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AZURCOM - Page 15

  • VU DANS LIBE

    Travail du dimanche : les députés PS attendent Macron au tournant

    Laure BRETTON 3 décembre 2014 à 17:20

    Emmanuel Macron à l'Assemblée nationale le 29 octobre.Emmanuel Macron à l'Assemblée nationale le 29 octobre. (Photo Lionel Bonaventure. AFP)

    RÉCIT

    Le texte du ministre de l'Economie, qui contient notamment la réforme du travail dominical, est loin de faire l'unanimité dans son camp.

     

    Un «accident parlementaire». C’est le destin que prédisent nombre de socialistes à la future loi Macron sur la croissance. Le texte doit être présenté mercredi prochain en conseil des ministres mais la résistance s’organise déjà au Parlement. Licenciements collectifs facilités, assouplissement des professions réglementées, libéralisation du transport en autocar, recours aux ordonnances pour réformer l’inspection du travail mais surtout élargissement du travail le dimanche: les motifs de colère sont légion au sein de la majorité. «En l’état, c’est injouable, estime donc l’ancienne ministre Delphine Batho. Un accident parlementaire n’est pas à exclure.»

    •  

    «La réforme quand on est de gauche, c’est plus et mieux»

    Le fait que ce texte, sur lequel François Hollande et Manuel Valls, comptent pour amadouer Bruxelles, soit une loi ordinaire change beaucoup de choses pour les parlementaires socialistes. Député de l’Ardèche, Olivier Dussopt s’est astreint à voter les projets de loi de finances depuis le début du quinquennat malgré ses réticences sur le fond. «C’est normal, le budget marque l’appartenance à la majorité mais sur une loi ordinaire c’est différent», explique-t-il, réservant sa décision de vote avant d’avoir le texte final en main. Un ex-ministre ayant croisé Macron il y a peu confirme: «Voter contre cette loi, ça coûte pas cher».

    Henri Emmanuelli prévient lui aussi que son abstention pourrait cette fois être un vote contre, à cause notamment du travail du dimanche un «débat ancestral sans résultat économique». A Bercy et à Matignon, «ils ne regardent pas du côté de la réforme mais de la régression. La réforme quand on est de gauche, c’est plus et mieux, pas moins et moins payé. Dans les Landes on ne veut pas du travail le dimanche mais du travail tout court», a expliqué le député lors de l’émission Mardi politique sur RFI. Comme pour la transition énergétique, le texte sera porté au Parlement par une commission spéciale, avec des membres des commissions des lois, des affaires sociales et du développement durable, vu son côté fourre-tout – le secret des affaires pourrait finalement y figurer.

    Pour les socialistes, qui ont mené la bataille contre la loi Maillié sur le travail dominical, voter le passage de cinq à douze dimanches ouvrés serait se dédire. Une fois de plus, après la hausse de la TVA, combattue par le candidat Hollande avant d’être augmentée en 2013. Mercredi, la maire de Paris Anne Hidalgo a apporté sa pierre à l’entreprise de démolition. Commandé au nom de sa majorité plurielle qui va des communistes au centre, un rapport conclut à l’inutilité de l’extension du travail le dimanche dans la capitale.

    «Jamais candidat à rien»

    Au sein du petit monde socialiste, Le profil d’Emmanuel Macron, qui a détricoté le projet de loi de son prédécesseur Arnaud Montebourg, n’arrange rien. Énarque, ancien secrétaire général de l’Elysée, concepteur du CICE et du pacte de responsabilité, le trentenaire n’a jamais été élu ni même candidat. Chacune de ses apparitions dans les médias menace de mettre le feu au groupe PS, des salariées de Gad «illettrées» au déverrouillage des 35 heures en passant par les vertus du contrat unique. Au ministère de l’Economie, «on a remplacé un mec qui avait fait 17% à la primaire par un type jamais candidat à rien: tout un symbole», lâche un parlementaire. Macron pris au piège de son texte – qui fait en l’état 107 articles – l’idée fait rigoler un élu légitimiste: «C’est peut-être un bleu mais il est loin d’être con: il a fait monter tout le monde très haut pour ouvrir un espace de négociation.» Ce qui reste à voir.

    Laure BRETTON
  • CHER MANUEL

     

    C'est la troisième fois que je t'écris depuis que tu es Ministre , les deux premières fois c'était pour t'interpeller sur les menaces d'expulsion qui pesaient sur les Roms à Antibes . Si je reprends mon clavier aujourd'hui , si je puis me permette, c'est pour te donner un conseil . J' apprends que tu passeras bientôt à la télé pour répondre à Nicolas Sarkozy. Si j'étais toi, je laisserais Jean-Christophe Cambadélis faire le job.

    Par tradition, tu es le chef de la majorité. C'est ainsi en France, le Premier Ministre est le chef de la majorité. En répondant à M. Sarko, tu entérines le fait qu'il est le chef de l'opposition. Laisse-le donc de se débrouiller et se battre avec Mme Le Pen.

    Reste au dessus. Il y a deux ans à tenir. Laisse le passer pour un médiocre, pour l'égal de Jean-Christophe, non pas que ce dernier soit médiocre mais il n'a pas été président de la République. Dans sa carrière, JC Cambadélis est en pleine ascendance. Sarko est en régression. Il faut le faire savoir. Tu n'as pas à t'adresser à un type de seconde zone.

    Tu es le chef du gouvernement. Ne rends pas ce type présidentiable. Qu'il se débrouille.

    Tu en fais  trop. Si tu continues, tu finiras par convaincre les Français que Sarkozy pourrait être le seul à les sauver.

    Tu vois, il m'arrive  de lire  la presse  réacs de droite  qui  fait la promotion de l'Ex , parce qu'elle  croit qui est le e seul type de la vraie droite capable de reprendre le pouvoir. C'est d'ailleurs assez drôle car ils ne peuvent plus le voir .

    Ne lui donne pas une stature de chef d'Etat. Tu pourrais le faire gagner.

    Laisse Jean-Christophe le réduire à ce qu'il est.

     

     

     

     
  • IL A GAGNE

     

    stade de reims

    Belle victoire du Stade de Reims contre Bastia hier soir , 7eme match sans défaite et on attend le prochain match à Lyon ce jeudi  .

    Buts de  N'Gog et  Moukandjo notre goleador cette année à la manière de Ibrahimachin



  • RECONNAITRE L'ETAT DE PALESTINE

    Vendredi 28 novembre a été  débattu en séance la résolution pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine par la France, déposée par Elisabeth Guigou, Présidente de la Commission des affaires étrangères. Elle sera ensuite soumise à un vote solennel, mardi 2 décembre.

    Aujourd’hui, l’Etat de Palestine est reconnu par 137 Etats et par des institutions internationales telles que l’Unesco (depuis le 31 octobre 2011). En 2012 la Palestine a enfin été reconnue membre observateur à l’ONU, après une forte mobilisation internationale. Un nouveau pas peut donc être franchi au service de la Paix.

    L’égalité en Droit des deux États de Palestine et d’Israël conduira forcément à des négociations plus équilibrées et apportera de la sérénité aux civils, qui sont les premières victimes des violences et ne supportent plus de vivre dans un climat d’insécurité permanent. C’est une question de dignité mais aussi un encouragement aux militants de la paix et de la concorde, palestiniens et israéliens.

    Au nom du Droit, de la paix et de la Justice, et en cohérence avec des années d’engagement au service de la dignité des Palestiniens et de l’égalité réelle entre les deux pays, je souhaite que  mardi prochain la résolution portant sur la reconnaissance de l’Etat de Palestine sera votée et , que la diplomatie française ait l’audace, le courage et l’intelligence de reconnaître officiellement à son tour l’Etat de Palestine.

     

    INTERVENTION d' ELISABETH GUIGOU

    Présidente de la Commission des Affaires étrangères

     

    pale


    Monsieur le ministre,

    Monsieur le président,

    Mes chers collègues,

     

    Je me souviens avec émotion qu’un jour de septembre 1993, Yasser Arafat, le leader palestinien, et Itzhak Rabin, le Premier ministre israélien, se sont serrés la main. Nous sommes, a dit Itzhak Rabin, « destinés à vivre sur le même sol et sur la même terre ». Hélas, 20 ans plus tard, ces images d’archive ne sont qu’un souvenir. Les deux protagonistes ont disparu et avec eux l’espoir immense de paix qu’ils avaient suscité.

     

    L’assassinat du Premier ministre israélien en 1995, qui a porté le premier coup au processus de paix, les attentats sanglants qui ont touché les villes israéliennes, les échecs de Camp David et de Taba, la seconde intifada, la construction du mur de séparation, la poursuite de la colonisation qui compromet chaque jour un peu plus l’idée même d’un État palestinien souverain, les guerres à répétition à Gaza ; enfin, le nouveau cycle de violence qui s’est ouvert cet été et se poursuit sous nos yeux : le processus d’Oslo n’en finit pas d’agoniser et les principales victimes en sont les civils innocents. Cette tragédie se répercute dans toute la région, et jusqu’en Europe. La permanence de ce conflit nourrit, ici aussi, les pires confusions, les pires instrumentalisations, que pour ma part je ne peux tolérer dans notre pays, celui de la tolérance et de la fraternité. Il faut que cela cesse. Il faut que s’arrête le cycle terrifiant de la violence et de la vengeance.

