etat, de l'administration, des collectivités, ni aux spécialistes en matière d'urbanisme. Le verdict semble arrêté, brutal : tous coupables ! De quoi ? De détruire, de construire, de décider, de faire soi-disant n'importe quoi.

    Le fond, je ne le connais pas. Pas plus que ne le connaissent ceux qui hurlent et qui ont sûrement leurs raisons. Mais pourquoi notre société, par médias interposés, se range-t-elle systématiquement du côté des victimes ? Comme si une victime, parce qu'elle est victime, avait nécessairement la vérité avec elle et pour elle. Comme si les institutions, les structures officielles, les responsables, les élus étaient disqualifiés par le fait de n'avoir pas subi les affres de Xynthia. Nous vivons dans une société encore chrétienne : la souffrance demeure un argument, le "vécu" est un atout majeur, le sentiment ne saurait mentir.

    Qui sont les rois, les héros, les saints des temps contemporains ? Les "simples citoyens". Dans une réunion publique, présentez-vous comme un militant ou, pire, comme un élu, un dirigeant de quoi que ce soit : c'est immédiatement l'indifférence, le soupçon et très vite l'accusation. Mais quand un quidam se présente comme "un citoyen de base", la salle fait silence, écoute religieusement et généralement applaudit, même quand le quidam dit n'importe quoi.

    L'idéologie moderne, ce n'est pas le libéralisme ou le socialisme, le nationalisme ou la révolution : non, c'est le citoyennisme. Son principe est simple : tout citoyen, en tant que citoyen, d'autant plus s'il est victime de quoi que ce soit, ne peut que tenir des paroles de vérité, sur lesquelles il convient de s'aligner. Voilà le conformisme, la pensée unique d'aujourd'hui, que personne n'ose dénoncer, comme il se doit pour tout véritable conformisme et pensée unique. Le plus étrange, c'est que les victimes de cette idéologie actuelle, élus, militants, représentants, ne la dénoncent pas, souvent la reprennent à leur compte. Nous qui sommes libres, nous n'acceptons pas cette pression psychologique, ce préjugé moral, cet a priori idéologique.

  • AGROCARBURANTS

    Agrocarburants :stop ou encore

    Après plusieurs mois d’hésitations, l’ADEME publie enfin aujourd’hui son rapport « Analyse de cycle de vie appliquées aux biocarburants de première génération consommés en France ». FNE a participé au comité technique de cette étude et livre son analyse.


    L’Europe veut des énergies renouvelables...vraiment renouvelables !

    img_blog_270906_biocarburan.jpgCette expertise sur les agrocarburants répond à un engagement du Grenelle mais s’inscrit aussi dans un contexte européen. La Directive « Energies renouvelables » du 29 avril 2009 demande aux Etats membres d’incorporer dans les transports 10% d’énergies renouvelables produites de manière durable, avec pour critère une réduction de 35% des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux équivalents fossiles. La France doit ainsi remettre dans quelques mois son Plan d’action national en matière d’énergies renouvelables à la Commission européenne.

    Un bilan désastreux en termes de gaz à effet de serre

    Cette étude officielle permet justement de préciser le bilan des agrocarburants en matière de gaz à effet de serre, avec une avancée incontestable : la prise en compte de l’impact du Changement d’Affectation des Sols (CAS). En effet, la transformation des forêts tropicales primaires en cultures industrielles de canne à sucre et de palmiers à huile destinées à faire rouler nos voitures est à l’origine d’émissions très importantes, liées au déstockage massif de carbone suite à la suppression du couvert forestier et à la dégradation des sols. Rappelons que la déforestation représente près de 25% des émissions mondiales de gaz à effet de serre !

