Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Editori@l - Page 30

  • ET DUFLOT EST MINISTRE !

    duflot.gif

    L'investiture présidentielle n'est pas en soi quelque chose de très intéressant. C'est une cérémonie purement protocolaire. Je n'ai pas pu la regarder, j'ai seulement capté des images qui ont retenu mon attention. Ce qui compte, dans ce genre d'évènement, c'est le symbole et l'imprévu. Ce qui m'a bien sûr interpellé, c'est l'hommage à Jules Ferry, un personnage à rouflaquettes qui fait partie de notre imaginaire national, qui parle à la gauche laïque et socialiste, mais au-delà à la France entière. Même les réacs éprouvent de la nostalgie pour l'école de Jules Ferry !

    Dans le palais de l'Elysée, j'ai retenu une autre image, quand le tout nouveau président est allé serrer des mains derrière le très présidentiel cordon : un gas de chez nous est apparu Marc Daunis derrière Bertrand Delanoé . Mince alors ! 

     Et puis, à l'Arc-de-Triomphe, il y a eu cette pluie, Hollande trempé comme une soupe, à tel point que je me suis demandé à quel moment il allait (forcément) prendre un costume de rechange ...

    Sinon, quelle différence avec Mitterrand en 1981 ! Ce n'est pas trente-et-un ans qui nous séparent mais trente siècles ! La remontée de la rue Soufflot, c'était une vraie manif du peuple de gauche, la chanteuse  Dalida en tête (on ne voyait qu'elle, toute de blanc vêtue). L'hymne à la joie de Beethoven (je crois) donnait allure, grandeur et solennité à la cérémonie. Après, c'était l'entrée en majesté dans le Panthéon, le voyage à travers l'Histoire, la visite des grands disparus, la descente au royaume des morts, une rose à la main, pour Jaurès, Schoelcher, Moulin. C'était géant et émouvant, rien n'égalera jamais cette journée d'investiture quand on est un homme de gauche. Je m'en souviendrai toute ma vie, je l'ai regardée à la télé de bout en bout. Il faut dire qu'à l'époque les socialistes s'apprêtaient à rompre avec le capitalisme et à gouverner avec des communistes pro-soviétiques. C'était autre chose que maintenant ! Les choses ont changé et je ne le regrette pas.

    Ce soir Duflot est ministre

  • A LA SOUPE , LES VERTS

     

    Depuis dimanche, les écologistes disent tout haut ce qu’ils pensaient jusque-là tout bas : ils veulent être du gouvernement Hollande, et si possible dès la semaine prochaine ! C’est disent-ils, ce que souhaitent leurs électeurs : les voir mettre les mains dans le cambouis. Le principe a d’ailleurs été voté à une écrasante majorité hier par le Parlement du parti. Sans conditions. Il est loin le temps de "la gauche molle" et des ultimatums sur la sortie du nucléaire...

    Dans ce jeu d’échecs, à chacun sa stratégie. Depuis le premier tour, la plupart des dirigeants Verts ont choisi de marquer à la culotte les socialistes. On les a vus en nombre aux meetings de François Hollande entre les deux tours et dimanche soir encore dans le carré VIP derrière la tribune de la Bastille. "Il y a tellement d’écologistes ici que j’ai l’impression qu’on a gagné", ironisait un des membres de la délégation verte.

    Sous le chapiteau dressé par l’organisation, Cécile Duflot a devisé avec  Martine Aubry pendant que Jean-Vincent Placé-le-bien-nommé s’est lui retrouvé seul écologiste sur la photo réunissant les leaders du PS, juste entre le couple présidentiel ! Les eurodéputés Yannick Jadot et Michèle Rivasi ont soigné leurs contacts avec leurs camarades du PS, Kader Arif et Stéphane Le Foll pour le premier, Laurent Fabius pour la seconde.