     

    J’entends dire que cette proposition de résolution serait inopportune car prématurée. Je crois au contraire que pour celles et ceux qui pleurent les victimes de ce conflit, elle vient trop tard. Rester immobiles, c’est laisser le champ libre aux extrémistes qui se nourrissent de la poursuite de la guerre. Face à l’échec du processus de paix, l’indifférence est coupable, et l’inaction meurtrière. Or la solution est connue : la reconnaissance mutuelle de deux États, vivant côte à côte, dans la paix et la sécurité, fait depuis 1993 l’objet d’un accord des deux parties et de l’ensemble de la communauté internationale. Comment se peut-il qu’un consensus aussi général n’aboutisse jamais à sa réalisation ? Que proposent ceux qui refusent notre contribution, à part un statu quo mortifère ?

     

    Notre résolution est un message de paix et d’amitié adressé aux deux peuples israélien et palestinien. Nous voulons contribuer à la reprise des pourparlers car j’ai la conviction, comme Shimon Pérès, que la « gestion du conflit », prônée par certains, ne fait qu’exacerber la violence. L’Européenne que je suis sait que la paix ne s’obtient qu’en suivant le lent et difficile chemin de la négociation. Ce texte émane donc d’une volonté collective, que je sais partagée sur tous les bancs de cette Assemblée, de concourir – modestement – à l’effort international de paix au Proche-Orient.

     

    Évidemment, seuls les peuples en conflit peuvent faire la paix. Je sais qu’ils y aspirent, car cette guerre les épuise et nourrit les extrêmes. Je sais à quel point cela est difficile, combien il y faut d’intelligence et de courage. Notre pays a le devoir de faire entendre sa voix : celle du refus obstiné, partout, des discours de haine. En raison de son histoire, de ses valeurs, de son amitié pour les peuples du Proche-Orient, mais aussi de son statut de membre permanent du Conseil de sécurité, la France est comptable de la paix et de la stabilité de la région. Notre pays a été l’un des premiers et plus fervent défenseur de l’entrée d’Israël dans la communauté des nations. La France n’a jamais ménagé ses efforts pour que soit universellement admis le droit d’Israël à l’existence et à la sécurité. La reconnaissance mutuelle entre Israël et la Palestine – et la reconnaissance par l’ensemble de la communauté internationale du droit à la paix et la sécurité de ces deux Etats – est la meilleure garantie d’une paix durable. Notre démarche veut contribuer à un mouvement pour la paix et appuyer les efforts de la diplomatie française en ce sens. Je soutiens le projet de conférence internationale, avancé par le ministre Laurent Fabius et confirmé par le Président de la République hier. Cette conférence internationale, j’en suis convaincue, pourrait accompagner les négociations entre les deux parties, et j’espère convaincre les Etats arabes qui ne l’ont pas encore fait de reconnaitre Israël, une reconnaissance réciproque vitale dont la paix a besoin

     

    C’est au nom de ces principes, défendus par tous les Présidents de la Ve République, que nous invitons aujourd’hui le Gouvernement français à prendre l’initiative d’une reprise du dialogue et à reconnaître le droit du peuple palestinien à un État viable et souverain.

     

    Ce texte n’est pas une injonction : le gouvernement reste libre de son choix.

     

    Ce texte est un signal d’alarme pour que demain il ne soit pas trop tard.

     

    Ce texte est un appel pour que le peuple israélien et le peuple palestinien, comme le souhaitait le Président François Mitterrand en 1982 à la Knesset, retrouvent « chacun l’irréductible droit de vivre ».

     

    Je vous remercie.

     

     

  • IL N'A PAS CHANGE

    Les 17 plus gros mensonges de Sarkozy...

1. Non, Lionel Jospin n’a jamais dit à une dame : «Vous n’avez pas peur, vous avez l’impression d’avoir peur.»

«On était dans une situation où Jospin avait dit à une dame qui avait peur dans le métro : "Madame, vous n’avez pas peur, vous avez l’impression d’avoir peur."»

Nicolas Sarkozy au meeting de Toulouse

Attention, ceci n’est pas du mensonge. C’est de la pure fiction. A Toulouse, Sarkozy revient sur son utilisation du terme «Kärcher». Pour s’en justifier, il explique avoir voulu rompre avec l’angélisme du PS, illustré par cette phrase ridicule que Lionel Jospin aurait prononcée devant une dame. Mais la scène n’a jamais existé. On peut même reconstruire la genèse de cette affirmation, en observant la manière dont Sarkozy l’a construite, de meeting en meeting, depuis deux ans.

Le 17 mars 2012, en pleine campagne présidentielle, il déclare : «Comment cela se passerait-il si le Parti socialiste gagnait les élections ? Comme en 1997 ? Comme quand monsieur Jospin disait qu’il n’y avait "pas d’insécurité mais seulement un sentiment d’insécurité" ?»Jospin a parlé de sentiment d’insécurité, mais il n’a jamais prononcé cette phrase. Peu importe. Sarkozy va plus loin. A Elancourt, le 28 mars 2012, il rajoute une deuxième couche. La notion de «sentiment d’insécurité» - qui veut dire quelque chose - devient «le sentiment d’avoir peur» - qui ne veut rien dire. Effet garanti : «Souvenez-vous, Lionel Jospin, un homme de qualité, et quand vous lui disiez : "Monsieur le Premier ministre, on a peur", il vous disait : "Pas du tout, vous avez le sentiment d’avoir peur."» Le 23 avril 2012, à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire), Sarkozy rejoue le sketch. Sauf qu’il ajoute - pour mettre un peu de chair ? -, la mention du métro : «Souvenez-vous quand monsieur Jospin disait : "Vous n’avez pas peur - à ceux qui prenaient le métro -, vous avez le sentiment d’avoir peur".» Deux grosses années plus tard, à Toulouse, Sarkozy parachève son œuvre. Il campe Lionel Jospin devant une dame ayant peur dans le métro : une scène qui sort donc uniquement de son imaginaire.

2. Non, François Hollande n’a pas dit qu’il n’aimait pas les riches lors de la campagne de 2012

« Lorsque j’étais en campagne contre monsieur Hollande, il avait dit : "J’aime pas les riches !"»

Meeting de Bordeaux

Cette phrase n’a pas été prononcée par François Hollande en 2012, comme l’affirme dans chacun de ses meetings Sarkozy, mais en juin 2006. Lors de la campagne de 2012, Hollande avait bien évoqué cette déclaration, mais pour la regretter : «Cette formule était finalement trop rapide. Ce que j’apprécie, c’est le talent, le travail, le mérite. Ce que je n’accepte pas, c’est la richesse indécente.»

3. Non, Hollande n’a pas promis de doubler le budget de la Culture, et ne l’a pas baissé de 30% depuis son élection

«François Hollande avait promis de doubler le budget de la Culture !»

Meeting de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)

«Quand je vois que le gouvernement a réduit de 30% les crédits à la culture !»

Meeting de Caen

Parmi les engagements que François Hollande avait pris, il y avait la «sanctuarisation» du budget du ministère de la Culture… lequel a effectivement été raboté. En 2013 et en 2014, le budget a reculé de 4%, puis 2%. Même si Manuel Valls a promis en juillet de «garantir le budget de la Culture pour les trois années à venir», la promesse a bien été rompue… Sans toutefois justifier le délire des chiffres de Sarkozy, qui raconte donc l’histoire en affirmant que Hollande avait promis un doublement du budget et l’a baissé de 30%. Avec un culot d’acier, Sarkozy se permet même d’ajouter, indigné : «Un mensonge de plus !»

4. Non, l’aide médicale d’Etat n’a pas progressé de 50% entre 2012 et 2013

«L’aide médicale d’urgence coûtait à la France 500 millions en 2012. En 2013, on est passé à 800 millions !»

En 2012, Nicolas Sarkozy défendait contre le Front national la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME), cet «honneur» de la France… En 2014, le même Sarkozy y voit un «scandale», et se propose de la supprimer. Pour justifier cette volte-face, l’ex-président invoque une explosion du coût du dispositif… Quitte à l’exagérer. S’il y a bien eu une augmentation des dépenses de l’AME entre 2012 et 2013, la hausse n’est pas de 300 millions. En 2013, l’AME s’élevait à près de 750 millions, contre 600 millions en 2012. Soit une hausse de 25%, deux fois moindre que ce que Sarkozy dénonce. Par ailleurs, la hausse s’explique aussi par un micmac comptable ayant imputé aux dépenses de 2013 une partie des dépenses de 2012.