    Pour Lionel Vilain, conseiller technique agricole de FNE : « Les résultats de l’étude sont sans appel : lorsqu’on prend en compte les changements d’affectation des sols (déforestation notamment), l’impact effet de serre des agrocarburants est le double de celui de l’essence ou du gasoil remplacé ! ».
    Michel Dubromel, responsable des transports à FNE : « A lui seul, ce résultat suffit à démontrer qu’en aucun cas les agrocarburants ne représentent une solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports routiers.»

    Des importations inévitablesr?t=a&d=mys&s=ads&c=p&ti=1&ai=30752&l=dis&o=16062&sv=0a5c4250&ip=29d0abf1&u=http%3A%2F%2Fwww.geo.fr%2Fvar%2Fgeo%2Fstorage%2Fimages%2Fmedia%2Fimages%2Frubrique-environnement%2Fles-mots-verts%2Fbiocarburant%2F414113-1-fre-FR%2Fbiocarburant_300x225.jpg

    L’étude démontre aussi que les filières métropolitaines d’agrocarburants ont une efficacité énergétique plus faible et sont économiquement non concurrentielles vis-à-vis des agrocarburants tropicaux.

    Lionel Vilain reprend : « La conséquence, c’est que l’incorporation obligatoire de 10% d’agrocarburants dans les carburants conventionnels en Europe va se traduire par une déforestation accélérée des forêts brésiliennes, malaisiennes et indonésiennes. »

    FNE demande au Gouvernement de tirer les conséquences de cette étude et de renoncer à toute politique favorisant la production et l’utilisation d’agrocarburants industriels en France.

  • VILLIERS LE BEL:AFFAIRE RELANCEE

    La mort des deux adolescents avait donné lieu à des émeutes dans la ville.
    .Photo de la voiture de police aprés l'accident:elle roulait à vitesse normale suivant le conducteur:MENTEUR

    La cour d'appel de Versailles a ordonné un supplément d'information, revenant sur le non-lieu prononcé en octobre à l'égard des policiers mis en cause dans la mort de deux adolescents.

    «Responsabilité évidente des policiers»

     Rebondissement dans l'affaire de Villiers-le-Bel. La chambre d'instruction de la cour d'appel de Versailles a ordonné mercredi un supplément d'information pour réexaminer la responsabilité des policiers dans la collision entre leur voiture et une moto, qui avait tué deux jeunes en 2007 Mushin et Lakamy. En octobre dernier, les quatre policiers impliqués avaient bénéficié en première instance d'une ordonnance de non-lieu. Mais les familles de deux adolescents tués avaient immédiatement fait appel.

    Ce supplément d'information pourrait aboutir à la mise en examen du conducteur du véhicule de police, a précisé Me Emmanuel Tordjman, avocat des familles des victimes, à l'issue de l'audience. Les policiers, qui avaient été placés sous le statut de témoin dans cette affaire, seront réentendus, selon l'autre avocat des familles des victimes :La responsabilité évidente selon nous des policiers ne pouvait être niée, quitte à arriver à une responsabilité partagée", a estimé Me Jean-Pierre Mignard,l'enquête a montré que les policiers roulaient également plus vite qu'ils ne l'avaient d'abord déclaré.   Fait «rarissime» selon lui, l'enquête sera confiée à la chambre d'instruction de Versailles et non renvoyée au tribunal de Pontoise. qui avait jugé l'affaire en première instance.

    Dans un communiqué, le syndicat de policiers Alliance dénonce la décision de la cour d'appel de Versailles. "Contre toute attente, la justice vient d'ordonner un supplément d'information […]. Alliance s'étonne de cette décision qui s'incrit une nouvelle fois dans cette suspicion permanente à l'égard des policiers", dénonce le second syndicat de gardiens de la paix.

    Une nouvelle fois ,dans cette affaire, la police tente de se placer au dessus des lois et de la justice.Un policier a tué un jeune en moto et son syndicat s'étonne.Oui la police sarkozienne doit faire l'objet de suspicion permanente tant ses nombreux forfaits et interpellations à caractères racistes ne font pas honneur à notre République   

     

  • JE SOUTIENS LA GREVE

    Je soutiens la grève à la SNCF !