    PAS ELLE

    duflot.gif

    Au petit jeu du casting, un seul est assuré d’être dans la sélection finale et n’a pas besoin d’en faire trop : Cécile Duflot qui a non seulement pour elle son statut de secrétaire nationale d’Europe Ecologie-les Verts mais qui présente aussi l’avantage, pour François Hollande, d’incarner le renouvellement et la parité. La jeune femme (37 ans) a déjà annoncé qu’elle lâcherait les rênes de son parti en juin. Elle se prépare aujourd’hui, sans le dire trop ouvertement, à prendre la tête d’un ministère de l’Environnement dont le périmètre pourrait être proche de celui de NKM. "L’obligation que nous avons, c’est au moins d’essayer", a-t-elle dit à ses troupes, consciente des difficultés qui l’attendent.

     

     

  • ON A TENU 1828 JOURS

    Quelle délivrance, quel bonheur ! Un sentiment de libération, de soulagement s’est répandu depuis l’annonce de la victoire de François Hollande le dimanche 6 mai, à 20 h. La liesse populaire massive a suivi la défaite du détesté président sortant. « On l’a viré » « On a gagné ».

    Clap de fin des 5 dernières années

    Les 5 ans de la présidence Sarkozy ont été très mal vécus par une majorité de Français, surtout parmi les salariés, ceux qui produisent les richesses de ce pays et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent. Ce furent 5 années de recul social obstiné, thatchérien, une rude politique néo-libérale intégriste, qui nous laisse avec 5 millions de chômeurs, 3 millions de précaires, 3 millions de temps partiels, 8 millions de pauvres, un Smic bloqué depuis 5 ans, un milliard d’heures supplémentaires impayées, un salaire médian bloqué à 1580 euros, des retraites à 62 ou 67 ans, 1700 milliards de dettes, un recul de tous nos services publics, de nos hôpitaux, de nos écoles, avec des inégalités accrues à l’avantage des riches rentiers.

    Le changement attendu maintenant

    Il y a une urgence sociale, une terrible envie de changement maintenant. Elle s’est manifestée à Paris à la Bastille et dans de très nombreuses villes. Quel beau rassemblement populaire, unitaire, de toute la gauche ! A la Bastille, il y avait encore plus de monde que le 10 mai 1981, une foule innombrable que la grande place ne parvenait pas à contenir, débordant dans toutes les rues adjacentes, ça bougeait sans arrêt, avec une puissante houle fraternelle, enthousiaste, une population colorée, mélangée, avec énormément de banlieusards, des dizaines de milliers de jeunes, des slogans chauds, exigeants jusqu’à l’immense ovation, dans la nuit, pour François Hollande venu prendre la parole en personne.

    Un point d’inflexion en Europe

    C’est seulement la 2e fois en 54 ans qu’un président de gauche réussit à être élu dans ce type de scrutin difficile, antidémocratique, parce qu’hyper personnalisé, biaisé, binaire. François Hollande a effectué un parcours délicat sans faille sur une ligne de crête, située à gauche, et il y a conquis une autorité au service du changement qu’attend la nouvelle majorité. Une autorité pour « dominer les marchés », une autorité pour « renégocier le traité Merkel », une autorité « pour que la BCE prête directement aux états », une autorité pour relancer l’économie et commencer à redistribuer les richesses, une autorité pour changer le mode de gouvernance et le démocratiser. Sa victoire est un point d’inflexion en Europe contre l’austérité, la dictature des banques, pour une réorientation sociale de l’Union.

    La justice, l’égalité, le social au cœur du changement

    Maintenant, les cartes sont redistribuées, les portes sont grandes ouvertes, il y a un champ considérable à investir. Les exigences sont grandes, mais elles doivent être constructives, orientées vers le souci de la réussite. L’heure n’est pas aux doutes, encore moins à se placer en embuscade, l’heure est à l’engagement unitaire et déterminé de toute la gauche, pour pousser le plus loin possible l’élan de la victoire. Les grandes questions sociales, salaires, emploi, retraites, droit du travail, santé, école, logement, vont être, encore et comme toujours, les questions centrales pour des dizaines de millions de nos concitoyens remobilisés.

    Mais d’abord gagner une majorité de gauche au parlement les 10 et 17 juin prochains !

