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Editori@l - Page 89

  • J'IRAI VOMIR RUE MONTPENSIER

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    Si j'étais parisien, j'irais vomir rue Montpensier ... devant l'entrée du Conseil Constitutionnel. L'institution qui devrait être la garante des valeurs de la République vient de valider la loi Hortefeux dont l'article sur l'usage des tests ADN dans le cadre du regroupement familial. 

    La Patrie des droits de l'Homme vient par conséquent d'approuver une logique totalement contraire à une conception de l'humanisme républicain qui est mienne et que je pensais partagée bien au-delà des clivages politiques par nombre de nos concitoyens.

    Minuscule satisfaction, l'article de la loi proposant la réalisation de statistiques ethniques a heureusement été retoqué. C'est une bien maigre contre-partie, mais dans un contexte où la droite xénophobe décomplexée est aux manettes, on peut se dire que c'est déjà ça de gagné.

    Au Conseil Constituitionnel, c'était la première séance commune pour Valéry Giscard D'Estaing et Jacques Chirac, le dernier faisant son entrée parmi l'aéropage des prétendus "sages". On ne le leur décernera pas de lauriers pour leur première décision commune !

    Mais revenons un instant sur le recours déposé le 25 octobre dernier par la Gauche parlementaire contre le texte présenté par Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, et que le Parlement avait adopté le 23 octobre. Le recours visait contestait essentiellement les articles 13 et 63 du texte.

    L'article 13 est celui qui introduit le recours aux tests génétiques dans le cadre du regroupement familial. Dans son arrêt, le Conseil constitutionnel "a relevé qu'en posant ces règles le législateur n'a pas entendu appliquer aux étrangers le droit français de la filiation. Il n'a pas dérogé aux règles du droit international privé posées par le code civil".

    "Ainsi la filiation de l'enfant étranger reste en principe soumise à la loi personnelle de la mère étrangère. Le Conseil a jugé que la loi déférée n'avait ni pour objet ni pour effet de créer un droit spécial réservé aux étrangers, tant quant à l'établissement du lien de filiation qu'à sa preuve", ajoute le Conseil. 

    Quid des enfants adoptés ?  "Tous les modes de preuve reconnus par la loi personnelle de la mère étrangère pourront donc être utilisés. En particulier, l'article 13 n'est pas applicable à la filiation adoptive qui continuera à se prouver par la production d'un jugement", dit encore le Conseil Constitutionnel.

    "Sous ces réserves, qui assurent l'égalité entre tous les modes d'établissement de la filiation, la loi ne pose pas de distinctions relatives à l'état des personnes contraires au principe d'égalité", note le Conseil.

    Concernant l'article 63 sur les statistiques ethniques, le Conseil juge que l'article incriminé ne prend pas en compte l'article 1er de la Constitution sur le refus de la distinction des citoyens selon leur sexe ou leur religion.

    En outre, souligne l'arrêt, "l'amendement dont est issu l'article 63 était dépourvu de tout lien avec la loi déférée qui ne comportait à l'origine que des dispositions liées à l'entrée et au séjour des étrangers en France".

    A ce rythme-là, on verra bientôt les miradors se dresser à nos frontières. Ce soir, j'ai honte des choix du pouvoir qui gouverne notre pays.

  • LA RINGARDISE

    Je ne cesse de penser à tous ceux qui aiment la France, qui nous regardent aujourd’hui et qui se disent: Qu’est-ce que c’est que cette ringardise !

     

    (Laurence Parisot)

     

    Salariés d’entreprises publiques,vous etes depuis le temps habitués à etre considérés comme des terroristes aux exorbitants privilèges prenant les usagers en otage,a tel point que je ne vois meme pas la nécéssité  d’expliquer  qu’il n’est pas raisonnable de vous comparer aux FARC ou au Hezbollah.

    La grève est un rapport de force,un conflit entre deux parties et il est assez détestable que l’on mette toujours en exergue les seuls salariés et que l’on oublie les dirigeants :

                  Soit,ils n’ont de prise sur rien,ne font que subir la conjoncture,suivre pas à pas les consignes du bréviaire à managers et alors -leurs rénumérations  confortables voire indécentes sont-elles justifiées ?

                   Soit les dirigeants ont un role de pouvoir et tout opposition à leurs décisions est une prise d’otage quand ,le dirigeant parle il exprime La Vérité Révélée fermer le ban.

     

     

    La grève est démocratique,la contestation du pouvoir par ses subordonnés est nécessairement démocratique et donc vitale.