5. Non, Marine Le Pen n’a pas appelé à voter François Hollande en 2012

«Lorsque, le 6 mai 2012, il s’est agi de choisir l’avenir de la France, madame Le Pen a choisi François Hollande. Elle est l’alliée et la complice de François Hollande. […] A chaque fois qu’il a fallu choisir entre nous et la gauche, Marine Le Pen a choisi la gauche !»

Meeting de Bordeaux

Là encore, pas un meeting de Sarkozy sans que cette affirmation ne soit tenue, pour faire siffler la présidente du FN. Or, Marine Le Pen n’a pas choisi François Hollande. Le 1er mai 2012, lors du traditionnel rassemblement du FN, elle déclarait qu’elle voterait blanc, s’abstenant de donner une consigne de vote, et renvoyant Hollande et Sarkozy dos à dos, même si c’est au second qu’elle a réservé, dans la campagne, ses coups les plus durs.

6. Non, tous les syndicats n’ont pas appelé à voter contre Sarkozy en 2012

«Quand on voit que tous les syndicats de salariés ont appelé à voter pour le candidat de gauche, on est en droit de se demander s’ils défendaient les droits de leurs mandants, ou est-ce qu’ils agissaient en partis politiques.»

Meeting de Caen

L’antisyndicalisme comme slogan de campagne. A Caen, l’ex-président a dénoncé des syndicats politisés, affirmant qu’ils avaient tous pris position pour François Hollande. C’est inexact. La CGT a bien appelé à faire barrage à Nicolas Sarkozy, comme la FSU (fonction publique) ou Solidaires. Mais ce ne fut pas le cas de l’Unsa, de la CFTC ou encore de Force ouvrière, dont le secrétaire général, Jean-Claude Mailly, s’était même agacé de la prise de position de la CGT : «On ne doit pas mélanger les choses si l’on veut pouvoir être libre.» François Chérèque, patron de la CFDT, répondait ceci dans Libération quand on lui demandait s’il «appellerait à faire battre Nicolas Sarkozy» : «Ce serait une erreur. Les travailleurs n’attendent pas des syndicats une consigne de vote. La CFDT est pour l’émancipation des salariés, ce n’est pas pour leur tenir la main dans l’isoloir.»

7. Non, les enseignants ne travaillent pas que deux jours par semaine…

«Avec dix-huit heures de service, les enseignants, et je peux le comprendre, bloquent l’ensemble de leurs heures sur deux jours. Et quand les enfants sortent de classe, il n’y a plus un adulte dans nos collèges et lycées.»

C’est un scoop que Nicolas Sarkozy a livré à plusieurs reprises ces dernières semaines pour justifier sa volonté d’augmenter le temps de travail des enseignants : avec dix-huit heures de service seulement, les profs se débrouillent pour caser leurs heures de cours sur deux journées. Une belle vie que la leur.

Il faut avoir une conception assez tranquille de ce qu’est une heure de cours pour imaginer que les profs en enchaînent neuf dans la journée par souci de confort. Sans compter que caser neuf heures de cours entre 8 heures et 16 h 30 (l’heure à laquelle les cours finissent dans de nombreux collèges), même sans s’alimenter, est juste… impossible.

8. Non, on ne gagne pas plus avec les minima sociaux qu’en travaillant

«Pour moi, l’urgence absolue, c’est de remettre en cause un système d’assistanat où on peut gagner davantage sans travailler.»

Meeting de Toulon

«L’assistanat», ce mal français… Nicolas Sarkozy surfe sur l’intox de Laurent Wauquiez, qui avait jugé en 2011 qu’un couple cumulant le Revenu de solidarité active (RSA) et diverses allocations et minima sociaux pouvait gagner davantage qu’un couple où l’un des deux conjoints touche le Smic. Nicolas Sarkozy a oublié que… sa ministre de la Cohésion sociale de l’époque, Roselyne Bachelot, s’était alors empressée de démentir Laurent Wauquiez, chiffres à l’appui. Les services de son ministère avaient publié un document montrant comment, quel que soit le cas retenu, un foyer comptant un salarié au Smic touchait presque systématiquement 500 euros de plus qu’un foyer sans activité.

9. Non, la gauche ne met pas de jupes aux enfants le jour de la «journée de la femme»

«Le jour de la "journée de la femme", la gauche met des jupes aux enfants. C’est la théorie du genre.»

Au meeting de Bordeaux

Le coup de la jupe, Nicolas Sarkozy l’aura fait dans chacun de ses meetings. Cette histoire repose pourtant sur une simple initiative lycéenne, et beaucoup d’imagination. En mai à Nantes, des membres du Conseil académique à la vie lycéenne (instance élue par les lycéens) ont été à l’initiative d’une journée spéciale, intitulée «Ce que soulève la jupe». L’idée était «d’inviter filles et garçons, élèves et adultes, le temps d’une journée événement, à porter une jupe ou un autocollant "je lutte contre le sexisme, et vous ?"» Une petite trentaine d’établissements (sur 142) ont suivi l’initiative. Il n’en faut pas plus à Nicolas Sarkozy pour raconter que la gauche «met des jupes aux enfants pour la journée de la femme». Au passage, cette mention de la journée de la femme est un (énième) détail supplémentaire inventé par Sarkozy puisque la journée «Ce que soulève la jupe» se déroulait le 16 mai, sans aucun rapport avec la Journée pour les droits des femmes qui a lieu le 8 mars.

10. Non, entre 2007 et 2012, les collectivités de gauche n’ont pas créé 165 000 emplois de fonctionnaires

«Lorsque j’étais président de la République, nous avons supprimé 165 000 postes de fonctionnaires. Problème : pendant le même temps, les régions socialistes, les départements socialistes, les communes socialistes en ont créé autant.»

Meeting de Mulhouse (Haut-Rhin)

Les louables efforts de Nicolas Sarkozy auraient donc été annihilés par l’incurie socialiste ? Voilà une autre intox que diffuse en boucle l’ex-président dans ses meetings. Oui, l’ensemble des collectivités locales a bien vu ses effectifs augmenter de 160 000 fonctionnaires sur le quinquennat 2007-2012. Mais la moitié s’explique par le simple transfert de personnel prévu dans le cadre de la décentralisation. Et hors transferts, une écrasante part de la hausse correspond à un accroissement du personnel du secteur communal et intercommunal, qui n’est pas spécifiquement tenu par la gauche. A moins que Nicolas Sarkozy n’ait des statistiques précises sur les hausses d’effectifs par couleur politique dans les 36 000 communes de France…

11. Non, la gauche n’a pas fait disparaître les statistiques d’absentéisme dans la fonction publique…

«On a supprimé le jour de carence dans la fonction publique et, en même temps, cessé de publier les statistiques de l’absentéisme dans la fonction publique.»

Meeting de Marseille

On a entendu cette petite intox complotiste dans les premiers meetings de Nicolas Sarkozy… Les statistiques sur l’absentéisme des fonctionnaires auraient scandaleusement disparu en même temps que leur jour de carence était supprimé. «Une honte !» ajoutait parfois Sarkozy.

Sauf qu’en réalité, les statistiques sur l’absentéisme dans la fonction publique n’ont jamais été aussi à jour, puisqu’elles ont été réévaluées il y a un mois et demi. Ce qui est encore impossible pour l’heure, c’est de connaître les conséquences de la suppression du jour de carence, qui n’est effective que depuis le 1er janvier. Mais il suffit de peu de choses à Sarkozy pour inventer une opération de dissimulation des statistiques.

12. Non, François Hollande n’est pas le premier président à augmenter de 30 milliards d’euros les impôts en deux ans

«En deux ans, ce qui n’a jamais été vu dans l’histoire de la République française, on a augmenté les impôts de 30 milliards !»

Meeting de Marseille

François Hollande a bien augmenté les impôts de 30 milliards d’euros en deux ans. Mais ce n’est pas une première. Un président nommé Nicolas Sarkozy l’avait fait avant lui, dans les dix-huit derniers mois de son mandat.

13. Non, Nicolas Sarkozy ne sait pas faire sortir de terre un musée en un an

«Quand j’ai supprimé un tiers des effectifs de l’armée de terre à Metz, ils m’ont demandé de transférer une administration. Je leur ai dit : "Je vais faire mieux. Je vais vous faire Beaubourg à Metz." Un an après, un million et demi de visiteurs !»

Meeting de Mulhouse

Même sarkolâtres au dernier degré, les militants ayant entendu cette phrase à Mulhouse ont dû se frotter les oreilles. En juillet 2008, le gouvernement Fillon annonce la mise en œuvre d’un plan national de modernisation de la défense.