  • ENCORE 1 JOUR A TENIR

    • 562984_3416248128193_1329797663_33146674_109767276_n.jpg

    • Trouver Manuel Valls sympa et Laurent Wauquiez ambitieux – dans cinq ans ce sera l’inverse ;
    • rendre hommage aux victimes du sarkozysme, en particulier Faudel ;
    • apprendre à situer la Corrèze sur la carte de France ;
    • arrêter le jogging, tellement ancien régime ;
    • apprendre à écrire « Trierweiler » ;
    • s’entraîner à prononcer « Trierweiler » ;
    • cesser de s’engueuler avec les gens qui disent que Bayrou, ça se prononce « Baillerou » (ou l’inverse) ;
    • choisir votre camp : vous dites « hollandais » ou « hollandiste » ;
    • imaginer les jeux de mots de Libération les plus nuls pour les cinq ans à venir : « A la sauce hollandaise », etc ;
    • prendre rendez-vous chez votre notaire ;
    • chercher où vous avez planqué vos disques de Carla Bruni ;
    • si vous possédez un brin de plume, vous mettre à la rédaction de votre autobiographie : « Mes années Sarkozy », et contacter un éditeur ;
    • prévenir vos enfants que vous êtes est contre l’euthanasie pour vous-même ;
    • vous procurer le trombinoscope de la promotion Voltaire de l’ENA, les maîtres de demain y figurent ;
    • dégoter un char et un drapeau soviétiques et tenter de descendre les Champs-Elysées. Quart d’heure de célébrité assuré ;
    • si vous avez très peur, respirer profondément et répéter comme Jean-François Copé : « Je sens un engouement inouï. » ;
    • repérer la fréquence d’Europe 1, désormais radio d’opposition ;
    • ne pas vous raconter d’histoires : non, Ellkabach ne sera pas viré ;
    • faire signer un bail aux Maliens qui louent votre sous-sol ;
    • si vous êtes une femme, jeune, à la peau colorée, prendre contact avec un parti politique pour les législatives. Ils ont besoin de vous ;
    • rompre avec avec Philippe Val ;
    • devenir pote avec Stéphane Guillon ;
    • re-follower Nadine Morano sur Twitter ;
    • prendre contact avec les agences immobilières alsaciennes. Fessenheim va devenir « hype » et « safe » ;
    • glisser à vos amis que de toute façon, Martine Aubry, vous n’y aviez jamais cru ;
    • si vous n’avez pas confiance en vos proches, prévenir votre notaire que vous êtes profondément opposé à l’euthanasie (voir point 13) ;
    • enregistrer les derniers passages d’Audrey Pulvar à la télé ;
    • réserver une villa cool au cap d’Antibes pour fêter le départ de Sarkozy avec Jean-François Copé ;
    • savoir que Ridan se prononce comme Zidane ;
    • si vous êtes prof de droit, proposer vos services à Jean Sarkozy pour lui remettre le pied à l’université ;
    • creuser le trou de l’Urssaf en faisant 48 heures supplémentaires défiscalisées ;
    • si vous avez plus de 40 ans et étiez plutôt de gauche en 81, ne pas commencer à raconter vos souvenirs de guerre ;
    • faire votre coming-out à vos parents (tout rentrera dans l’ordre, vous pourrez vous marier) ;
    • louer une garçonnière dans les quartiers des ministères (il s’en libère des dizaines par jour depuis quelques semaines) ;
    • vous avez toujours rêvé d’un jet personnel ? Air Sarko One sera bientôt en vente, Hollande préfère le train ;
    • si vous êtes la vendeuse de Kookai virée grâce à Nadine Morano, vous préparer à retrouver votre poste ;
    • préparer la playlist du 6 mai : Barbara (« Un homme une rose à la main » dans « Regarde ») et Gilbert Bécaud (« L’Important c’est la rose ») ;
    • acheter des places pour l’Euro en Ukraine et faire un tour sur un site de paris en ligne : l’équipe de France de football est grande quand la gauche est au pouvoir (1982, 84, 86, 98, 2000) ;
    • faire vos courses pour ce dimanche. Au menu : caviar, ortolans, et carottes râpées ;
    • acheter un « Zipad » avant que la France ne tombe en faillite, comme la Grèce, l’Espagne, la France en 82, etc ;
    • répéter que vous tenez de la sœur de Moscovici que ça sera Montebourg à la Justice, et Le Drian à la Défense ;
    • découper les titres du Figaro tels que « Le gouvernement, courageux face au chômage et à l’opposition indigne » – ça ne se répétera pas d’ici au moins cinq ans ;
    • vous décider vite avant la fermeture des fleuristes : œillet ou rose ?
    • si vous êtes de droite, acheter du tatziki, du tarama et de la feta pour vous mettre au plus vite au régime grec ;
    • vous mettre à l’allemand. Si Jean-Marc Ayrault est Premier ministre, vous le comprendrez mieux. Et ça sert toujours ;
    • appeler Le Fouquet’s, réserver une table pour douze au nom de François H. ;
    • ne plus vous garer sur la place de vos voisins immigrés : bientôt, ils auront le droit de vote ;
    • profiter de votre dernier week-end tranquille : tous vos amis homos vont commencer à se marier ;
    • penser à relever les noms de ceux qui seront absents au bureau lundi matin ;
    • obligatoirement aller voter.