    Le terme de prise d’otage m’hérisse régulièrement le poil en revanche cette accusation de ringardise m’a plutot réjoui par son coté paradoxal,tant le Medef et ses pratiques révélés recemment n’a rien de moderne.

    On peut donc penser que la lutte des classes c’est dépassée que le futur c’est du gagnant-gagnant parler de collaborateurs et non d’employés il n’empeche que le baron Seilières ancien Maitre des Forges et Laurence Parisot 322ème fortune de France me paraissent bien ringards.
  • JEAN LEONETTI MAIRE D'ANTIBES

     

    Bientôt deux mandats. 13 ans de vie commune entre Jean Léonetti et 75 000 antibois. Quelles furent belles les premières années ! L’amour naissant, la fougueuse passion de la belle endormie et de son prince. On croyait alors que, telle la belle au bois dormant, le baiser du bellâtre allait redonner à Antibes son prestige perdu... On y a cru !

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    Quelques pans de bois plus tard, quelques rues pavées plus loin, Antibes s’ennuie. Aucun couple n’échappe à la routine, aux petits matins chagrins, l’haleine chargée du beau prince, la lunette des WC relevée, les chaussettes sales...

    Dans une autre ville, un autre lieu, une autre époque, un amant aurait donné à notre ville de quoi lui faire oublier le triste quotidien et les longues absences du mari. Car Jean préfère, on le comprend, les ors des palais parisiens (fussent-ils Bourbon) à la froideur du mistral local... Mais l’opposition ne fut pas cet amant. L’opposition n’a pas su, ou pas pu consoler la belle antiboise, délaissée. Viendra le mois de mars et la procédure de divorce. Pas par consentement mutuel.Jean s’accrochera au confort du foyer provincial. Coûte que coûte,Jean voudra reconquérir la belle qu’il sent déjà lui échapper. Il faudra, pour l’opposition, d’abord démontrer la faute ; prouver que Jean n’a pas été le prince charmant qu’il promettait d’être ; prouver que Jean a abondonné le domicile antibois pour les nuits parisiennes ; prouver aussi qu’il n’a pas honoré son devoir municipal...

    Cela ne suffira pas.Antibes mérite mieux qu’un amant de passage, qu’un choix de seconde zone « pêché » lors d’un speed-dating... Antibes mérite un projet.Antibes mérite un « devenir ». Antibes mérite de retrouver sa fierté : celle d’une ville qui, dans quelques années, rayonnera en France, fera figure de référence à l’échelle de notre pays. Elle en a l’envie et les talents !

  • NOS ANCETRES LES POLLUEURS

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    Vous voulez vous enrichir : faites de la récupération de métaux lourds.
    Jamais cuivre, acier, alu, nickel, laiton, plomb, ces composants de base de multiples produits, n’ont eu autant de valeur.          Le « London Metal Exchange », grosse activité de la bourse de Londres, a pour principale activité d’en apprécier la valeur marchande, toujours vers le haut s’entend, vu les besoins planétaires. Mais la récupération n’a pas pour seul but de faire de l’argent avec ces métaux.Les laisser pourrir dans les décharges, s’avèrent aussi fort polluants pour l’environnement.

    Dans un numéro récent, l’édition française de National Geographic révèle que la forte activité métallurgique au Mont Lozère dans les Cévennes,remonte au Moyen Age,et,a laissé des traces jusqu’à aujourd’hui. Voici huit siècles donc, près de 70 ateliers y travaillaient le plomb argentifère. Or, le Centre de recherches pétrographiques et géochimiques de Nancy a eu l’idée d’analyser les déchets miniers des anciens sites de production. Pour constater que les fumées et l’érosion des sols d’alors contribuent jusqu’à 100% de la pollution actuelle au plomb de l’environnement local. Enfoui dans les tourbières, ce plomb continue à être absorbé par les végétaux aujourd’hui. Et l’on se demande si les résidus infinitésimaux n’ont pas aussi franchi la « barrière » de l’espèce animale dans une région où se pratiquent notamment tourisme, chasse, pêche et pâture.

    Soulageons donc notre conscience : nous sommes hyper pollueurs certes, mais rendons à nos ancêtres ce qui leur appartient.

  • JOUR DE GREVE A SARKOLAND

     

    A partir de mardi soir 20h un train et un métro sur dix rouleront. La grève s'annonce massive et la SNCF, très prévenante à défaut d'être efficace dans ses négociations sociales, averti ses usagers (qu'elle n'ose pas encore appeler "clients") en recommandant "à toutes les personnes qui le peuvent de limiter leurs déplacements".  Elle pourrait aussi leur conseiller la patiente, le mouvement étant reconductible et les personnels grévistes légèrement déterminés.