La Lorraine, et Metz en particulier, font partie des principales victimes des restructurations. Metz perd quelque 5 000 postes. Pour calmer la colère des élus concernés, les Mosellans se verront promettre la création de 1 500 postes… qui tardent encore à venir (il y en a environ 1 000 aujourd’hui). C’est peut-être pour cela que Nicolas Sarkozy raconte l’histoire à sa sauce aujourd’hui en affirmant que, mieux qu’un transfert d’administration, il a offert aux élus de «faire Beaubourg à Metz». La formule, laissant à penser que la décision a été prise par lui, est ridicule. La décision d’implantation du musée à Metz date de 2003. La première pierre a été posée en 2006. Et le chantier était quasiment achevé au moment où Sarkozy est donc censé avoir offert le Beaubourg de Metz… En fait, Nicolas Sarkozy a inauguré le musée, en mai 2010. Ce qui n’est pas exactement la même chose.

14. Non, le bouclier fiscal ne permettait pas aux Français de conserver 50% du revenu de leur travail

«J’ai fait le bouclier fiscal parce que payer des impôts du 1er janvier au 30 juin, c’était bien suffisant, et qu’on pouvait laisser à votre disposition le fruit du travail du 30 juin au 31 décembre.»

Meeting d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)

Cette tentative de réhabilitation du bouclier fiscal est des plus trompeuses. Mis en place (puis torpillé) par Nicolas Sarkozy, le bouclier fiscal avait donc vocation, nous dit-il, à ne pas priver les Français de plus de la moitié du fruit de leur travail. Voire. Le principe du bouclier fiscal était que les impôts directs et les contributions sociales payés par un contribuable ne pouvaient être supérieurs à 50% de ses revenus. C’est-à-dire les revenus du travail… mais aussi les revenus du capital et du patrimoine (portefeuilles en Bourse, revenus immobiliers…), que Nicolas Sarkozy ne mentionne pas.

Le bilan du bouclier fiscal en 2010 montrait que les 925 contribuables les plus favorisés (avec un patrimoine supérieur à 16 480 000 euros et un revenu fiscal de référence supérieur à 44 980 euros) avaient perçu 352,2 millions d’euros (plus de la moitié du coût du dispositif), soit une restitution moyenne de 380 728 euros par foyer. En fait, le bouclier fiscal préservait davantage le revenu du rentier (et même de quelques-uns seulement) que le revenu du labeur des Français. Mais cette présentation est sûrement moins porteuse.

15. Non, l’exonération des heures sup n’a pas permis à 9 millions de Français de gagner entre 150 et 300 euros de plus par mois

«Les heures sup défiscalisées et exonérées, c’était 9,2 millions de salariés qui ont pu augmenter leur pouvoir d’achat : on dit 200, 250, 300 euros par mois. Mais ça fait les vacances ! A la fin de l’année, c’est pas rien.»

«Avec les heures supplémentaires, 9 millions de travailleurs pauvres avaient entre 150 et 200 euros de plus par mois !»

L’exonération et la défiscalisation des heures sup n’ont pas rapporté entre 200 et 300 euros par mois (version Toulouse) à 9 millions de Français. Ni même entre 150 et 200 euros (version Marseille). Le rapport référent sur le sujet des députés Jean-Pierre Gorges (UMP) et Jean Mallot (PS) montre que le gain moyen par employé et par an pour les 9 millions de salariés faisant des heures sup a été de 500 euros, soit 42 euros par mois. Avec un gain médian de 350 euros par an, soit 30 euros par mois. Pas de quoi partir en vacances. Ou pas loin, alors.

16. Non, Nicolas Sarkozy n’a pas tenu tous ses engagements de la campagne de 2007

«J’avais dit en 2007 que nous ferions l’union civile. Je ne l’ai pas fait, c’est même la seule mesure, à ma connaissance, de mon projet 2007, que je n’ai pas mise en œuvre.»

Englué dans ses hésitations sur la loi Taubira sur le mariage pour tous, Nicolas Sarkozy a dû reconnaître qu’il n’avait pas tenu sa promesse de 2007 d’une union civile pour les couples homosexuels. Mais cet oubli est bien le seul, à l’en croire. Sauf qu’il suffit de se pencher sur son programme de 2007 pour constater d’autres engagements passés à la trappe. En vrac, et de manière non exhaustive, on peut citer le statut pour le beau-parent, la limitation du gouvernement à quinze ministres, l’obligation pour un titulaire d’un minimum social d’avoir une activité d’intérêt général, le contrat de travail unique, des allocations familiales pour le premier enfant, un service civique obligatoire de six mois, des plafonds annuels d’immigration…

17. Non, 5% des délinquants ne font pas 50% de la délinquance

«La vérité, c’est que 5% des délinquants font 50% de la délinquance.»

Meeting de Marseille

Cette statistique, l’ancien président la répète depuis 2007. Et elle n’a rien d’une «vérité», puisqu’il s’agit du détournement abusif d’une étude sociologique menée en 2001 par le chercheur Sebastian Roché. L’enquête s’appuyait sur les témoignages anonymes de 2 300 jeunes de 13 à 19 ans questionnés dans des collèges et lycées de Saint-Etienne et Grenoble. Elle aboutissait à la conclusion que, sur les jeunes se déclarant délinquants, les 5% les plus actifs commettaient 35% des petits délits, 35% des délits graves, et 60% des actes de trafic.

Une conclusion que Nicolas Sarkozy transforme en vérité générale, non plus pour les jeunes, mais pour l’ensemble de la délinquance. Les experts de tout poil (et notamment ceux de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales) ont beau dire que strictement rien n’étaye cette statistique, elle figure toujours en bonne place dans le panthéon des intox inoxydables de l’ex-président.

    1. Non, Lionel Jospin n’a jamais dit à une dame : «Vous n’avez pas peur, vous avez l’impression d’avoir peur.»

    «On était dans une situation où Jospin avait dit à une dame qui avait peur dans le métro : "Madame, vous n’avez pas peur, vous avez l’impression d’avoir peur."»

    Nicolas Sarkozy au meeting de Toulouse

    Attention, ceci n’est pas du mensonge. C’est de la pure fiction. A Toulouse, Sarkozy revient sur son utilisation du terme «Kärcher». Pour s’en justifier, il explique avoir voulu rompre avec l’angélisme du PS, illustré par cette phrase ridicule que Lionel Jospin aurait prononcée devant une dame. Mais la scène n’a jamais existé. On peut même reconstruire la genèse de cette affirmation, en observant la manière dont Sarkozy l’a construite, de meeting en meeting, depuis deux ans.

    Le 17 mars 2012, en pleine campagne présidentielle, il déclare : «Comment cela se passerait-il si le Parti socialiste gagnait les élections ? Comme en 1997 ? Comme quand monsieur Jospin disait qu’il n’y avait "pas d’insécurité mais seulement un sentiment d’insécurité" ?»Jospin a parlé de sentiment d’insécurité, mais il n’a jamais prononcé cette phrase. Peu importe. Sarkozy va plus loin. A Elancourt, le 28 mars 2012, il rajoute une deuxième couche. La notion de «sentiment d’insécurité» - qui veut dire quelque chose - devient «le sentiment d’avoir peur» - qui ne veut rien dire. Effet garanti : «Souvenez-vous, Lionel Jospin, un homme de qualité, et quand vous lui disiez : "Monsieur le Premier ministre, on a peur", il vous disait : "Pas du tout, vous avez le sentiment d’avoir peur."» Le 23 avril 2012, à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire), Sarkozy rejoue le sketch. Sauf qu’il ajoute - pour mettre un peu de chair ? -, la mention du métro : «Souvenez-vous quand monsieur Jospin disait : "Vous n’avez pas peur - à ceux qui prenaient le métro -, vous avez le sentiment d’avoir peur".» Deux grosses années plus tard, à Toulouse, Sarkozy parachève son œuvre. Il campe Lionel Jospin devant une dame ayant peur dans le métro : une scène qui sort donc uniquement de son imaginaire.

    2. Non, François Hollande n’a pas dit qu’il n’aimait pas les riches lors de la campagne de 2012

    « Lorsque j’étais en campagne contre monsieur Hollande, il avait dit : "J’aime pas les riches !"»

    Meeting de Bordeaux

    Cette phrase n’a pas été prononcée par François Hollande en 2012, comme l’affirme dans chacun de ses meetings Sarkozy, mais en juin 2006. Lors de la campagne de 2012, Hollande avait bien évoqué cette déclaration, mais pour la regretter : «Cette formule était finalement trop rapide. Ce que j’apprécie, c’est le talent, le travail, le mérite. Ce que je n’accepte pas, c’est la richesse indécente.»

    3. Non, Hollande n’a pas promis de doubler le budget de la Culture, et ne l’a pas baissé de 30% depuis son élection

    «François Hollande avait promis de doubler le budget de la Culture !»

    Meeting de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)

    «Quand je vois que le gouvernement a réduit de 30% les crédits à la culture !»