    Blandine Grosjean avec Baptiste Rossi et Mathieu Deslandes

  • ENCORE 2 JOURS A TENIR

     

     Mes impressions sur le débat 

    543075_161712910624614_100003577183123_204448_1581331580_n.jpg

    D'abord, j'ai été assommé (c'est vraiment le mot) par les chiffres, les statistiques, les pourcentages donnés par les deux candidats c'est une maladie de notre société, particulièrement saillante lors de cette campagne électorale, mais mercredi soir c'était le feu d'artifice ! Des pelletées de chiffres qui ne disent plus rien aux citoyens, qui sont dans l'instant invérifiables, qui contredisent autant qu'ils confortent telle ou telle position. J'ai le sentiment que les débats politiques sont devenus des sortes de concours ou d'examens où il faut à tout prix briller de la façon la plus obscure : en alignant en veux-tu en voilà des chiffres. C'est désagréable, technocratique et finalement pas politique, pas démocratique. Quelques éléments chiffrés, oui bien sûr, mais pas autant !

    Ensuite, j'ai remarqué la forte réactivité, le sens de la répartie, l'ironie savamment distillée de François Hollande qui le faisaient dominer, contre toute attente puisque Nicolas Sarkozy jouait son va-tout et misait sur la rencontre pour déstabiliser médiatiquement son adversaire. Il a échoué, étant plus souvent sur la défensive que réussissant ses offensives, même s'il a su résister. Le moment de bravoure, c'est lorsque Hollande s'est lancé dans la tirade qu'on retiendra de ce débat : moi, président de la République, répété à de multiples reprises, à la suite, assénant à chaque fois une mesure importante de  son quinquennat  

    Hollande a prétendu qu’elle était improvisée , vous me permettrez d’en douter ça me rappelle le début de son discours du Bourget. Je crois que c'est à cet instant, durant cette séquence, qu'on a compris que le gagnant de dimanche soir ce serait lui, que François Hollande était déjà le futur président.

    Au final, je pense que ce débat qui devait tout changer ne changera rien du tout, et c'est bien là l'échec médiatique de Nicolas Sarkozy. Ses partisans l'auront trouvé à coup sûr formidable et les partisans de François Hollande s'enthousiasmeront à la performance de celui-ci. Peu importe la subjectivité des uns et des autres : une dynamique s'est emparée du pays, celle du changement, qu'on s'en plaigne ou qu'on s'en réjouisse. La confrontation de l'autre soir ne l'a ni stoppée, ni inversée mais au contraire confirmée et sûrement amplifiée.

  • ENCORE 3 JOURS A TENIR

    VIVEMENT LE 7 MAI

    546309_10151010609963989_217973083988_13369253_619857540_n.jpg

    Au cours des paortes à portes , je rencontre encore des personnes inquiètes pour le résultat de dimanche soir, craignant notamment le débat, alors que franchement tout est plié depuis déjà un certain temps. Qu'est-ce que les gens sont superstitieux ! Ou bien c'est qu'ils ne veulent pas passer pour présomptueux. Voilà ce qui arrive quand on se fixe sur le jugement des autres. Non pas que je ne sois pas inquiet . Mais il faut placer nos peurs au bon endroit. La plupart se trompe d'un jour : l'embêtant, l'incertain, c'est lundi, juste après l'élection de François Hollande.