    Un autre aussi est déterminé.

    8e161d74c3bea0953f3f3a8a7f666e08.jpgNicolas Sarkozy attend le moment du clash depuis le premier jour de son élection, le 6 mais dernier. Il ne s'en est jamais caché, il veut la rupture à n'importe quel prix (Cécilia exceptée). A Washington, la semaine dernière il le répétait encore aux entrepreneurs franco-américains "oui, y aura des grèves, oui y aura des manifestations. Mais je tiendrai, je tiendrai, hein. Je tiendrai pas parce que je suis têtu, nan, hein, je tiendrai parce que j'ai dis que je le ferai. Voilà".
    Au-delà de ses fanfaronnades on sent surtout  l'hyperprésident trépignant à l'idée de mener sa petite guerre personnelle contre les syndicats.Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, ne s'y trompe pas quand il déclare que "le gouvernement veut le conflit pour l'exemple". De la à dire que l'UMP attend son grand soir...


    UNE GUERRE IDÉOLOGIQUE
     

    Dans cette affaire Sarko semble vouloir mener une guerre totale, une guerre d'anéantissement. Une liquidation totale des derniers foyers d'insurrection à sa personne. Quoi de plus symbolique que l'écrabouillement public de ces milliers de gauchistes qui ont eu le tort, en 1945 sous De Gaulle, d'obtenir des acquis sociaux pour services rendus à la Nation pendant l'occupation. Ce serait une belle revanche idéologique pour Maurras et Barrès, les deux maîtres à penser, et à plumer, de Henri Guaino, premier conseiller de Sarko à l'Élysée.

    Le problème dans la guerre idéologique c'est qu'elle finit toujours par être improductive.

    485c3aacf1cc6a9c43cbd50c5854df63.jpgSarko, qui se nourri frénétiquement de sondages, est persuadé que sa dialectique finira par convaincre majoritairement l'opinion. Et comme tout le monde le sait depuis le 6 mai dernier, "l'opinion de la majorité" est forcement une vérité (avec la collaboration de Jean-Pierre Pernaut. Dans ces conditions peu importe que la réforme des régimes spéciaux ne soit qu'un pet dans un ouragan, ce qui importe c'est de montrer ses petits muscles.
    Les 600 millions d'Euros d'économie espérés représentent bien peu de chose au regard du gouffre abyssal du régime des retraites. Pire, ils ne constituent qu'une infime partie de l'ensemble des régimes spéciaux. Ceux qu'il aurait fallut réformer en priorité dans le grand lot de la rupture.

    Mais là, pas touche au grisbi ! Faut pas déconner quand meme.

    La guerre idéologique, elle se mène contre l'ennemi de classe, pas contre les alliés de sa base électorale ! Taper sur des conducteurs de trains grévistes c'est finalement un acte naturel pour un élu UMP. Remettre en cause les avantages moyenâgeux des notaires, des chauffeurs de taxi, des militaires et surtout, grands dieux !, les régimes spéciaux des commerçants et artisans, ça, c'est une autre affaire. Et pourtant le coût des petites gâteries accordées à ce vivier électoral de la droite est estimé à 10 milliards d'Euros.

    Voilà qui relativise la nuisance des cheminots et qui donne des pistes pour l'avenir.

    b711fce9912698ee98350d392d5ac605.jpgQue Sarko se lance avec agitation dans les réformes pourquoi pas. Si c'est pour le bien commun nous sommes même éventuellement disposés à ne plus dire du mal de lui. Tant qu'il appliquera une politique sélective et catégorielle, systématiquement dédiée à l'intérêt de ses amis dans le besoin, de ses électeurs et de sa personne (140%), il sera improductif et finira à terme par être impopulaire. Ce qui pour nous serait amusant mais signifierait pour lui la fin de toute chose. En attendant que Sarko passe aux choses sérieuses nous soutiendrons donc les grévistes de la SNCF à notre façon : en ne nous déplacant pas et en regardant l'inspecteur Derrick à la télé. Ce qui aura le mérite de laisser la voiture au garage et de polluer moins, même si c'est pour gagner moins.