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    Pendant deux jours, on ne va entendre que cela : prise d'otage des usagers, privilège des cheminots qui abusent du droit de grève, conséquences économiques pour tout le pays... Bref, la rengaine habituelle de ceux qui travaillent pour Bouygues, Hachette ou Lagardère. Comme si le pays était divisé en deux, ces fainéants de cheminots d'un côté, et le reste de la France qui travaille de l'autre.

      Mon père était cheminot et je me souviens des longues grèves de la SNCF dans les années 50 et des commerçants qui donnaient à ma mère de quoi nous nous nourrir

    D'abord, une petite remarque. Ceux qui râlent contre les grèves dans cette entreprise publique, sont les mêmes qui se plaignent des retards, des pannes, voire des annulations de train, toutes choses que les syndicats dénoncent depuis des années et qui ne font que s'amplifier. Pourquoi ? Parce que la direction de la SNCF est aujourd'hui dans une logique de rentabilité qui conduit à délaisser tout ce qui ne rapporte pas, au mépris souvent de la qualité du service et de la sécurité des passagers.

    Cela a des traductions concrètes sur notre quotidien : toutes les petites gares ferment, des villes, des territoires entiers ne sont plus desservis, et dans le même temps, l'entreprise publique investit en masse sur le TGV. Tout cela contribue à la désertification des territoires, et à une inégalité face aux transports.

    A la SNCF, comme à la Poste ou à EDF, ce n'est pas qu'une question de salaires ou de conditions de travail qui se dégradent, c'est de l'avenir du service public qu'il s'agit. Du moins de la notion d'un service public à la Française, au service de tous, partout, sans obligation de résultats économiques. Il est intéressant de constater que les régions les plus pauvres économiquement, Auvergne, Limousin, Franche-Comté, sont aussi les plus mal desservies en transports. Il en est de même dans les grandes villes pour tous les quartiers défavorisés ou en plus de ne pas y avoir de travail, il n'y a plus de services publics ni de transports (pour exemple, la ville de Clichy sous bois, 25 000 habitants, n'a ni commissariat, ni gare). Certes, il est évident que cela coûte énormément d'argent de construire et de maintenir des lignes dans des régions éloignées, ou dans des quartiers ou les problèmatiques sociales provoquent des conditions de travail dégradées. Pour autant, l'absence de transports dans ces endroits multiplie les problèmes. Rappelons que la constitution et la loi donc, imposent le principe d'égalité.

    De plus, le dossier épineux en ce moment à la SNCF est celui du fret, lequel perd beaucoup d'argent. A l'heure où les questions environnementales prennent une  place importante dans le jeu politique, il est curieux de voir que le gouvernement se désengage massivement de ce qui pourrait être un magnifique outil de lutte écologique : le ferroutage. Evidemment, cela demande des investissements, une vision d'avenir pour la politique des transports de ce pays, mais il est difficile à la fois de débloquer des milliards pour les banques et de défendre le développement durable.

    Enfin, je termine cet article par quelques petits rappels juridiques. 1) Les journées de grève ne sont pas payées, pas plus à la SNCF qu'ailleurs, et au vu des salaires dans l'entreprise publique, je ne crois pas que ce soit de gaieté de coeur que les cheminots cessent le travail 2) La loi oblige les syndicats à déposer un préavis avant la grève, lequel préavis doit servir à la direction pour négocier, laquelle direction ne fait visiblement pas, préférant jouer la division entre usagers et cheminots

  • UN FONCTIONNAIRE SUR DEUX

    Les Français commencent à comprendre ce que signifie le non-remplacement d'un fontionnaire sur deux.