    D'abord parce que la gauche n'aura pas droit à l'erreur, ne pourra avancer aucun prétexte : en effet, elle cumulera dans la République à peu près tous les pouvoirs, du moins politiques, puisque les forces économiques ne sont pas de son côté en général. La quasi-totalité des régions, la majorité des départements, le sénat, l'assemblée nationale lui seront acquis. Avec tout ça, impossible de se défausser. Tant mieux d'ailleurs : ce sera un beau défi à relever pour la gauche.

    Ensuite François Hollande, qui disposera probablement d'une large majorité, sera confronté à son hétérogénéité. Pas d'illusion à se faire : la victoire aura pour moteur l'antisarkozysme, qui va de l'extrême gauche à l'extrême droite. Pas de quoi s'en plaindre : mieux vaut une large qu'une courte majorité. Mais c'est moins facile à gérer puisque politiquement plus indéterminé. Sans compter la persistance d'un socialisme traditionnel, incarné aux primaires par Arnaud Montebourg et à la présidentielle par Jean-Luc Mélenchon, en dissonance avec le socialisme représenté par François Hollande. Celui-ci devra donc poursuivre, au-delà du second tour, son travail de rassemblement et de pédagogie.

    Enfin il y a le plus lourd, le plus épineux : s'attaquer au déficit des comptes sociaux, qui sera la tâche essentielle de la gauche au pouvoir, qui ne pourra pas comme dans les victoires précédentes s'appuyer sur des réformes structurelles pleines de promesses. Il faudra gérer, réorganiser, économiser, appeler à l'effort dans le sens de la justice sociale. Pas facile mais exaltant.

     Vivement lundi que les problèmes commencent, comme disait l'autre ...

  • NON AUX EOLIENNES DANS LE 06

    16704896.jpg

    Faut-il installer des éoliennes dans l’ouest du département?

    NICE MATIN

    Publié le mercredi 18 avril 2012 à 07h19

    Non, répondent les opposants au premier projet industriel situé dans l’arrière-pays grassois. Oui, sous réserve d’un vent suffisant, affirment EDF et certains maires des Alpes-Maritimes

    Avec retard sur les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, qui ont commencé à s'équiper, les Alpes-Maritimes entrent à leur tour dans le grand débat sur l'éolien. En bout de ligne électrique, donc vulnérable sur le plan de l'approvisionnement, notre département s'interroge sur l'opportunité de produire en réseau cette énergie renouvelable. Une énergie présentée comme totalement propre et cependant décriée.

    Le nord-ouest des Alpes-Maritimes serait propice, avec un vent régulier, une bonne accessibilité aux sites favorables et une absence de contraintes techniques liées aux télécommunications et à l'aviation.

    Des mesures de vent à Valderoure

    Un premier projet industriel vient ainsi d'être lancé dans l'arrière-pays grassois, sur les communes de St-Auban, Valderoure et Le Mas. L'installation de vingt-trois éoliennes (dix à Saint-Auban, dix à Valderoure, trois au Mas) est envisagée sur la crête traversée par le col de Bleine. Mais, si le projet n'a pas encore dépassé l'étude de faisabilité, il suscite déjà des réactions hostiles.

    Les opposants, regroupés en association, avancent des arguments à la fois locaux et d'ordre général. Ils rappellent d'abord que la production est, par définition, soumise aux caprices de la météo et donc intermittente. Selon eux, elle s'accompagnera inévitablement de la construction de centrales à gaz, et peut-être à gaz de schiste extrait sur place, pour compenser les périodes sans vent. « L'éolien est une arnaque et un mensonge de plus dans le domaine de l'énergie », résume à sa façon Jean-Pierre Gouvrion, professeur en sciences et technologies au lycée Tocqueville de Grasse.