  • ET LA GREVE BORDEL

    aa36cbcb450d54760ec7b43315716066.jpegQue le bordel soit

    Dans le quotidien néolibéral de droite complexée Libération figurait cette phrase, qui m'a fait l'effet immédiat d'un mot d'ordre : "C'est la hantise du gouvernement : qu'un mouvement étudiant opère la jonction avec les salariés et les fonctionnaires, dont la manifestation est prévue le 20 novembre."

    Délectons-nous un moment : le 13 novembre à 20 heures, c'est la grève. Grève des métros, des trains, contre un régime qui fait de la casse sociale. Le 20 c'est la grande manif. Entre temps, si tout va bien, les facs seront bloquées et les "grèves actives" (comme celle décrétée par les étudiants de Paris 8 Saint-Denis) s'y multiplieront contre la loi "LRU" de  Pécresse.

    On pourrait rajouter à tout ça les mouvements contre les franchises médicales, la colère des magistrats, de l'Opéra de Paris, des gardiens de prison, et même de la maison Poulaga, "déprimée"
    Et si tout le pays sombrait dans le bordel ? Si Sarkozy était obligé de céder, et de s'asseoir sur ses péroraisons de roquet qui montre ses muscles ("J'céderai pas ! Jamais ! ") ? Si Fillon s'inclinait ?

    Grévistes, prenez-nous en otage ! Nous le voulons ! Paralysons le pays ! Brisons la routine ! Tous-ensemble-tous-ensemble-ouais ! Jonction des luttes ! Grève générale reconductible ! 
    Que le bordel soit !

  • LES ZOZOS DE L'HUMANITAIRE

    LES AVENTURIERS DE L'ARCHE DES ZOZOS!

    a2418a185e888ab01839f0b964cf2041.jpgVouloir absolument le bien des gens, même "à l'insu de leur plein grès", est un exercice toujours dangereux et quasi casse-gueule. Les soviétiques s'y sont longtemps essayés avant de jeter l'éponge. Leur amour immodéré du "prolétariat" avait entre-temps provoqué le décès soudain et inattendu de millions de têtus qui n'avaient pas su reconnaître le génie du camarade Staline.
    L'Église et sa Sainte Inquisition s'y sont aussi donnés à coeur joie à travers les siècles. Le salut des âmes n'ayant pas de prix, les conversions à coups de bûchers et de mousquets eurent tôt fait de civiliser les sauvages d'Amérique et de convaincre les sceptiques d'Europe. A chaque fois "pour le bien des gens".

    Plus récemment, et dans une moindre mesure, même Nicolas s'est laissé tenté par cette faiblesse naïve qu'on ne soupçonnait pas chez un homme aussi intransigeant que lui. Sa première grande mesure de chef d'état n'a-t-elle pas été de tendre la main à certains de ses amis nécessiteux sous la forme d'un paquet fiscal doré ? A vouloir trop bien faire dans l'altruisme et l'amour de son prochain le bienfaiteur n'a réussi qu'à creuser la dette publique et augmenter la pression sur les 99% de français restant.

    Tel Sarko avec les grands patrons, les zozos de l'Arche de Zoé voulaient eux aussi faire le bien. Une B.A. "à l'insu du plein grès" des populations tchadiennes et de leur très éclairé président Idriss Déby.

    Un petit mot sur ce brave homme qui n'a jamais craint le ridicule avec des accusations publiques de pédophilie et de trafic d'organes. Nul doute que Idriss Déby, qui semble très bien informé, ne manquera pas d'apporter "ses preuves" devant les juges, accompagnées -évidemment- de nouvelles révélations sur les tendances à la nécrophagie de Éric Breteau et les penchants zoophiles de Émilie Lelouch.

    TAM-TAM ET JONGLEURS POUR SARKO

    54673c2cbc291097a493410c82de5440.jpgPour "les Aventuriers de l'Arche des Zozos" l'opération de sauvetage des vrais-faux orphelins du Darfour aura provoqué plus de mal que de bien. Gamins déracinés, fausses-vraies familles d'accueils désemparées, tensions diplomatiques, travaux forcés,Sarko-Show en avion présidentiel avec caméras et conférences de presse. Ne manquait que le tam-tam, les jongleurs et les éléphants.

    Les braves amateurs de l'Arche Perdue restent aujourd'hui encore persuadés du bien-fondé de leur action et, par-delà le ridicule, c'est tout à leur honneur. Avant sa capture Émilie Lelouch, vice-présidente des zozos, avait annoncé la couleur devant les caméras de l'agence Capa "au Darfour ils crèvent et tout le monde s'en fout. Nous, on y va".
    Sarko le pro, si prompt à se remuer, était informé de l'expédition suicide par la sous-ministre des Affaires Étrangères Rama Yade depuis le mois de mai dernier. Que diable que cet humaniste, que cet ami de l'homme africain, que ce proche de Bernard Kouchner n'ait eu l'idée de se substituer à l'Arche de Zoé !