    Meeting de Caen

    Parmi les engagements que François Hollande avait pris, il y avait la «sanctuarisation» du budget du ministère de la Culture… lequel a effectivement été raboté. En 2013 et en 2014, le budget a reculé de 4%, puis 2%. Même si Manuel Valls a promis en juillet de «garantir le budget de la Culture pour les trois années à venir», la promesse a bien été rompue… Sans toutefois justifier le délire des chiffres de Sarkozy, qui raconte donc l’histoire en affirmant que Hollande avait promis un doublement du budget et l’a baissé de 30%. Avec un culot d’acier, Sarkozy se permet même d’ajouter, indigné : «Un mensonge de plus !»

    4. Non, l’aide médicale d’Etat n’a pas progressé de 50% entre 2012 et 2013

    «L’aide médicale d’urgence coûtait à la France 500 millions en 2012. En 2013, on est passé à 800 millions !»

    En 2012, Nicolas Sarkozy défendait contre le Front national la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME), cet «honneur» de la France… En 2014, le même Sarkozy y voit un «scandale», et se propose de la supprimer. Pour justifier cette volte-face, l’ex-président invoque une explosion du coût du dispositif… Quitte à l’exagérer. S’il y a bien eu une augmentation des dépenses de l’AME entre 2012 et 2013, la hausse n’est pas de 300 millions. En 2013, l’AME s’élevait à près de 750 millions, contre 600 millions en 2012. Soit une hausse de 25%, deux fois moindre que ce que Sarkozy dénonce. Par ailleurs, la hausse s’explique aussi par un micmac comptable ayant imputé aux dépenses de 2013 une partie des dépenses de 2012.

    5. Non, Marine Le Pen n’a pas appelé à voter François Hollande en 2012

    «Lorsque, le 6 mai 2012, il s’est agi de choisir l’avenir de la France, madame Le Pen a choisi François Hollande. Elle est l’alliée et la complice de François Hollande. […] A chaque fois qu’il a fallu choisir entre nous et la gauche, Marine Le Pen a choisi la gauche !»

    Meeting de Bordeaux

    Là encore, pas un meeting de Sarkozy sans que cette affirmation ne soit tenue, pour faire siffler la présidente du FN. Or, Marine Le Pen n’a pas choisi François Hollande. Le 1er mai 2012, lors du traditionnel rassemblement du FN, elle déclarait qu’elle voterait blanc, s’abstenant de donner une consigne de vote, et renvoyant Hollande et Sarkozy dos à dos, même si c’est au second qu’elle a réservé, dans la campagne, ses coups les plus durs.

    6. Non, tous les syndicats n’ont pas appelé à voter contre Sarkozy en 2012

    «Quand on voit que tous les syndicats de salariés ont appelé à voter pour le candidat de gauche, on est en droit de se demander s’ils défendaient les droits de leurs mandants, ou est-ce qu’ils agissaient en partis politiques.»

    Meeting de Caen

    L’antisyndicalisme comme slogan de campagne. A Caen, l’ex-président a dénoncé des syndicats politisés, affirmant qu’ils avaient tous pris position pour François Hollande. C’est inexact. La CGT a bien appelé à faire barrage à Nicolas Sarkozy, comme la FSU (fonction publique) ou Solidaires. Mais ce ne fut pas le cas de l’Unsa, de la CFTC ou encore de Force ouvrière, dont le secrétaire général, Jean-Claude Mailly, s’était même agacé de la prise de position de la CGT : «On ne doit pas mélanger les choses si l’on veut pouvoir être libre.» François Chérèque, patron de la CFDT, répondait ceci dans Libération quand on lui demandait s’il «appellerait à faire battre Nicolas Sarkozy» : «Ce serait une erreur. Les travailleurs n’attendent pas des syndicats une consigne de vote. La CFDT est pour l’émancipation des salariés, ce n’est pas pour leur tenir la main dans l’isoloir.»

    7. Non, les enseignants ne travaillent pas que deux jours par semaine…

    «Avec dix-huit heures de service, les enseignants, et je peux le comprendre, bloquent l’ensemble de leurs heures sur deux jours. Et quand les enfants sortent de classe, il n’y a plus un adulte dans nos collèges et lycées.»

    C’est un scoop que Nicolas Sarkozy a livré à plusieurs reprises ces dernières semaines pour justifier sa volonté d’augmenter le temps de travail des enseignants : avec dix-huit heures de service seulement, les profs se débrouillent pour caser leurs heures de cours sur deux journées. Une belle vie que la leur.

    Il faut avoir une conception assez tranquille de ce qu’est une heure de cours pour imaginer que les profs en enchaînent neuf dans la journée par souci de confort. Sans compter que caser neuf heures de cours entre 8 heures et 16 h 30 (l’heure à laquelle les cours finissent dans de nombreux collèges), même sans s’alimenter, est juste… impossible.

    8. Non, on ne gagne pas plus avec les minima sociaux qu’en travaillant

    «Pour moi, l’urgence absolue, c’est de remettre en cause un système d’assistanat où on peut gagner davantage sans travailler.»

    Meeting de Toulon

    «L’assistanat», ce mal français… Nicolas Sarkozy surfe sur l’intox de Laurent Wauquiez, qui avait jugé en 2011 qu’un couple cumulant le Revenu de solidarité active (RSA) et diverses allocations et minima sociaux pouvait gagner davantage qu’un couple où l’un des deux conjoints touche le Smic. Nicolas Sarkozy a oublié que… sa ministre de la Cohésion sociale de l’époque, Roselyne Bachelot, s’était alors empressée de démentir Laurent Wauquiez, chiffres à l’appui. Les services de son ministère avaient publié un document montrant comment, quel que soit le cas retenu, un foyer comptant un salarié au Smic touchait presque systématiquement 500 euros de plus qu’un foyer sans activité.

    9. Non, la gauche ne met pas de jupes aux enfants le jour de la «journée de la femme»

    «Le jour de la "journée de la femme", la gauche met des jupes aux enfants. C’est la théorie du genre.»

    Au meeting de Bordeaux

    Le coup de la jupe, Nicolas Sarkozy l’aura fait dans chacun de ses meetings. Cette histoire repose pourtant sur une simple initiative lycéenne, et beaucoup d’imagination. En mai à Nantes, des membres du Conseil académique à la vie lycéenne (instance élue par les lycéens) ont été à l’initiative d’une journée spéciale, intitulée «Ce que soulève la jupe». L’idée était «d’inviter filles et garçons, élèves et adultes, le temps d’une journée événement, à porter une jupe ou un autocollant "je lutte contre le sexisme, et vous ?"» Une petite trentaine d’établissements (sur 142) ont suivi l’initiative. Il n’en faut pas plus à Nicolas Sarkozy pour raconter que la gauche «met des jupes aux enfants pour la journée de la femme». Au passage, cette mention de la journée de la femme est un (énième) détail supplémentaire inventé par Sarkozy puisque la journée «Ce que soulève la jupe» se déroulait le 16 mai, sans aucun rapport avec la Journée pour les droits des femmes qui a lieu le 8 mars.

    10. Non, entre 2007 et 2012, les collectivités de gauche n’ont pas créé 165 000 emplois de fonctionnaires

    «Lorsque j’étais président de la République, nous avons supprimé 165 000 postes de fonctionnaires. Problème : pendant le même temps, les régions socialistes, les départements socialistes, les communes socialistes en ont créé autant.»

    Meeting de Mulhouse (Haut-Rhin)

    Les louables efforts de Nicolas Sarkozy auraient donc été annihilés par l’incurie socialiste ? Voilà une autre intox que diffuse en boucle l’ex-président dans ses meetings. Oui, l’ensemble des collectivités locales a bien vu ses effectifs augmenter de 160 000 fonctionnaires sur le quinquennat 2007-2012. Mais la moitié s’explique par le simple transfert de personnel prévu dans le cadre de la décentralisation. Et hors transferts, une écrasante part de la hausse correspond à un accroissement du personnel du secteur communal et intercommunal, qui n’est pas spécifiquement tenu par la gauche. A moins que Nicolas Sarkozy n’ait des statistiques précises sur les hausses d’effectifs par couleur politique dans les 36 000 communes de France…

    11. Non, la gauche n’a pas fait disparaître les statistiques d’absentéisme dans la fonction publique…

    «On a supprimé le jour de carence dans la fonction publique et, en même temps, cessé de publier les statistiques de l’absentéisme dans la fonction publique.»

    Meeting de Marseille

    On a entendu cette petite intox complotiste dans les premiers meetings de Nicolas Sarkozy… Les statistiques sur l’absentéisme des fonctionnaires auraient scandaleusement disparu en même temps que leur jour de carence était supprimé. «Une honte !» ajoutait parfois Sarkozy.

    Sauf qu’en réalité, les statistiques sur l’absentéisme dans la fonction publique n’ont jamais été aussi à jour, puisqu’elles ont été réévaluées il y a un mois et demi. Ce qui est encore impossible pour l’heure, c’est de connaître les conséquences de la suppression du jour de carence, qui n’est effective que depuis le 1er janvier. Mais il suffit de peu de choses à Sarkozy pour inventer une opération de dissimulation des statistiques.