    Les opposants s'inquiètent également de la « dénaturation de paysages grandioses ». Ils doutent, enfin, que le vent soit suffisant. Ils en veulent pour preuve la carte publiée par l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), document montrant un potentiel essentiellement concentré dans le Var et, plus encore, dans les Bouches-du-Rhône. À Valderoure, les premières mesures de vent effectuées sur un mât érigé fin novembre semblent leur donner raison. Les résultats des quatre premiers mois seraient « assez décevants ».

    Un second projet à Gréolières

    EDF n'en disconvient pas, mais attend une année complète de test avant de se prononcer. Rappelant l'objectif ambitieux du Grenelle de l'environnement - 19 000 MW d'éolien terrestre à l'horizon 2020 -, elle confirme « prospecter le grand ouest des A.-M. », notamment du côté de Gréolières. Avec un projet « moins avancé qu'à Valderoure », au stade « de simple discussion avec les élus ».

    Là comme ailleurs, les maires concernés semblent partagés. Avec d'un côté la crainte de se mettre à dos une partie de la population, de l'autre la perspective d'encaisser des taxes et redevances au montant non négligeable, surtout pour le budget en peau de chagrin de petites communes. Ainsi, le maire de Valderoure est plutôt enthousiaste lorsque ses homologues du Mas et Saint-Auban sont hésitants. Ce projet pilote pour les Alpes-Maritimes, censé ouvrir la voie à d'autres implantations, ira-t-il à terme ? Réponse d'ici à fin 2012.

  • ENCORE 18 JOURS A TENIR

    580685_244982045599172_100002621359247_448385_600998368_n.jpg

    Dans quelques heures, ce sera la fin d’une première étape, un premier tour de scrutin.

    Au cours des portes à portes je rencontre des citoyens  trop confiant sans doute, qui me lâche qu’il voterait Hollande au second tour seulement. C’est un air connu. Irresponsable, mais connu.

    D’autres m’ont déclaré qu’ils préféraient Mélenchon. C’est leur droit. Il ne m’ont pas dit pourquoi ils préféraient Mélenchon: pour gouverner avec Hollande ? Avec Bayrou ? Tout seul ? Ils trouvent Hollande trop centriste, c’est leur droit. Mais ils ne m’ont pas dit comment ils espéraient convaincre les plus centristes qu’eux de voter et suivre Mélenchon.

    A chaque fois, j’ai répondu que Mélenchon ne me semblait pas si à gauche que cela. Mais que malheureusement, la question n’est pas seulement là. Il s’agissait de gagner une élection à deux tours. Mélenchon lui-même, ce dimanche, a martelé qu’une victoire de la droite serait catastrophique. Et je lui suis gré de l’avoir rappelé.

    Je n’en veux pas à ces personnes qui, s'  évertuent à caricaturer le candidat que je soutiens. Quand je soutenais Ségolène Royal, j’avais déjà l’habitude. Certains ont commis une grave erreur de jugement, celle qui consiste à penser que je/nous serions sensibles à des accusations de social-traîtrise (“pas assez à gauche” au “carrément à droite”, et autre “blanc bonnet et bonnet blanc”).

    Cela fait  des semaines que je me prépare à cette élection. Si près de la fin, je n’imaginais devoir conduire un double combat, à droite et à gauche.

    Comme d’autres camarades, je m’efforce de ne chercher qu’à convaincre (1) de rejeter Sarkozy et (2) de voter Hollande dès le premier tour. Comme d’autres camarades, je m’efforce de ne pas tacler à gauche, ou du moins pas trop souvent pour ne pas blesser ni handicaper l’avenir. Quel que soit cet avenir.

    Parfois, je rencontre une parsonne comme celle-ci, qui m’assimile à la “classe médiatique“, que je serais un suppôt de “l’alliance UMPS“.

    “Mélenchon ne cesse de grimper et se trouve dans un mouchoir de poche avec les deux candidats adoubés par la classe médiatique, objets de désir et privilégiés par la propagande généralisée.(…) dans un état de panique commun, j’affirme que les états-majors des deux formations UMP/PS se sont concertés et ont convenu de faire bravement front commun.”