     

    Le brave homme était à l'époque préoccupé, il est vrai, par le bonheur des Français en insistant auprès des préfets sur le respect des quotas de noirs à expulser vers l'Afrique.

  • IL A DIT OUI

    Charlie_Hebdo_N__803___7_novembre_2007 

     Je n’arrive pas à masquer ma stupéfaction devant l’irresponsabilité de François Hollande et de toutes celles et de tous ceux qui l’ont suivi dans ce vote en faveur du nouveau traité européen. Alors que Sarkozy s’apprête à fouler aux pieds la souveraineté populaire certains au Parti Socialiste n’ont rien trouvé de mieux, au lieu de concentrer tous leurs efforts dans la défense du référendum, que d’aller déposer la couronne du PS aux pieds de Sarkozy. D’ailleurs François Fillon ne s’est pas fait prié pour « féliciter » le PS de sa prise de position. Le vote du Bureau National risque d’être vécu comme un bras d’honneur à la majorité des électeurs et des électrices de gauche qui avaient voté non et qui attendaient des dirigeants du 1er parti de gauche qu’ils défendent becs et ongles leur souveraineté populaire. Le vote du Bureau National risque d’être vécu comme une insulte par nos mêmes électeurs et électrices qui attendaient autre chose qu’un alignement du PS derrière Sarkozy. Ce vote a crée une double fracture. Une fracture entre socialistes qui n’était pas nécessaire au moment où notre unité est si indispensable pour s’opposer efficacement à la politique antisociale de ce gouvernement. Quel cynisme, alors que de notre côté nous avions tendu la main et fait tous les efforts nécessaires pour essayer de dégager une position commune ! Mais encore s’il n’y avait que la fracture entre socialistes, aussi dommageable soit-elle à l’efficacité d’un travail d’opposant à Sarkozy qui se fait toujours attendre, on pourrait malgré tout s’en accommoder. Mais il y a pire. Il y a cette fracture récrée volontairement par la direction du PS avec notre électorat. Les français ont déjà voté en 2005 et l’électorat de gauche avait massivement voté non. Le minimum de décence démocratique consistait à entériner ce vote. C’est ce que nous avions fait ensemble au moment de la synthèse du congrès du Mans. Cette synthèse qui avait permis à notre parti d’intégrer dans son programme la revendication incontournable d’un référendum pour tout nouveau traité à venir puis sa reprise en compte dans le programme présidentiel de Ségolène Royal, sa 98ème proposition. Tout cela a été défait. Et, au moment où de plus en plus de salariés et de jeunes excédés par la politique injuste de ce gouvernement se mobilisent pour y résister, le seul message que trouve à lui adresser nos responsables c’est : on est d’accord avec Sarkozy ! Il est grand temps que notre parti se ressaisisse. Les militantes et les militants du PS doivent reprendre en main le destin de leur formation politique et sauver le PS malgré l’inconséquence de François Hollande et de ses partisans. Désormais, cela constitue un impératif moral et politique incontournable si l’on veut qu’il continue d’exister une gauche dans ce pays qui se voit un autre destin que le ralliement ou l’alignement derrière Nicolas Sarkozy

  • UN REFERENDUM POUR L'EUROPE

    Un référendum pour le nouveau Traité européen !

    Le dernier Conseil européen de Bruxelles du 23 juin 2007 a décidé de confier à une Conférence intergouvernementale le soin de travailler d'ici à la fin de l'année à la rédaction d'un nouveau Traité européen « simplifié », suite au rejet par les peuples hollandais et français du Traité constitutionnel.

    Le Président de la République française, puis son ministre des Affaires étrangères, ont néanmoins explicité les grandes lignes de ce nouveau traité « simplifié ».

    Il ressort qu'il concernera le système et le mode de décisions européens, les questions sociales, les valeurs constitutives de l'Union et des mesures significatives concernant la lisibilité de l'Union.

    Ce nouveau Traité « simplifié » aura des conséquences majeures et directes pour la vie de nos concitoyens et de nos institutions.

    Cela implique donc qu'il soit soumis à referendum.