     

    Pendant des années, on a expliqué aux Français qu'une bonne partie des maux de notre société venait du nombre pléthorique de fonctionnaires. En plus d'être responsables des déficits publics, ils ont la sécurité de l'emploi (ce qui est de moins en moins vrai) et se permettent régulièrement d'être en grève. De quoi agacer sérieusement les autres Français, ceux que les discours valorisent et qui ne serait faite que de petits patrons, d'artisans, de commerçants de personnes qui ne comptent pas leurs heures, bref, de vrais travailleurs, quoi !

    Sauf qu'après deux ans de sarkozysme et de réduction massive des effectifs, les Français ne sont plus adeptes de cette politique de la division, parce que petit à petit ils commencent à découvrir ce que leur apportent au quotidien des services publics de qualité. Pour s'en rendre compte, rien de mieux qu'un petit tour d'horizon, loin d'être exhaustif, des conséquences de la réduction continue des effectifs de fonctionnaires depuis plusieurs années :

    - Sur la santé : la fermeture d'hôpitaux entiers pour raisons économiques oblige les personnels à travailler à flux constant, du coup la qualité des soins se dégrade. Dans certains endroits, il faut plus d'une heure de voiture pour trouver une maternité, et certaines urgences sont compromises faute d'un service de proximité compètent.

    - Sur la sécurité : Curieux paradoxe que le domaine sécuritaire, avec un pouvoir qui multiplie les discours virulents dans ce domaine, mais supprime dans le même temps des effectifs. Le résultat est qu'aujourd'hui la situation se dégrade et qu'il manque de nombreux policiers dans les endroits les plus difficiles (environ 400 en Seine Saint Denis selon le président du Conseil Général).

    - Sur la justice : La France est le seul pays où il faut attendre 4 à 5 années pour qu'une affaire soit jugée. Si on ajoute à cela que l'on manque cruellement de greffiers, d'éducateurs et que l'on remet en cause le juge d'instruction, c'est un des piliers fondamentaux de notre démocratie qui est en train de vaciller.

    - Sur l'éducation : Nous sommes en train de sacrifier notre jeunesse. L'Education Nationale est le secteur le plus touché par les réductions d'effectifs. Aujourd'hui, les professeurs absents ne sont plus remplacés, des enseignements sont supprimés, on manque d'infirmières scolaires, de conseillers d'éducation, de conseillers d'orientation. A cela il faut rajouter que la diminution du nombre d'adultes dans les établissements difficiles renforce les violences scolaires et le sentiment d'insécurité.

    - Sur l'emploi : la fusion entre l'ANPE et les ASSEDIC avait pour objectif principal de diminuer les effectifs. De fait, les personnels sont débordés et ne peuvent plus assister correctement les personnes qu''ils ont en face d'eux, et qui sont pourtant parmi les plus fragilisés de notre société.

    Il ne s'agit ici que de quelques exemples, que l'on pourrait malheureusement multiplier à l'envie. En détériorant la fonction publique, l'Etat s'attaque à tout ce qui fait lien et sens dans ce pays. Il appauvrit et déstabilise des pans entiers de la population, à un moment où celle-ci a besoin d'être soutenue...notamment par des services publics compétents.

    A l'heure où l'on parle beaucoup de revenir sur le bouclier fiscal, ce qui au fond serait une mesure de justice, mais uniquement symbolique, il me semble que la vraie décision du gouvernement Fillon sur laquelle il faut revenir de toute urgence, c'est le non renouvellement d'un fonctionnaire sur deux.

  • BOUCLIER FISCAL

     

    L'information a carillonné toutes les heures à la radio, sur France Inter, pendant la journée d'hier  : le rapport de l'Insee sur la pauvreté est tombé. Il y a plein de choses à apprendre, il va falloir lire ça.

    Le Point nous dit (comme la radio) que : « Les revenus moyens des 1% de Français les plus aisés ont augmenté plus rapidement que ceux de l'ensemble de la population entre 2004 et 2007, entraînant une augmentation des inégalités par le haut, montre une étude publiée par l'Insee. »

    C'est la suite de l'article qui retient mon attention : « Le taux d'imposition moyen pour cette catégorie privilégiée est de l'ordre de 20% des revenus déclarés.