    12. Non, François Hollande n’est pas le premier président à augmenter de 30 milliards d’euros les impôts en deux ans

    «En deux ans, ce qui n’a jamais été vu dans l’histoire de la République française, on a augmenté les impôts de 30 milliards !»

    Meeting de Marseille

    François Hollande a bien augmenté les impôts de 30 milliards d’euros en deux ans. Mais ce n’est pas une première. Un président nommé Nicolas Sarkozy l’avait fait avant lui, dans les dix-huit derniers mois de son mandat.

    13. Non, Nicolas Sarkozy ne sait pas faire sortir de terre un musée en un an

    «Quand j’ai supprimé un tiers des effectifs de l’armée de terre à Metz, ils m’ont demandé de transférer une administration. Je leur ai dit : "Je vais faire mieux. Je vais vous faire Beaubourg à Metz." Un an après, un million et demi de visiteurs !»

    Meeting de Mulhouse

    Même sarkolâtres au dernier degré, les militants ayant entendu cette phrase à Mulhouse ont dû se frotter les oreilles. En juillet 2008, le gouvernement Fillon annonce la mise en œuvre d’un plan national de modernisation de la défense.

    La Lorraine, et Metz en particulier, font partie des principales victimes des restructurations. Metz perd quelque 5 000 postes. Pour calmer la colère des élus concernés, les Mosellans se verront promettre la création de 1 500 postes… qui tardent encore à venir (il y en a environ 1 000 aujourd’hui). C’est peut-être pour cela que Nicolas Sarkozy raconte l’histoire à sa sauce aujourd’hui en affirmant que, mieux qu’un transfert d’administration, il a offert aux élus de «faire Beaubourg à Metz». La formule, laissant à penser que la décision a été prise par lui, est ridicule. La décision d’implantation du musée à Metz date de 2003. La première pierre a été posée en 2006. Et le chantier était quasiment achevé au moment où Sarkozy est donc censé avoir offert le Beaubourg de Metz… En fait, Nicolas Sarkozy a inauguré le musée, en mai 2010. Ce qui n’est pas exactement la même chose.

    14. Non, le bouclier fiscal ne permettait pas aux Français de conserver 50% du revenu de leur travail

    «J’ai fait le bouclier fiscal parce que payer des impôts du 1er janvier au 30 juin, c’était bien suffisant, et qu’on pouvait laisser à votre disposition le fruit du travail du 30 juin au 31 décembre.»

    Meeting d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)

    Cette tentative de réhabilitation du bouclier fiscal est des plus trompeuses. Mis en place (puis torpillé) par Nicolas Sarkozy, le bouclier fiscal avait donc vocation, nous dit-il, à ne pas priver les Français de plus de la moitié du fruit de leur travail. Voire. Le principe du bouclier fiscal était que les impôts directs et les contributions sociales payés par un contribuable ne pouvaient être supérieurs à 50% de ses revenus. C’est-à-dire les revenus du travail… mais aussi les revenus du capital et du patrimoine (portefeuilles en Bourse, revenus immobiliers…), que Nicolas Sarkozy ne mentionne pas.

    Le bilan du bouclier fiscal en 2010 montrait que les 925 contribuables les plus favorisés (avec un patrimoine supérieur à 16 480 000 euros et un revenu fiscal de référence supérieur à 44 980 euros) avaient perçu 352,2 millions d’euros (plus de la moitié du coût du dispositif), soit une restitution moyenne de 380 728 euros par foyer. En fait, le bouclier fiscal préservait davantage le revenu du rentier (et même de quelques-uns seulement) que le revenu du labeur des Français. Mais cette présentation est sûrement moins porteuse.

    15. Non, l’exonération des heures sup n’a pas permis à 9 millions de Français de gagner entre 150 et 300 euros de plus par mois

    «Les heures sup défiscalisées et exonérées, c’était 9,2 millions de salariés qui ont pu augmenter leur pouvoir d’achat : on dit 200, 250, 300 euros par mois. Mais ça fait les vacances ! A la fin de l’année, c’est pas rien.»

    «Avec les heures supplémentaires, 9 millions de travailleurs pauvres avaient entre 150 et 200 euros de plus par mois !»

    L’exonération et la défiscalisation des heures sup n’ont pas rapporté entre 200 et 300 euros par mois (version Toulouse) à 9 millions de Français. Ni même entre 150 et 200 euros (version Marseille). Le rapport référent sur le sujet des députés Jean-Pierre Gorges (UMP) et Jean Mallot (PS) montre que le gain moyen par employé et par an pour les 9 millions de salariés faisant des heures sup a été de 500 euros, soit 42 euros par mois. Avec un gain médian de 350 euros par an, soit 30 euros par mois. Pas de quoi partir en vacances. Ou pas loin, alors.

    16. Non, Nicolas Sarkozy n’a pas tenu tous ses engagements de la campagne de 2007

    «J’avais dit en 2007 que nous ferions l’union civile. Je ne l’ai pas fait, c’est même la seule mesure, à ma connaissance, de mon projet 2007, que je n’ai pas mise en œuvre.»

    Englué dans ses hésitations sur la loi Taubira sur le mariage pour tous, Nicolas Sarkozy a dû reconnaître qu’il n’avait pas tenu sa promesse de 2007 d’une union civile pour les couples homosexuels. Mais cet oubli est bien le seul, à l’en croire. Sauf qu’il suffit de se pencher sur son programme de 2007 pour constater d’autres engagements passés à la trappe. En vrac, et de manière non exhaustive, on peut citer le statut pour le beau-parent, la limitation du gouvernement à quinze ministres, l’obligation pour un titulaire d’un minimum social d’avoir une activité d’intérêt général, le contrat de travail unique, des allocations familiales pour le premier enfant, un service civique obligatoire de six mois, des plafonds annuels d’immigration…

    17. Non, 5% des délinquants ne font pas 50% de la délinquance

    «La vérité, c’est que 5% des délinquants font 50% de la délinquance.»

    Meeting de Marseille

    Cette statistique, l’ancien président la répète depuis 2007. Et elle n’a rien d’une «vérité», puisqu’il s’agit du détournement abusif d’une étude sociologique menée en 2001 par le chercheur Sebastian Roché. L’enquête s’appuyait sur les témoignages anonymes de 2 300 jeunes de 13 à 19 ans questionnés dans des collèges et lycées de Saint-Etienne et Grenoble. Elle aboutissait à la conclusion que, sur les jeunes se déclarant délinquants, les 5% les plus actifs commettaient 35% des petits délits, 35% des délits graves, et 60% des actes de trafic.

    Une conclusion que Nicolas Sarkozy transforme en vérité générale, non plus pour les jeunes, mais pour l’ensemble de la délinquance. Les experts de tout poil (et notamment ceux de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales) ont beau dire que strictement rien n’étaye cette statistique, elle figure toujours en bonne place dans le panthéon des intox inoxydables de l’ex-président.

     
     
     
     
     
  • MICHELLE, CHRISTINE, JULIE ET LES AUTRES

     

    © Troisième Oeil Productions
    © Troisième Oeil Productions
    © Troisième Oeil Productions
    © Troisième Oeil Productions

     J'ai regardé l'émission Les Carnets de Julie sur France 3  qui faisait découvrir les bords de Marne du coté , du coté de Nogent .

    Cette émission a été touné en partie chez ma cousine et filleule Christine et l'excellente fricassée de boeuf aux anchois marinières préparé avec sa maman , ma cousine Michelle .

    Nous avons vu aussi dans cette émission un de mes pieds de vigne qui produit ce merveilleux Petit Vin Blanc (si , si ) 

    Sans oublier la guinguette du Martin Pêcheur lieu de débauche de nos sorties parisiennes , et les bords de Marne promenade obligée de notre jeunesse

     

    Fricassée de boeuf aux anchois marinières de Michelle et Christine

    Ingrédients :

     

    • 1 kg de bœuf (morceaux pour bourguignon ou joue de bœuf) coupé en morceaux
    • 5 échalotes
    • 3 gousses d’ail
    • 2 carottes
    • 1 CC de concentré
    • 1 CS de farine
    • Thym, laurier
    • Huile
1/2 bouteille de vin rouge
    • 100 g d’anchois au sel
    • 50 g de beurre
    • 250 g de roquette
    • Tranches de pain grillées frottées à l’ail

     

    1. Ecrasez les gousses d’ail en les laissant dans leur peau.
    2. Faites dorer la viande et l’ail dans une cocotte avec un peu d’huile, sans superposer les morceaux.
    3. Dessalez les anchois en les rinçant sous l’eau fraiche.
    4. Pelez et émincez les échalotes et les carottes, et ajoutez-les dans la cocotte. Saupoudrez de farine, remuez bien pour la cuire légèrement puis ajoutez le concentré de tomate. Versez le vin, complétez en eau pour que la viande soit presque couverte. Ajoutez les herbes aromatiques, ne salez pas (les anchois s’en chargeront plus tard) et couvrez en laissant passer un filet d’air pour la vapeur. Laissez mijoter 2 h 30 à feu très doux.
    5. Ne pas oublier  les anchois en fin de cuisson
    6. Servez dans des assiettes avec une tranche de pain grillé sur une salade de roquette 

     

    http://www.france3.fr/emissions/les-carnets-de-julie/diffusions/22-11-2014_281117

     

  • LA TOUR TRIANGLE :LA QUADRATURE DU CERCLE

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    La Tour Triangle, c'est un projet de construction d'une grande tour, osons même le nom de gratte-ciel au sud de Paris, prévu au niveau du Parc des Expositions. L'idée du projet est une tour de 180 mètres de haut (50 étages) mélangeant équipements publics, bureaux et logements "entassés" verticalement. N'habitant pas Paris que j'adore  j'ai du mal à me faire une opinion sur le sujet même si je suis favorable à la construction de tour .
     