    Tout d'abord, conformément à la Constitution française, dès lors que ce nouveau Traité modifiera le fonctionnement de nos institutions il devrait être soumis à approbation populaire.

    En second lieu, si le besoin existe absolument de réconcilier l'Union européenne et les peuples européens alors ce Traité doit être aussi leur affaire.

    Le précédent Traité, dit constitutionnel, a montré que la voie parlementaire n'était pas la voie par laquelle les peuples pouvaient se reconnaître. Et si ce nouveau Traité fait la synthèse entre les tenants du « non » et du « oui », ainsi que le dit le Président de la République , alors que peut-il craindre d'un referendum ? Les arguments du ministre des Affaires étrangères selon lesquels la ratification par la voie parlementaire évitera les inconvénients précédemment constatés ne peuvent être recevables.

    La démocratie n'est pas négociable. Elle ne peut souffrir d'une mise à l'écart, d'un manque d'appropriation par les peuples européens de la construction européenne. Le retour de la politique suppose que notre peuple soit consulté. Il a défait le précédent Traité. Il doit s'exprimer sur ce nouveau Traité. C'est une double exigence : nationale et européenne.

    En conséquence, nous appelons solennellement le Président de la République Française à soumettre le nouveau Traité à la ratification de notre peuple et à décider de l'organisation d'un referendum.

    Que l'on soit pour ou contre ce nouveau Traité, l'Europe ne se fera pas contre les peuples. Elle ne se fera pas sans eux. Elle se fera nécessairement avec eux !

  • CANAL + PAIERA

    Le petit monde du football français s’agite et seules quelques lignes traduisent cette fièvre dans les journaux. Les droits de la ligue 1 arrivent à échéance et seront mis aux enchères ces prochaines semaines. D’un coté Canal + répète que le championnat coûte trop cher, que le spectacle a baissé et que le football n’est plus essentiel à la chaîne cryptée. De l’autre, la ligue nationale et son président Frédéric Thiriez mise sur 750 millions d’euros par an (600 aujourd’hui). Au centre Jean-Michel Aulas crée l’association Football Avenir Professionnel (FAP) et réclame sans rire le doublement des droits.

    beb60b920df0ccb4ba8ebb8d72d77d2a.jpeg Derrière cette bataille de déclarations se joue une nouvelle distribution des cartes. Les grands clubs refusent, sans l’avouer, la répartition actuelle des recettes. Ils rechignent à donner 100 millions d’euros à la ligue 2 sur les 600 qu’ils reçoivent. Ils renâclent à payer la taxe Buffet qui enrichit les autres sports. Les présidents de Lyon, Bordeaux, Lens ou Paris vendent la ligue 1 et souhaitent que cet argent reste à la ligue 1. C’est une logique comme une autre qui garantit l’augmentation des revenus. Canal + a choisi son camp. La chaîne programme plus souvent Marseille que Le Mans. Au fond, Canal + s’intéresse moins au championnat de France qu’à l’OM, à Lyon ou au PSG. Ces clubs gonflent les audiences. Canal + diffuse ce qui marche. C’est une logique commerciale. Comment lui en faire le reproche ?

    Frédéric Thiriez joue une partie délicate. Il cherche des appuis auprès des pouvoirs publics. Il a rencontré Nicolas Sarkozy. Il a demandé au Président de la République que le contrat d’appel d’offres porte sur 4 ans et non plus 3 ans. Ainsi, les futurs acheteurs amortiront leur dépense sur une période plus longue. Nicolas Sarkozy a favorisé cette demande qui est aujourd’hui acquise. Elle montre que le pouvoir central jouera un rôle dans la vente des droits. En clair, l’Elysée peut inciter Canal + a payé les 750 millions d’euros que réclame le football. Au nom de la paix sociale, au nom des élections municipales qui arrivent, au nom du football opium du peuple…

    En France, le pouvoir politique peut imposer sa volonté. Il intervient dans le secteur économique si tel est son intérêt. Il a les moyens de contraindre. En l’espèce, la publicité, les tranches en clair que diffusent Canal + sont des moyens de pression que l’Elysée, le gouvernement peuvent utiliser s’ils le décident. Cette thèse a une conséquence : Canal + paiera ! Les acteurs s’exprimeront, se répondront, se fâcheront. Puis canal + paiera ! Tout est joué d’avance. Le président de la ligue a fait le tour des popotes. Il a l’état dans sa manche. Les intérêts particuliers passeront derrière le bien général. Voilà un scénario possible. Rendez-vous au début de l’année 2008 pour vérifier ces hypothèses.