    Le bouclier fiscal a donc été mise en place pour une catégorie spécifique de la population : ceux qui ont un petit salaire mais beaucoup de pognon... Des électeurs strictement Sarkozystes. Qui ne déménagent pas hors de France. On peut donc supprimer le bouclier fiscal, tout en gardant un oeil devant certaines catégories de brave que nous appellerons « les paysans de l'Ile de Ré » (les personnes ayant un petit revenu mais étant devenu très riche, le prix de biens ancestraux a prodigieusement augmenté suite à une spéculation, immobilière pour ce qui nous concerne). Ca évitera d'avoir les traditionnels arguments ringards de la petite bourgeoisie qui hérite de l'appartement de la grand mère dans le 16ème et qui trouve ça naturel de se retrouver avec un patrimoine de 10 millions d'euros sans avoir bougé les oreilles.

    Pour en revenir à notre affaire, les députés de l'UMP « hostiles » à la politique de Nicolas Sarkozy agitent le bouclier fiscal pour nous faire pleurer aussi... mais en fait, on s'en fout à moitié, il ne concerne qu'un peut moins de 600 millions d'euros, une paille au vu de l'ampleur des trous dans nos caisses.

    Que les personnes qui touchent le plus, en France, ne payent que 1% de leurs revenus en impôts est lamentable. C'est bien tout le système fiscal qu'il faut revoir.La vie politique française est formidable !
     
    les voix s'élèvent, à l'UMP, pour modifier ou même carrément laisser tomber le "bouclier fiscal". Ah bon ? Utile avant, il ne le serait plus maintenant ? Je souris quand j'entends et vois les commentateurs sembler découvrir aujourd'hui que ce "bouclier" est destiné aux plus riches. Bin oui :
    Même Johnny est resté en Suisse, avec ou sans "bouclier". Car l'autre bobard était celui-là : le "bouclier fiscal" encourage les faiseurs d'affaires et d'argent à demeurer en France et donc à contribuer à notre prospérité économique, et tout ce qui en découle, emploi et pouvoir d'achat. Voilà la légende que nous racontait l'UMP.

     En ce qui me concerne, je souhaite qu'on continue en ce sens : après la réhabilitation des 35 heures, après la critique du "bouclier fiscal", je demande qu'on s'élève contre la disparition des droits de succession et qu'on milite pour leur rétablissement, qu'il est urgent de rétablir, même si ça oblige certains à vendre 10 millions d'euros pour payer les 5 millions de droits de succession. Il leur restera toujours 5 millions pour acheter des conneries inutiles comme des actions en bourse !

    Commençons par taxer, progressivement, TOUS les revenus.
  • LE BANQUET DES MECREANTS

     le banquet des mécréants !

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    Quand j'étais éléve dans un collège des Ardennes je m'élévais contre le fait de manger du poisson le mercredi des cendres au prétexte que j'étais athée et que l'Ecole Publique était laïque et qu'aucun signe religieux ne devait pénétrer à l'intérieur de l'établissement.Déjà 

     Pour moi ,aujourd'hui, il serait de bon ton de remettre au gout du jour le traditionnel banquet républicain dit des mécréants qui se déroule le "vendredi saint" : au moment où les forces les plus conservatrices cherchent à utiliser les religions pour mieux diviser les peuples et pour asseoir leur domination financière , la défense de la laicité - c'est à dire de la liberté de conscience, redevient un objectif prioritaire .