    Le principe d'Immeubles de Grande Hauteur existe déjà aux alentours de Paris, principalement dans le quartier d'affaires de La Défense. De passage à Paris  j'admire  la Défense,du haut des Champs Elysées  , magnifique ilôt futuriste constitué de constructions défiant l'échelle humaine pour cotoyer les cieux souvent bas de l'Ile-De-France. A contrario, la Tour Montparnasse n'est surement pas mon immeuble préféré au sein de la ville de Paris, idem pour la tour de l'université de Jussieu.
     
    A voir vieillir certaines constructions parisiennes ou franciliennes, le scepticisme est de rigueur sur tout nouveau projet urbain. Pourtant, je ne pense pas que les parisiens  voudraient  que Paris deviennent une ville musée. Cela pourrait donc impliquer l'accord de principe pour l'innovation architecturale au coeur de Paris. Car le problème semble se poser dans ces termes : êtes-vous pour ou contre la construction de tours au coeur de Paris. La banlieue, même proche, a déjà ses hauts immeubles, plus ou moins (souvent moins) réussis. Je pense aux  tours "nuages" de Le Corbusier à Nanterre, j'espère que leur construction avait l'aval des progressistes de l'époque car aujourd'hui elles ont, avouons-le, mal vieilli. Pas de problème pour la ville de Paris, si on fait un rapide sondage, la majorité ne pensera qu'à la Tour Montparnasse comme tour au delà des 100 mètres de hauteur. C'est oublié un peu rapidement l'hôtel Hyatt au dessus du Palais des Congrès de la Porte Maillot, la Tour Prélude (123 mètres de haut dans le 19ème), la tour Super-Italie (112 mètres de haut dans le 13ème), ainsi que toutes les tours du quartier des Olympiades (14 tours de 103 ou 104 mètres de haut dans le 13ème arrondissement).
     
    Pourtant l'idée d'une nouvelle tour est séduisante . En développant la verticalité au sein de Paris, on évite l'étalage horizontal qui force les "villes nouvelles" à manger du terrain aux dépens de l'espace naturel ou cultivable. En évitant cet étalement, on offre une nouvelle possibilité à des salariés de se rapprocher de leur emploi et ainsi économiser annuellement des kilogrammes de CO2 et surtout du temps de transports. De plus la Mairie de Paris sous la direction d'Anne Hidalgo cherche à verdir la production et la consommation d'énergie au sein de Paris en utilisant la puissance informatique pour chauffer des immeubles ou pour inciter à l'utilisation d'autres moyens innovants de production d'énergie.
     
    Reste l'aspect humain, et ce n'est pas le moindre. De nombreuses familles choisissent volontairement la vie en lointaine banlieue pour un meilleur cadre de vie au détriment de nombreuses heures de transports quotidiennes. Ces familles ne souhaiteront pas investir des logements à 120 mètres de hauts, même si la fenêtre de leur salon leur offre une magnifique vue sur le sud ouest de Paris.
     
     La question de fond, dans cette période de construction du Grand Paris, est aussi de savoir si l'on veut un Grand Paris à l'image de Londres, où les habitations sont exclues du centre ville ? Pourtant à Londres le centre est doté de gratte-ciels récents, construits non pas sur le modèle de la Tour Triangle mais sur le modèle des dernières tours de la Défense, c'est à dire exclusivement réservées à un usage professionnel.
     
    C'est pour celà  que je souhaite voir cette Tour Triangle au sein de Paris, pour qu'ainsi la ville-département arrête de se défausser intégralement sur ses voisines de la petite couronne. Pour qu'ainsi on permette un peu de répit aux terres agricoles d'Ile de France.
  • LOTTE A L'ARMORICAINE

    Samedi sur le marché d'Antibes , j'ai trouvé chez le poissonier une belle lotte , voici ma recette 

    nbre de personnes : 6
    préparation : 30 min
    cuisson : 25 min
     
    Ingrédients

     

    Lotte à l'Armoricaine 20140914 007.JPG

    1,800 kg de queue de lotte

    600 g de tomates

    4 échalotes

    1 qousse d'ail

    1 verre à liqueur de cognac

    zeste de 1/' d'orange

    1 cuillière à soupe de concentré de tomate

    30 cl de vin blanc sec

    1/2 bouquet de persil plat

    2 cuillières à soupe de feuille d'estragon

    1 bouquet garni

    2 cuillières à soupe d'huile d'olive

    2 cuillières à soupe de crême fraiche

    sel , poivre ou piment d'Espelette

    Lotte à l'Armoricaine 20140914 009.JPG

    Dans une casserole d'eau bouillante , mettez les tomates pendant 1 minute environ , sortir et retirer la peau et les pépins puis coupez la pulpe en dés

    Pelez et hachez finement les échalotes

    Lavez , séchez et hachez les feuilles de persil et estragon

    Pelez la gousse d'ail et écrasez en purée

    Roulez les morceaux de queue de lotte dans la farine , enlevez l'excés

    Salez et poivrez 

     

    Faire chauffer l'huile d'olive dans un fait tout

    Mettez les queues de lotte à revenir 2 minutes environ de chaque cote

    Ajoutez l'échalotte hachée

    Mélangez et laissez cuire 2 mn sur feu moyen en remuant

    Versez le Cognac dans une petite casserole , chauffez doucement et versez sur le poisson

    Dés les premiers bouillons , flambez cette préparation à l'aide d'une allumette

    Mélangez bien pour répartir les sucs

     Ajoutez la gousse d'ail écrasée , le zeste d'orange , les tomates coupées en dés , persil , estragon haché bouquet garni .

    Salez légèrement , poivrez et ajoutez une pincée de poivre de Cayenne

    Dans un bol 'délayez le concentré de tomates avec le vin blanc et joindre cette préparation à l'ensemble.

    Portez à ébullition , puis rédiure à feu doux , couvrez et laissez mijoter 15 mn.

     

    Retirez

     

     


     

  • MAUDITE SOIT LA GUERRE

     

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    Tous les 11 novembre, depuis les années 1980, des militants pacifistes venus se recueillir devant le monument aux morts pacifiste de Gentioux , chantent la Chanson de Craonne en levant le poing.

    Le monument de Gentioux, en granit et en fonte , est constitué d'une colonne élevée sur un socle de trois marches. Elle porte en haut de la colonne les palmes de la victoire ou de la paix. La hauteur du monument est de 3,80 mètres sur une largeur de 2,78 mètres. Sur une stèle sont gravés les noms des 58 soldats morts pendant la guerre de 14-18. Plus tard 5 nouveaux noms des autres conflits seront rajoutés.

    En bas de la colonne, un écriteau : « Maudite soit la guerre » est désigné par un enfant, comme s’il voulait dénoncer les responsables de la guerre de 14-18. C’est un orphelin habillé avec un sarrau, la blouse de l’écolier, en sabots avec sa casquette à la main. Le visage triste, il lève le bras, le poing serré, en montrant les 58 noms gravés[8].

    Histoire

    L'histoire du monument commence en 1922 quand, à l’initiative du maire du village, Jules Coutaud, SFIO (socialiste de l'époque), maréchal-ferrant, ancien combattant gazé pendant la Première Guerre mondiale, il est décidé de l'ériger. Jules Coutaud a été maire de Gentioux pendant 45 ans de 1920 à 1965.