    Quand j'entends  cela, j’hésite à rester calme. J’hésite à changer d’argument.

    Et s’il fallait enfin expliquer que Jean-Luc Mélenchon a raison sur la finance mais tort sur les modalités ? Qu’il raconte absolument n’importe quoi en matière de finances publiques ? Que son aréopage de nucléocrates planqués dans les soubassements du Parti communiste m’inquiète au plus au point si nous gagnons  ? Que nombre de ses mesures ne pénaliseront pas “le Grand Capital” mais la petite PME ?

    Bref, peut-être faudrait-il, finalement, que j’explique ce que je n’aime pas dans le programme du Front de Gauche.

     

  • ENCORE 29 JOURS A TENIR

    PAS INTERESSANTE LA CAMPAGNE ? 

    Moi je l'aime cette présidentielle, je la suis passionnément, comme je le fais pour toutes les présidentielles depuis....... Son niveau ? Je n'en sais rien, la question est idiote, on ne juge pas une campagne comme on évalue un un objet. Ce que je constate, c'est que Hollande fait des propositions, que Sarkozy n'en faitpas , que Mélenchon réussit une percée intéressante, que la chute des petits candidats nous apprend quelque chose, que le maintien de la détestable Le Pen nous en apprend une autre, que Bayrou continue à creuser son trou, que tout ça est un grand moment de démocratie. Les intellectuels devraient avec le courage et l'intelligence de le reconnaître, au lieu de geindre médiocrement.

    Quant aux citoyens qui s'évertuent à trouver la campagne inintéressante, qu'ils se demandent plutôt si ce ne sont pas eux qui n'ont pas la force de s'y intéresser. Nous vivons dans un monde où la faute vient toujours des autres, généralement des politiques. Et le citoyen dans tout ça ? Blanc comme neige ? Lavé de tout soupçon ? Que non ! A l'heure où les sondages annoncent un taux record et historique d'abstentions, les intellos devraient prendre conscience de leurs responsabilités. Ils sont porteurs d'une parole publique qui est écoutée. S'ils se mettent à dénigrer la politique, c'est la République qui est touchée. Moi qui ne me suis jamais reconnu dans ce monde des intellectuels , je dis à tous qu'il faut s'intéresser à cette campagne parce qu'elle est intéressante, qu'il faudra bien sûr aller voter, massivement , mais aller vote , pour qui vous voudrez, mais plutot pour François Hollande . Ne faites pas comme ces intellos qui donnent le mauvais exemple.

  • ENCORE 30 JOURS A TENIR

    CE QU'IL NOUS CACHE 

    Enfin, les Français vont savoir. Le Président sortant va faire connaître son programme. Il est vrai qu’après avoir battu le record absolu de l’endettement public avec un taux de 85,8 % de dette par rapport au PIB contre 82,3 % un an plus tôt, difficile de dissimuler à un bilan marqué par 7,8 % d’augmentation des impôts. Enfin, alors que la France et l’Allemagne étaient en 2005 sur un même pied d’égalité, aujourd’hui, le Gouvernement accuse un déficit de 5,2 % de son PIB contre 1% à son voisin.

    Bref, contrairement à 2007, le Président ne peut échapper à un droit d’inventaire qui plombe (déjà) le programme du candidat évalué à 115 milliards dont 75 milliards d’euros correspondant à une troisième cure d’austérité, donc à de nouvelles fermetures de classes, de services hospitaliers, de remise en cause des contrats de travail, de baisse des moyens alloués à la politique de l’emploi, à la justice et à la police, et à une diminution des crédits d’investissement affectés aux collectivités locales.

     

    De plus, même si le Président sortant les passe évidemment sous silence, 47 milliards de hausses d’impôts sont d’ores et déjà programmées : 32 milliards inscrits dans les mesures votées et 15 dissimulés, véritable coup de bambou fiscal programmé. Chacun aura donc compris pourquoi, contrairement aux engagements de François Hollande, le programme de l’UMP ait été difficile à sortir et pourquoi, aujourd’hui, il est en grande partie caché aux Français.