     Faut-il rappeler que N. Sarkozy fait partie de ceux qui stigmatisent les défenseurs de la loi de 1905 : ...." Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur..."...a osé déclarer notre Président de la République, s'asseyant sans vergogne sur la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat !! Le capitalisme financier n'est-il pas une nouvelle religion ...dont le Traité de Lisbonne serait la sainte bible ?
    Face à ces dérives , c'est le curé MESLIER  (1664-1729) d'Etrepigny (08) - précurseur du siècle de Lumières , qui doit se retourner dans sa tombe ...voilà un extrait de son testament : ..." Toutes les religions du monde ont autorisé des forfaits innombrables.Les juifs, ennivrés des promesses de leur Dieu ,se sont arrogés le droit d'exterminer des nations entières. Fondés sur les oracles de leurs dieux ,les Romains ,en vrais brigands,ont conquis et ravagé le monde. Les Arabes ,encouragés par leur divin prophéte ,ont porté le fer et la flamme chez les chrétiens et les idolâtres. Les Chrétiens ,sous prétexte d'étendre leur sainte religion , ont cent fois couvert de sang l'un et l'autre hémisphère ". LA RELIGION NE SEMBLE AVOIR POUR OBJET QUE DE RETRECIR LE COEUR ET L'ESPRIT DES HOMMES , conclut le bon curé Meslier ....une analyse d'une particulière actualité ...,300 ans plus tard !!!!

    Pour rendre hommage au bon curé Meslier,ce soir,je renoue avec cette tradition ce soir j'ai invité des amis à participer au banquet des mécréants.Boire manger chanter.Viande à volonté

  • AFFAIRE COCA COLA

    « Une fois que vous aurez vu ce documentaire, votre Coke n’aura plus jamais le même goût. »
    Ainsi débute le synopsis du récent documentaire L’affaire Coca-Cola réalisé par German Gutierrez et Carmen Garcia, deux montréalais engagés et mettant en scène le directeur de l’organisation Stop Killer-Coke, Ray Rogers .

    Si vous pensez que l’époque des Western est terminée, détrompez-vous. Le Far West contemporain se situe en Colombie, où la filiale de Coca-Cola mène une lutte acharnée contre le syndicalisme pour faire régner les lois du marché. L’empire de la boisson gazeuse est soupçonné d’être impliqué dans l’enlèvement, la torture et le meurtre de huit chefs syndicaux. L’opération est simple. Pendant les négociations pour de nouvelles conditions de travail, des militants de partis extrémistes financés par différentes entreprises, y compris Coke, intimident les employés et les organisations syndicales pour interrompre les pourparlers. Coca-Cola est ainsi accusée de s’être servie de groupes paramilitaires pour arriver à ses fins.

     

    Ces évènements font partie d’un phénomène plus vaste en Colombie. En effet, il est dangereux de défendre les droits des travailleurs dans ce pays. Depuis 2002, pas moins de 470 syndicalistes ont été assassinés. Ces meurtres mettent en péril l’existence même des syndicats dans ce territoire d’Amérique du Sud. Que je sois bien clair, ce n’est pas le siège social de la compagnie Coke à Atlanta qui commande ces meurtres et ces enlèvements. Mais c’est de la responsabilité de celle-ci de s’assurer que cela ne se produise pas dans les filiales que la compagnie contrôlent. Il suffirait pour Coca-Cola de retirer la licence en Colombie jusqu’à ce que de nouvelles mesures soient prises.

    En attendant, le documentaire L’affaire Coca-Cola suit la saga judiciaire de deux avocats américains qui poursuivent la compagnie pour qu’elle soit responsable de ses actes à l’extérieur de la juridiction américaine. Les deux hommes exaspérés essaient de stopper l’hémorragie qu’une entreprise de leur pays a causée. Cette affaire est pour moi la conséquence d’un capitalisme sauvage. Quand avons-nous, comme société, accepté d’abdiquer contre une fabrique de boissons gazeuses ?

    Qu’on se le tienne pour dit. La société Coca-Cola n’a pas que du rouge sur son logo. Elle en a aussi sur les mains.

    http://films.onf.ca/l-affaire-coca-cola/

  • WOERTH AU TRAVAIL:UN SYMBOLE

     

    Eric Woerth ministre du travail : un mauvais message envoyé aux salariés.