    Trois projets sont présentés au conseil municipal. C'est celui de Monsieur Duburgt, conseiller municipal qui est retenu. Il explique ainsi son choix :

    « Plutôt qu'un Poilu, j'ai voulu traduire un cri du cœur. J'ai donc dessiné un orphelin, en tenue d'écolier, montrant du doigt cette inscription gravée dans la pierre et qui était alors sur toutes les lèvres : « Maudite soit la guerre ! »[

    Un modèle en bois est dessiné par le concepteur du projet, Monsieur Duburgt, puis ce sont des artisans locaux qui réalisent le monument. La sculpture de l'écolier, en fonte, est de Jules Pollacchi. Elle sera fondue par E. Guichard, et c'est l'entrepreneur Émile Eglizeaud, entrepreneur de Faux-la-Montagne, qui construira l'ensemble du monument. Celui-ci coûtera 11 640 francs, avec le financement suivant : 3 909 francs de souscription publique, 6 169 francs pris sur le budget communal et 1 562 francs de subvention de l'état.

    En 1922, le monument est inauguré par les élus locaux et la population, mais la préfecture refusera d'être représentée. Ainsi le monument ne fut pas officiellement inauguré. On respectait ainsi une circulaire de la Troisième République y interdisant les manifestations. Lors du passage des troupes devant le monument, lorsque celles-ci rejoignaient le camp militaire de La Courtine, ordre était donné à celles-ci de détourner la tête. L'inauguration officielle s'effectua, par hasard en 1985, lorsque des officiers, quelques jours après l'inauguration d'une gendarmerie, assistèrent au dépot d'une gerbe devant ce « monument maudit » [

    Il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques au titre des lieux de mémoire, depuis le 9 février 1990 et la plaque « Maudite soit la guerre » est inamovible.

    La Chanson de Craonne .

    Quand au bout d'huit jours le r'pos terminé
    On va reprendre les tranchées,
    Notre place est si utile
    Que sans nous on prend la pile
    Mais c'est bien fini, on en a assez
    Personne ne veut plus marcher
    Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
    On dit adieu aux civ'lots
    Même sans tambours, même sans trompettes
    On s'en va là-haut en baissant la tête

    - Refrain :
    Adieu la vie, adieu l'amour,
    Adieu toutes les femmes
    C'est bien fini, c'est pour toujours
    De cette guerre infâme
    C'est à Craonne sur le plateau
    Qu'on doit laisser sa peau
    Car nous sommes tous condamnés
    Nous sommes les sacrifiés

    Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance
    Pourtant on a l'espérance
    Que ce soir viendra la r'lève
    Que nous attendons sans trêve
    Soudain dans la nuit et dans le silence
    On voit quelqu'un qui s'avance
    C'est un officier de chasseurs à pied
    Qui vient pour nous remplacer
    Doucement dans l'ombre sous la pluie qui tombe
    Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes

    - Refrain -

    C'est malheureux d'voir sur les grands boulevards
    Tous ces gros qui font la foire
    Si pour eux la vie est rose
    Pour nous c'est pas la même chose
    Au lieu d'se cacher tous ces embusqués
    Feraient mieux d'monter aux tranchées
    Pour défendre leur bien, car nous n'avons rien
    Nous autres les pauv' purotins
    Tous les camarades sont enterrés là
    Pour défendr' les biens de ces messieurs là

    - Refrain :
    Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront
    Car c'est pour eux qu'on crève
    Mais c'est fini, car les trouffions
    Vont tous se mettre en grève
    Ce s'ra votre tour messieurs les gros
    De monter sur l'plateau
    Car si vous voulez faire la guerre
    Payez-la de votre peau

  • CONFLIT A GAZA

    Conflit à Gaza : Israël visait des habitations civiles délibérément

    amnesty international

     Larges extraits d'un article d'Amnesty Intenational

    Les forces israéliennes ont tué des dizaines de civils palestiniens dans des attaques menées contre des maisons abritant des familles lors de la dernière opération israélienne dans la bande de Gaza.

    Notre nouveau rapport décrit huit cas dans lesquels des habitations à Gaza ont été prises pour cible par les forces israéliennes, sans avertissement, causant la mort d'au moins 111 personnes dont au moins 104 civils, pendant l'opération Bordure protectrice en juillet et août 2014.

    Le rapport montre que les forces israéliennes ont eu recours à des bombardements aériens pour détruire des habitations, tuant parfois des familles entières.

    UNE PRATIQUE COURANTE

    Les forces israéliennes ont violé les lois de la guerre en menant une série d'attaques contre des habitations civiles, faisant preuve d'une froide indifférence face au carnage qui en résultait.

    Notre rapport dénonce la pratique courante des attaques de maisons par les forces israéliennes, qui ont témoigné d'un mépris choquant pour les vies des civils palestiniens en ne les avertissant pas et en ne leur laissant aucune chance de s'enfuir.

    Le rapport contient de nombreux témoignages de survivants qui décrivent l'horreur d'avoir eu à creuser frénétiquement dans les décombres et la poussière de leurs maisons détruites, à la recherche des corps de leurs enfants et de leurs proches.

    LE DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE VIOLÉ

    Dans plusieurs des cas décrits dans ce rapport, nous avons pu identifier de possibles cibles militaires. Cependant, dans tous les cas, la dévastation en termes de vies civiles et de biens détruits était clairement disproportionnée par rapport aux gains militaires des attaques.

    Quand bien même un combattant eût été présent dans l'une de ces maisons, cela ne dispensait pas Israël de son obligation de prendre toutes les précautions possibles pour protéger la vie des civils pris dans les combats. Les attaques répétées et disproportionnées contre des habitations montrent que les tactiques militaires actuelles d'Israël sont inadaptées et en totale contradiction avec les principes du droit international humanitaire.

    Dans l'attaque la plus meurtrière évoquée dans le rapport, 36 membres de quatre familles, dont 18 enfants, ont été tués lors du bombardement du bâtiment al Dali, un immeuble de trois étages. Israël n'a pas indiqué pourquoi ce bâtiment avait été pris pour cible, mais Amnesty International a identifié la présence possible de cibles militaires à l'intérieur.

    La deuxième attaque la plus meurtrière visait semble-t-il un membre des brigades al Qassam, la branche armée du Hamas, qui se trouvait devant la maison de la famille Abu Jame. Cette maison a été complètement détruite et 25 civils, dont 19 enfants, ont été tués. Quelles qu'aient été les cibles visées, ces deux attaques étaient manifestement disproportionnées et, en vertu du droit international, elles auraient dû être annulées ou reportées dès lors qu'il est apparu de manière évidente que ces bâtiments abritaient tant de civils.

    DES CIVILS VISÉS EN TOUTE IMPUNITÉ

    Les autorités n'ont donné aucun argument justifiant ces attaques. Dans certains des cas évoqués dans le rapport, il n'est pas possible de trouver une cible militaire apparente. Les attaques étaient semble-t-il dirigées directement et délibérément sur des civils ou des biens de caractère civil, ce qui constitue un crime de guerre.

    Dans tous les cas sur lesquels notre organisation s’est penchée, aucun avertissement préalable n'a été donné aux habitants des maisons visées. Les prévenir aurait pourtant clairement permis d'éviter des pertes excessives parmi les civils.

    Il est tragique de penser que ces décès de civils auraient pu être évités. Il est de la responsabilité des autorités israéliennes d'expliquer pourquoi elles ont délibérément choisi de raser des maisons entières pleines de civils, alors qu'elles avaient clairement l'obligation légale de limiter les dommages infligés aux civils et les moyens de le faire.

     

    Dans l'attaque la plus meurtrière évoquée dans le rapport, 36 membres de quatre familles, dont 18 enfants, ont été tués lors du bombardement du bâtiment al Dali, un immeuble de trois étages. Israël n'a pas indiqué pourquoi ce bâtiment avait été pris pour cible, mais Amnesty International a identifié la présence possible de cibles militaires à l'intérieur.

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    La deuxième attaque la plus meurtrière visait semble-t-il un membre des brigades al Qassam, la branche armée du Hamas, qui se trouvait devant la maison de la famille Abu Jame. Cette maison a été complètement détruite et 25 civils, dont 19 enfants, ont été tués. Quelles qu'aient été les cibles visées, ces deux attaques étaient manifestement disproportionnées et, en vertu du droit international, elles auraient dû être annulées ou reportées dès lors qu'il est apparu de manière évidente que ces bâtiments abritaient tant de civils.

    IL EST TOUJOURS IMPOSSIBLE D'ACCÉDER A GAZA

    Israël continue d'interdire aux organisations internationales de défense des droits humains, dont Amnesty International, de se rendre à Gaza, et l'organisation a dû mener ses recherches pour ce rapport à distance, avec le soutien de deux personnes travaillant sur le terrain à Gaza. Les autorités israéliennes ont aussi annoncé qu'elles ne coopéreraient pas avec la commission d'enquête mise en place par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

    Ce refus de permettre aux observateurs indépendants des droits humains de se rendre à Gaza donne l'impression que les autorités israéliennes cherchent à dissimuler des violations ou à échapper à la surveillance internationale. Pour prouver son engagement à l'égard des droits humains, Israël doit coopérer pleinement avec la commission d'enquête des Nations unies et autoriser immédiatement les organisations de défense des droits humains comme Amnesty International à se rendre à Gaza.

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