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    Au rayon des victimes des élections régionales, on trouve Xavier Darcos, obligé de quitter le gouvernement, mais aussi l'ensemble des salariés de ce pays. La nomination d'Eric Woerth, qui sera chargé de faire la réforme des retraites, est en effet un mauvais signe envoyé au monde du travail, le signe que cette réforme a de fortes chances d'être surtout bénéfique au patronat.

    Avant tout, il faut faire une petite remarque. Nicolas Sarkozy vient de nommer son 4ème ministre du travail en l'espace de deux ans et demi seulement. De la part de quelqu'un qui voulait remettre la valeur travail au coeur du système, il faut bien admettre que cela fait tâche.

    Le nouveau titulaire du poste s'appelle donc Eric Woerth, et sa nomination est à elle seule une indication sur la voie que va prendre la réforme des retraites. N'en doutons pas, Eric Woerth a été nommé à ce poste dans cet unique but. Le CV du personnage parle de lui-même : ministre du budget depuis 2007, il impose à notre pays une politique de rigueur qui ne veut pas dire son nom, surtout, il met en place la RGPP (révision générale des politiques publiques) avec son corrélat, le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux.

    La marque de fabrique d'Eric Woerth, c'est qu'il a une vision purement économique de la société. Il a imposé cette vision aux services publics, lesquels explosent tous et ne peuvent plu remplir leur mission correctement. C'est donc det homme qui s'occupera des retaites. Ce n'est pas un hasard, et le message est clair : Français, vous allez morfler.

    Plus d'infos sur le site du Nouvel Observateur

     

  • LES ETATS D'AME DE JOUANNO

    Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne.

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    Je me souviens de Jean-Pierre Chévènement, en 1990. J’avais applaudi à l’époque sa démission pour cause de désaccord avec la (première) guerre du Golfe. Le sujet est cette fois ci moins grave, mais l’écart de position tout aussi important. Chantal Jouanno s’est dite désespérée par l’abandon sine die de la taxe carbone.

    Pourquoi reste-t-elle donc au gouvernement ? La secrétaire d’Etat joue la surprise, juste après un remaniement « technique » du gouvernement.

    « Je suis désespérée de ce recul, désespérée que ce soit l’écolo-scepticisme qui l’emporte. Je ne suis pas en phase avec cette décision »

    « C’était possible de le faire en France (initialement prévu pour le 1er juillet, ndlr) avant de le faire en Europe. C’est ce qu’on avait prévu à l’origine, c’est ce que d’autres pays comme la Suède ont fait ».

    Nicolas Sarkozy, dès le 12 mars, avait amorcé ce recul. Jouanno était soit prévenue (et elle joue alors la comédie), soit dans l’ignorance (et alors, à quoi sert-elle ?). Mercredi, le Monarque a confirmé la nouvelle, en la remaniant : il fera la taxe carbone, mais sous réserve d’accord européen. Une promesse qui n’engage qui lui. Une telle taxe nécessite l’accord unanime des 27 Etats membres. La France ne sera pas leader. Elle est d’ailleurs en retard sur la Suède.

    L’écologie, comme d’autres sujets (identité, immigration, insécurité, otages, etc) a été utilisée à des fins uniquement électoralistes, sans davantage de conviction que cela, par Nicolas Sarkozy. Le cynisme narcissique de Sarko a fait une victime supplémentaire.

    Il faut souligner, enfoncer, exacerbé le cas de Chantal Jouanno. Après tout, elle était conseillère de Nicolas Sarkozy avant de devenir secrétaire d’Etat. Mercredi, Mme Jouanno a tenté de rattraper ses propos de la veille:

    « Je connais suffisamment le président de la république pour savoir qu’il ne va pas renoncer. Il a toujours été mon meilleur soutien pour l’écologie. Il défend mes idées, même si elles sont très compliquées »